Les gendarmes de la City ont encore du pain sur la planche pour déméler la bobine One Coin, cette escroquerie planétaire présumée dont StreetPress vous parlait ici. Grâce à des documents découverts par un blog spécialisé et consultés par StreetPress, nous avons pu identifié une société baptisée « ZALA-GROUP LTD » mouillée elle aussi dans les circuits financiers de One Coin.
En l’occurrence, elle travaille pour le réseau, en tant que prestataire. Au Royaume-Uni nous trouvons trace d’une société, inscrite au registre du commerce sous le nom de « ZALA GROUP LTD ». Identique donc, à un tiret prêt. Et domiciliée à une boîte aux lettre qui héberge déjà d’autres entreprises de la nébuleuse One Coin, responsables des remontées d’argent des recrues vers le sommet de la pyramide. A la tête de cette entreprise, un dénommé Martin Henry Beckett. L’homme a déjà eu les honneurs des pages faits-divers britanniques.
La London Met Police, qui a enquêté sur lui, accepte d’en dire un peu plus à StreetPress. En 2015, avec quatre comparse il importe depuis les Pays-Bas deux tonnes et demi de skunk, du shit surdosé. Une marchandise estimée à 27 millions d’euros qu’ils planquaient dans des faux tapis. Martin Henry Beckett reconnaît les faits. Il est condamné à près de 10 ans de prison ferme et est incarcéré le 16 mars 2016. C’est justement le lendemain que « ZALA-GROUP LTD » (avec un tiret cette fois) arrête de faire transiter l’argent de One Coin. Une coïncidence plus que troublante qui laisse à penser que « ZALA-GROUP LTD » et « ZALA GROUP LTD » ne forment qu’une seule et même entreprise. Ce que ni la London Met Police ni la City of London Police n’ont accepté de confirmer ou d’infirmer.
> Partie 1 : One Coin, l’arnaque du siècle
> Partie 2 : One Coin contre la police, une bataille planétaire
> Partie 3 : Ruja Ignatova, la patronne de l’empire mafieux One Coin