Mario Sandoval ouvre la porte de son appartement cossu de Nogent-sur-Marne à la première sommation. Le 11 décembre 2019, dix gendarmes en tenue d’intervention, dont six du GIGN, viennent cueillir le Franco-Argentin de 66 ans. Cela fait un mois qu’il est sous discrète surveillance. Le dispositif est léger car la justice estime que les risques de fuites sont faibles. Depuis le début de la matinée, le colonel Eric Emeraux a positionné ses hommes autour du bel immeuble qui borde le bois de Vincennes. À 14 heures, un appel du procureur général. Le Conseil d’État vient de valider l’extradition. Emeraux et ses hommes grimpent au premier étage de l’immeuble, armes à la main, et toquent à la porte de l’appartement. Pas besoin d’utiliser le bélier. « Il y avait une forme d’abattement sur le visage de Sandoval quand il nous a vu arriver, décrit le colonel Eric Emeraux, retraité depuis août dernier de l’Office central français de lutte contre les crimes contre l’humanité (OCLCH). Je pense qu’il savait que c’était fini. »
Cinq jours plus tard, le 16 décembre, Sandoval est filmé par la télévision argentine à l’aéroport de Buenos Aires, menotté et le visage fermé, sous bonne garde de la Police Fédérale. L’ancien policier va enfin répondre à une accusation de crime commis pendant la dictature militaire. La fin d’une imposture qui dure depuis 34 ans, entre la France et l’Argentine.
« ON THE RUN FROM THE PAST »
StreetPress s’est associé au média d’investigation espagnol El Salto et au quotidien italien La Repubblica pour le projet « On the run from the past ». Son objectif : enquêter sur ces sud-américains installés en Europe et accusés d’avoir commis des crimes contre l’Humanité pendant les dictatures militaires. Une série d’articles soutenue par le projet pilote Stars4media.
Article 1 : Mario Sandoval, un ex des escadrons de la mort à la Sorbonne
Article 2 : Mario Sandoval, l’ami français des milices latino-américaines
Article 3 : L’Espagne, refuge pour les criminels contre l’humanité des dictatures latino-américaines
Article 4 : Dictatures latino-américaines : 60 accusés toujours en cavale
L’enlèvement de Hernan Abriata
Une autre arrestation mène Mario Sandoval devant la justice. Ou plutôt un enlèvement. Le 30 octobre 1976 dans la nuit de Buenos Aires, un escadron de la mort fait sauter à l’explosif la porte d’entrée de la maison de Betty et Carlos Abriata. Surnommée patota, la brigade secrète est composée de militaires et de policiers. Ils sont chargés d’enlever et de conduire dans des centres de détention clandestins les « subversifs ». En fait, tous ceux désignés par le général Videla, le chef de la Junte au pouvoir, comme susceptibles de porter atteinte à la « sécurité nationale ». Opposants politiques, étudiants, artistes, journalistes, ecclésiastiques, syndicalistes, militants associatifs… La répression fera 30.000 disparus et 15.000 fusillés en 7 ans et dix mois. Un « génocide politique », selon les organisations de défense des droits de l’Homme.
Cette nuit-là, la patota cherche Hernan Abriata, un étudiant en architecture de 24 ans. Il compte parmi les cadres de la Jeunesse Universitaire Péroniste (JUP), une organisation de gauche. Il aime les Beatles et fait du bénévolat dans un bidonville. Il est aussi sympathisant des Montoneros, une organisation clandestine qui prône la lutte armée contre la dictature. À travers leurs mégaphones, la quinzaine d’agents en civil hurle aux habitants endormis de sortir de leur maison, les mains en l’air. Ils la fouillent de fond en comble. Mais Hernan Arbiata n’est pas là. Depuis peu, il s’est installé chez Monica Dittmar, la femme qu’il vient d’épouser. Son père est forcé de les y conduire. « Pour un contrôle de routine », lui ment le policier qui semble diriger l’opération. « Inspecteur Sandoval », se présente-t-il devant quatre membres de la famille. Sa suffisance et sa silhouette, sculptée par ses vêtements rembourrés, lui donnent plus que ses 23 ans.
Dans l’autre appartement, sa proie est bien là. « Sandoval, de Coordinacion Federal », répète-t-il à Monica Dittmar, l’épouse de Hernan, en lui tendant sa carte verte de policier. Les hommes en arme recouvrent la tête de la jeune femme avec une cagoule puis la plaquent contre un mur. Dans l’autre pièce, son mari est interrogé avant d’être embarqué. En repartant, l’escadron met l’appartement à sac. Leurs maquettes d’architectures sont renversées. Leur matériel de camping – le hobby du couple – est dérobé, en plus de leurs liquidités. « Sandoval est revenu pour me donner la montre de Hernan, se souvient Monica Dittmar, les yeux embués, par webcam interposée. Et il m’a dit : “Comme ça, tu ne pourras pas dire que nous sommes des voleurs” » Elle ne reverra plus jamais son mari.
Hernan Abriata était un étudiant en architecture de 24 ans. Il a été embarqué en octobre 1976 par Sandoval et n'a plus jamais été retrouvé. / Crédits : Caroline Varon
Hernan Abriata est emmené à la ESMA, l’Ecole de Mécanique de la Marine. Pendant les huit années de Junte, ce bâtiment militaire du centre de Buenos Aires est transformé en camp de concentration. 5.000 « subversifs » y sont internés. Seulement 500 en ressortent vivants. Parmi eux, Carlos Loza, un jeune docker, membre du Parti communiste. Après avoir été torturé pendant plusieurs jours, il est traîné dans les combles du bâtiment, où croupissent six autres personnes. L’un d’eux, Jorge Mendé, est battu à mort sous leurs yeux, par les geôliers. Quand les violences cessent et qu’ils sont seuls, les captifs trouvent parfois la force d’échanger quelques mots. Hernan Abriata décline son identité et implore les autres de prévenir sa famille. Il leur explique aussi qu’ils seront libérés parce que leur capuche est grise, alors que la sienne est noire. « Ces mots qu’il a prononcés étaient la seule chose que nous avions, témoigne Loza, au bout du fil. Là-bas, il n’y avait rien qui ne puisse te permettre de penser qu’ils n’allaient pas te tuer. »
Après 21 jours de détention, Loza est abandonné sur une route de campagne, avec trois autres compagnons tuméfiés. Hernan Abriata ne sera jamais retrouvé. Comme beaucoup de disparus de la ESMA, il a peut-être été jeté vivant dans l’océan Atlantique, du haut d’un avion militaire, groggy par l’injection d’un anesthésiant. Le 7 novembre 1976, soit une semaine après le rapt, Sandoval est, lui, félicité par sa hiérarchie. Ses états de service indiquent qu’il vient de réaliser « un acte remarquable dans le cadre d’action de répression de la subversion ».
Toutefois, en déclinant son identité devant 5 témoins, le policier a commis une erreur. Trois jours après l’enlèvement, la famille Abriata dépose plainte devant un juge, en le désignant comme l’un des membres de l’escadron. Le magistrat prononce sans surprise un non-lieu, comme pour toutes les affaires de ce type pendant la dictature. Mais voilà le nom de Sandoval inscrit à jamais dans les archives de la justice…
Les dents creuses de la Sorbonne
32 ans plus tard, l’affaire est exhumée. La justice argentine s’apprête à ouvrir le quatrième volet de l’enquête sur les crimes commis à la ESMA – comprenant la disparition de Hernan Abriata. Peu avant, la journaliste Nora Veiras est informée de l’implication d’un certain Mario Sandoval dans l’enlèvement. Le 16 mars 2008, dans le quotidien Pagina 12, elle publie une enquête faisant le lien entre le policier incriminé et un professeur de la Sorbonne. La nouvelle est à peine croyable. Le présumé tortionnaire serait passé des cachots de la ESMA aux amphithéâtres de la prestigieuse université parisienne.
