Les opposants au Center Parcs de Roybon vont être deçus ! Pierre & Vacances a attendu la dernière minute, mais n’a pas loupé le coche et poursuit la bataille judiciaire.
Le 16 décembre 2016, la Cour administrative d’appel de Lyon avait rendu un arrêt confirmant l’illégalité de 2 des 3 arrêtés préfectoraux nécessaires à la tenue des travaux. Le groupe Pierre & Vacances avait jusqu’à ce lundi 20 février pour se pourvoir devant le Conseil d’Etat, sous peine de voir le projet définitivement enterré. Mais sans surprise, la compagnie confirme à StreetPress qu’elle n’a pas laissé passer la date fatidique et déposé un recours au dernier moment. « Il y a un délai légal, que nous avons respecté. La procédure n’en aurait pas été accélérée si nous avions déposé le pourvoi plus tôt, de toute façon », justifie la directrice de la communication du groupe.
Pierre & Vacances veut coûte que coûte imposer son projet de construction d’un complexe hôtelier. Avec 1.000 « cottages » familiaux et une piscine chauffée à 29°C toute l’année, au milieu de la forêt de Chambaran, le projet est jugé désastreux pour l’environnement, par les associations écologistes, mais largement soutenu par les élus républicains comme socialistes du coin. Une enquête de StreetPress révélait comment ils ont supprimé les subventions aux opposants au projet.
Bien qu’attendu, ce nouveau recours inquiète, car ce n’est pas la première fois que le Conseil d’Etat est saisi sur ce projet. Et deux fois déjà, il a tranché en faveur de Pierre & Vacances. Il y a quelques jours, la direction de la FRAPNA, plus importante association d’opposition au projet, confiait à StreetPress :
« Le Conseil d’Etat valide toujours tout [les arrêtés préfectoraux, NDLR], c’est un peu inquiétant si [Center Parcs] y va. »
Cet article est en accès libre, pour toutes et tous.
Mais sans les dons de ses lecteurs, StreetPress devra s’arrêter.
Je fais un don à partir de 1€ 💪Si vous voulez que StreetPress soit encore là l’an prochain, nous avons besoin de votre soutien.
Nous avons, en presque 15 ans, démontré notre utilité. StreetPress se bat pour construire un monde un peu plus juste. Nos articles ont de l’impact. Vous êtes des centaines de milliers à suivre chaque mois notre travail et à partager nos valeurs.
Aujourd’hui nous avons vraiment besoin de vous. Si vous n’êtes pas 6.000 à nous faire un don mensuel ou annuel, nous ne pourrons pas continuer.
Chaque don à partir de 1€ donne droit à une réduction fiscale de 66%. Vous pouvez stopper votre don à tout moment.
Je donne
NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER