En ce moment

    02/02/2018

    27 millions d’euros de shit planqué dans des faux tapis

    Un trafiquant de drogue pourrait être mêlé au One Coin

    Par Maxime Grimbert , Jocelyn Collages

    Martin Henry Beckett, condamné au Royaume-Uni pour « conspiration pour importation de drogue » pourrait avoir collaboré étroitement au réseau One Coin.

    Les gendarmes de la City ont encore du pain sur la planche pour déméler la bobine One Coin, cette escroquerie planétaire présumée dont StreetPress vous parlait ici. Grâce à des documents découverts par un blog spécialisé et consultés par StreetPress, nous avons pu identifié une société baptisée « ZALA-GROUP LTD » mouillée elle aussi dans les circuits financiers de One Coin.

    En l’occurrence, elle travaille pour le réseau, en tant que prestataire. Au Royaume-Uni nous trouvons trace d’une société, inscrite au registre du commerce sous le nom de « ZALA GROUP LTD ». Identique donc, à un tiret prêt. Et domiciliée à une boîte aux lettre qui héberge déjà d’autres entreprises de la nébuleuse One Coin, responsables des remontées d’argent des recrues vers le sommet de la pyramide. A la tête de cette entreprise, un dénommé Martin Henry Beckett. L’homme a déjà eu les honneurs des pages faits-divers britanniques.

    La London Met Police, qui a enquêté sur lui, accepte d’en dire un peu plus à StreetPress. En 2015, avec quatre comparse il importe depuis les Pays-Bas deux tonnes et demi de skunk, du shit surdosé. Une marchandise estimée à 27 millions d’euros qu’ils planquaient dans des faux tapis. Martin Henry Beckett reconnaît les faits. Il est condamné à près de 10 ans de prison ferme et est incarcéré le 16 mars 2016. C’est justement le lendemain que « ZALA-GROUP LTD » (avec un tiret cette fois) arrête de faire transiter l’argent de One Coin. Une coïncidence plus que troublante qui laisse à penser que « ZALA-GROUP LTD » et « ZALA GROUP LTD » ne forment qu’une seule et même entreprise. Ce que ni la London Met Police ni la City of London Police n’ont accepté de confirmer ou d’infirmer.

    Cet article est en accès libre, pour toutes et tous.

    Mais sans les dons de ses lecteurs, StreetPress devra s’arrêter.

    Je fais un don à partir de 1€ 💪
    Sans vos dons, nous mourrons.

    Si vous voulez que StreetPress soit encore là l’an prochain, nous avons besoin de votre soutien.

    Nous avons, en presque 15 ans, démontré notre utilité. StreetPress se bat pour construire un monde un peu plus juste. Nos articles ont de l’impact. Vous êtes des centaines de milliers à suivre chaque mois notre travail et à partager nos valeurs.

    Aujourd’hui nous avons vraiment besoin de vous. Si vous n’êtes pas 6.000 à nous faire un don mensuel ou annuel, nous ne pourrons pas continuer.

    Chaque don à partir de 1€ donne droit à une réduction fiscale de 66%. Vous pouvez stopper votre don à tout moment.

    Je donne

    NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
    ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER