D’où ça vient ?
Le Graphics Interchange Format (littéralement « format d’échange d’images ») a été créé en 1987. Ce format d’images a été agrémenté deux ans plus tard par la possibilité de créer des diaporamas de plusieurs clichés, qui peuvent devenir des animations si elles s’enchaînent rapidement. Le GIF a été prédominant dans le domaine de la création de logos et de boutons car il permettait de rendre le fond de l’image transparent, ce qui pouvait s’avérer pratique pour l’apposer sur un fond coloré. Pour les photos, amenées à être montrées dans une meilleure qualité, c’est le JPG qui prendra la place de format standard. Mais plus que ça, le rôle du format GIF a été d’amener du dynamisme et de l’animation dans le Web du XXème siècle. On se rappelle tous des premiers sites sur lesquels on a surfé, la plupart contenaient quelques animations simplistes, laides et faussement futuristes, mais globalement plutôt cool pour l’époque. Bref, le web 1.0 a commencé à bouger grâce aux GIFs, qui l’ont littéralement infesté, parfois de façon un peu exagérée. Et le seul sentiment qui nous vient à l’esprit aujourd’hui, quand on repense à cette période de conquête d’un nouvel espace esthétique, c’est la nostalgie, qui a joué un rôle non négligeable dans la réapparition de ces animations.
Pourquoi les GIFs ont disparu au tournant du millénaire ?
Les raisons sont avant tout techniques. Pour faire simple, une entreprise qui détenait des brevets sur l’algorithme de compression des images en GIF a décidé de faire payer tous ceux qui proposaient des logiciels de création de GIFs, et qui, de fait, exploitaient ce processus. Si les animations ont résisté pendant quelques temps (elles ne disparaîtront jamais totalement), leur nombre finit par sérieusement diminuer au tournant du siècle. Quant aux GIFs « fixes », ils ont été remplacés par un format plus ouvert, le PNG.
Depuis, on a fait mieux, plus classe, plus rapide, plus beau pour animer Internet. La plus grande avancée en la matière est Flash, que l’on retrouve partout, aujourd’hui, que ce soit pour des animations esthétiques ou des objets dynamiques (lecteurs vidéo, widgets…). Bref, les soucoupes volantes qui encadraient le titre de votre site web simpliste sur les OVNIS ont eu de moins en moins de raisons de tournoyer frénétiquement. Et les attributs techniques du GIF (peu de couleurs, processus de création simpliste et laborieux) l’ont fait progressivement tomber dans la désuétude. Et c’était probablement la meilleure chose qui ait pu lui arriver.
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Source: Mathias Riquier | Fluctuat
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