Les opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne désarment pas. Le week-end dernier, la Confédération paysanne (CP) a déposé un nouveau recours devant le tribunal administratif de Nantes. Cette fois-ci, ce n’est pas le coûteux projet qui est attaqué mais l’opacité du chantier autour de l’aéroport.
De nombreuses terres bétonnées
Car NDDL, ce n’est pas que des pistes flambant neuf et un joli terminal dans un écrin de verdure. C’est aussi une ligne de tram, de train, une zone d’activité, plusieurs routes et un pont au-dessus de la Loire. Le hic, c’est que rien n’est véritablement chiffré. « Nous souhaitons de vraies informations sur tous les projets annexes à l’aéroport », explique Dominique Lebreton, ancien dirigeant de la CP pour la Loire-Atlantique.
Depuis 2014, l’État français et la Commission européenne se crêpent le chignon. Il y a 3 ans, la Commission européenne avait considéré que la France n’avait pas correctement évalué les différents impacts du projet d’aéroport. Elle intimait, entre autre, à l’État de chiffrer le projet dans son ensemble. Le point central du litige ? Quantifier les terres cultivables qui seront perdues après les travaux. Le 19 décembre, le pôle métropolitain Nantes-Saint-Nazaire a publié un document censé préciser tout ça, sous la forme d’une révision du Schéma de cohérence territoriale (SCOT).
Des failles dans le dossier
Sauf que la Confédération paysanne Loire-Atlantique n’est pas satisfaite du tout. « [Le nouveau SCOT] n’est pas du tout claire », détaille l’ancien président de la Confédération paysanne Loire Atlantique, Dominique Lebreton :
« Il évoque bien des surfaces qui vont être réquisitionnées par ces grands projets, mais n’est pas du tout précis. Et il ne parle ni de lieux ni de dates. Tout le monde s’inquiète que les terres arables du globe se raréfient. Justement, c’est exactement ce qu’il se passe ici ! »
Autre problème : la Commission européenne avait intimé à l’Etat français d’apporter des précisions et c’est l’intercommunalité qui propose la nouvelle feuille de route du SCOT. Ce qui rendrait, selon la Confédération paysanne toujours, le travail de Nantes-Saint-Nazaire irrecevable.
Contacté par StreetPress, ni le pôle métropolitain Nantes-Saint-Nazaire, ni la mairie de Nantes n’ont donné suite pour l’instant à nos demandes d’interview.
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