Calais, 8 heures pétantes. Comme tous les jours de la semaine, depuis une dizaine d’années, la porte du garage de Brigitte Lips s’ouvre. Dans le froid nordiste, les premières silhouettes encapuchonnées sont accueillies par un bonjour chaleureux de la retraitée. Le groupe d’exilés tend ses téléphones et ses batteries portables. Derrière un petit comptoir aménagé, Brigitte Lips branche le tout. Pendant que les appareils rechargent, elle offre un café, un pain au chocolat, et propose quelques produits d’hygiène et des vêtements chauds. À midi, elle distribue un repas. Son garage est devenu un refuge pour les personnes exilées de Calais. Tous veulent partir en Angleterre. En attendant d’avoir les moyens et la météo idéale pour traverser la mer en zodiac, les migrants se partagent l’adresse de leur ange gardien. Ici, tout le monde connaît Brigitte sous le nom de « Mamie charge ». D’autres l’appellent même « maman ».
13/02/2025
La région Île-de-France à l’origine d’une collecte problématique de données sur des collégiens