A-t-il bénéficié de complicités ? En tout cas, l’ancien policier n’est pas un fugitif lorsqu’il émigre à Paris, en 1986. À l’époque, des lois d’amnistie empêchent toute poursuite contre les exécutants de la répression (elles ne seront abrogées qu’en 2003 par le président Nestor Kirchner). Son installation en France se fait même en bonne intelligence avec les autorités de son pays d’origine. À son départ d’Argentine, la police fédérale l’autorise à partir à l’étranger pour dix ans, afin d’effectuer « des études de sciences politiques ». En 1996, il renouvelle sa demande, ajoutant cette fois qu’il s’apprête à acquérir la nationalité française. C’est chose faite un an plus tard. Sandoval, qui touche une retraite du ministère de l’Intérieur argentin, est même promu au titre honorifique de sous-commissaire en 1999, avant d’être nommé en 2001 « conseiller extérieur ad hoc et ad honorem en Affaires nationales et internationales ». Le curieux exilé cache aussi un autre secret. Il a traversé l’océan Atlantique avec sa femme, leur fils et sa fille. Mais cette dernière, issue d’une première union, vit en France avec lui sans le consentement de sa mère, qui porte plainte pour « enlèvement ». En 1987, l’Argentine initie une procédure d’extradition. Déjà. L’affaire est finalement réglée à l’amiable deux ans plus tard.
À Paris, Mario Sandoval ne vit pas comme les autres exilés argentins, qui ont trouvé refuge par milliers dans la capitale et sa banlieue. Il s’installe dans le quartier petit-bourgeois de Daumesnil, quand beaucoup éprouvent des difficultés financières. Il débute sa nouvelle vie professionnelle en tant que consultant pour une société de sécurité, puis pour une petite entreprise d’import-export de matériel pour les forces armées. Le fruit de son expérience dans les patotas, peut-être. Il se recycle ensuite dans l’enseignement supérieur, en se présentant comme un expert en sécurité internationale. Des établissements de seconde zone d’abord, aux consonances militaires, puis des universités prestigieuses. Pourtant, ses références semblent bien hasardeuses. Sur le CV qu’il remet à une faculté en 1995, la mention « n’existe pas » biffe une partie des diplômes qu’il indique avoir obtenus… Son parcours pose la question d’éventuelles complicités. Il met surtout en lumière une succession de négligences, peu flatteuses pour le monde académique. « Sa présentation en complet-cravate était impeccable, se souvient Bernard Sitt, le premier à lui avoir confié un poste régulier de chargé de cours à l’université de Paris-Est-Marne-la-Vallée (UPEM) en 1994, dans le cadre d’un DESS Maîtrise des armements. Je m’étais aperçu pendant l’entretien d’embauche qu’il n’avait pas d’expérience dans les spécialités couvertes par le DESS. Mais lui arguait qu’il pourrait m’être utile pour conduire des séances de travaux dirigés. Ce que j’ai accepté de lui confier. » Et qu’importe si son CV mentionne qu’il a été fonctionnaire du ministère de l’Intérieur argentin, de 1972 à 1985…
Quelques années plus tard, il approche Carlos Quenan, Argentin comme lui et professeur de l’Institut des Hautes Etudes d’Amérique Latine (IHEAL). L’établissement dépend de la Sorbonne, le Graal pour un ambitieux qui rêve d’une carrière professorale. « Il avait déjà enseigné à Marne-la-Vallée et a soumis sa candidature comme n’importe qui, se dédouane Quenan, désigné par ses pairs comme le responsable de son embauche. On a souvent besoin de chargés de cours pour terminer les programmes. » L’actuel ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, alors directeur de l’institut, paraphe son contrat en 1999, sans sourciller. Cette fois, Sandoval a veillé à enlever son passage dans la police de son CV. Il faut dire que l’IHEAL s’est illustré dans les années 1970 en accueillant des universitaires Sud-américains, persécutés dans leur pays pour leurs idées de gauche. Avec son air martial et ses costumes sombres, il se fond dans le paysage. Tant bien que mal. L’historien Olivier Compagnon demande à Jean-Michel Blanquer de le révoquer du cours qu’ils dirigent ensemble sur le Venezuela. « Il enseignait uniquement des considérations très militaires, du genre le nombre de mines à la frontière entre le Venezuela et la Colombie… se hérisse-t-il. Ce n’était pas du tout ce qu’attendaient les élèves, plus intéressés par l’expérience Chavez, qui paraissait renouveler la gauche latino-américaine. » Un autre jour, une étudiante – fille d’exilés chiliens – alerte le corps professoral, après un cours complaisant de l’étrange professeur sur le Plan Condor, un accord secret entre les dictatures latinos-américaines pour exterminer les opposants.
L'IHEAL – qui dépend de la Sorbonne et était dirigé à l'époque par Jean-Michel Blanquer – a accueilli Mario Sandoval comme chargé de cours. Mais l'imposteur n'hésite pas à gonfler son CV. / Crédits : Caroline Varon
Surtout, certains commencent à se demander s’ils n’ont pas affaire à un imposteur. Il se présente comme professeur à La Sorbonne. Il est en réalité un chargé de cours. Son CV mentionne des dizaines d’universités où il aurait enseigné pendant les années 1990. Beaucoup sont des établissements privés connus de lui seul, aux acronymes rivalisant de prétention. Et dès qu’on lui demande de produire un texte de niveau universitaire, le masque tombe. « Je me souviens de lui parce que le texte qu’il m’avait rendu était terriblement médiocre, grince un professeur émérite d’une grande université, qui le publia dans sa revue malgré tout. Il faisait partie de ce prolétariat universitaire dont on se sert pour boucher les trous. » L’imposture ne dure qu’un temps. Au début des années 2000, le professeur George Lomné s’oppose à sa candidature à un poste de Maître de conférences associé à Marne-la-Vallée. « La rubrique “Études” de son CV m’a paru de la plus grande confusion, s’explique-t-il. Sandoval me semblait être un fonctionnaire de police exilé s’inventant – par on ne sait quel miracle – spécialiste en géostratégie. » À l’IHEAL, la nouvelle présidente Polymnia Zagefka lui refuse l’organisation d’un colloque. « Ce qu’il proposait n’avait aucune espèce de valeur scientifique, se souvient-elle. Il n’avait invité aucun chercheur, mais seulement des militaires, pour la plupart colombiens ». Un bon prétexte aussi pour ne pas renouveler son contrat. L’aventure se termine dans les insultes et les claquements de portes.
Le marigot de l’intelligence économique
Malgré tout, Mario Sandoval a de nombreux atouts. Sa confiance d’abord, qui confine parfois à l’arrogance. Besogneux, il ne rechigne pas devant les tâches ingrates. Les kilomètres de billets, bardés de notes de bas de page, qu’il publie sur son blog, attestent de son esprit méticuleux. À l’image de son apparence rigide, que lui confèrent ses costumes trois-pièces. C’est aussi un homme de réseau efficace, insistant au point de suivre un conférencier dont il veut récupérer la carte de visite, jusque dans une rame de métro.
Mis sur la touche à l’université, il toque à la porte d’une connaissance, Philippe Clerc. Les deux hommes se sont croisés à la fin des années 90, dans les couloirs de l’université privée Léonard de Vinci, où ils interviennent épisodiquement, en tant qu’orateurs. Sandoval cherche un emploi. Il a bien sollicité son ancien directeur à l’IHEAL, Jean-Michel Blanquer, alors recteur de l’académie de Guyane, mais ce dernier n’avait qu’un poste à Saint-Laurent du Maroni à lui soumettre, prétend Sandoval. Clerc est séduit par sa personnalité « inspirante », et plébiscite ses textes « d’une grande qualité scientifique », là où les universitaires s’accordent sur leur médiocrité. Il l’embauche à l’ACFCI, aujourd’hui la CCI France, une institution semi-publique chargée de promouvoir les chambres de commerces. Sandoval l’assiste au département d’Intelligence économique. Cette discipline aux contours flous attire aussi bien d’anciens hauts-fonctionnaires de police que d’auto-proclamés spécialistes aux références douteuses. Un marigot taillé sur-mesure. Ici, son CV ponctué de fautes d’orthographe, et de publications scientifiques invérifiables, ne suscite aucune d’interrogation. Et personne ne s’intéresse de trop près à son passé.
Philippe Clerc embauche Sandoval à l’ACFCI, aujourd’hui la CCI France, une institution semi-publique chargée de promouvoir les chambres de commerces, au département d’Intelligence économique. / Crédits : Caroline Varon
Sandoval fait son trou. Des Seychelles à Haïti, en passant par Trinidad-et-Tobago, son carnet d’adresse s’épaissit, au fur et à mesure des colloques que l’ACFCI organise. Dans la roue de Clerc, il peut se targuer de travailler avec Alain Juillet, fugace directeur du renseignement à la DGSE de 2002 à 2003, devenu Haut responsable chargé de l’intelligence économique auprès du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. En contrepartie, il apporte ses propres contacts, comme au sein de l’Organisation des Etats d’Amérique (OEA), où il a réussi à s’inviter comme consultant en sécurité, grâce à son CV d’universitaire. Toutefois, ces trocs de cartes de visite s’apparentent à une partie poker-menteur et Sandoval, parfois trop insistant, suscite encore une fois la méfiance. « Avec lui, c’était toujours une danse prudente, se souvient Carol Fuller, son interlocutrice à l’OEA. Mon adjoint m’avait dit de faire attention car il essaierait de m’utiliser dans le but de se promouvoir lui-même et ses associations. » Sandoval semble aussi exagérer sa proximité avec ses prestigieux contacts. Il organise la venue de Fuller à Paris, où elle rencontre des hauts-responsables militaires et policiers. Par l’entremise du Franco-Argentin, croit-elle.
Renseignement pris, aucune des huiles présentes ce jour-là n’a le souvenir d’avoir été contacté par Sandoval, ni même de l’avoir rencontré, à l’instar d’Emile Perez, le chef du SCTIP, le Service de coopération technique internationale de police. « À cette époque, quelqu’un qui avait la volonté de rentrer dans le milieu de l’Intelligence économique pouvait passer pour brillant alors qu’il était médiocre, juge Alain Juillet, qui participa à une quinzaine de réunions avec lui. C’est totalement le cas de Sandoval. » Qu’importe. L’imposteur emmagasine de l’influence, tout en se construisant une image d’expert. Sa vie personnelle se mêle à sa vie professionnelle. Sa nouvelle concubine, une discrète fonctionnaire du Quai d’Orsay, avec qu’il partage l’appartement cossu de Nogent-sur-Marne, intègre l’association d’intelligence économique qu’il a monté avec Philippe Clerc, et devient conférencière à leurs colloques.
Mais Sandoval compartimente aussi sa vie. « C’est un homme tellement secret que je ne peux pas dire que c’est un ami », estime Clerc, qui travailla avec lui pendant presque six ans. Son collaborateur Amath Soumaré, patron de SOPEL International, une association spécialisée dans l’intelligence économique, est l’un des rares à avoir été reçu chez Sandoval. « Je ne savais même pas qu’il avait vécu en Argentine, jure-t-il depuis le Sénégal, où il réside une partie de l’année. Il ne parlait jamais de son passé, ni de ses idées politiques. »
Pourtant, Mario Sandoval n’a pas abandonné la politique. Dans le plus grand secret, il étend discrètement son réseau jusqu’en Colombie, où il se rapproche de criminels de guerre…
À SUIVRE : Mario Sandoval, l’ami français des milices latino-américaines
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