1 Kim Il-Sung : 9 jours de deuil et 3 ans de succession – Corée du Nord
Le deuil A la mort de Kim Il-Sung, grand-père de l’actuel Kim Jong-Un et père spirituel du régime nord-coréen “en 1994, des femmes et des hommes ont défilé pendant 9 jours”:http://www.dailymotion.com/video/x92v28_funerailles-du-pere-de-la-mere-patr_news#.UT7wNWAfknU autour de son cercueil en verre. Trois années s’écoulèrent avant que son fils, le poseur Kim Jong-Il, ne soit officiellement nommé à la tête de l’Etat.
La story De nombreux journalistes occidentaux crurent voir dans cette longue période le signe de dissensions entre l’héritier et la vieille garde. «Une vision très occidentale», d’après la spécialiste de la Corée Juliette Morillot jointe par StreetPress. « On peut toujours supputer, mais c’est une période de deuil traditionnelle en Corée » ajoute-t-elle.
A savoir Bien qu’il n’ait toujours pas été officiellement nommé à la tête de l’Etat, le joufflu Kim Jong-Un a débarqué sur le devant de la scène après seulement 12 jours de deuil. Comme quoi tout le fout le camp, même les traditions nord-coréennes.
L’image Le présentateur vedette de la télé qui récite un poème d’amour en l’honneur du Président Eternel en sanglotant.
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2 Kim Jong-il :12 jours de deuil – Corée du Nord
Le deuil Kim Jong-Il occupe la deuxième place du podium, loin derrière son père, avec 12 jours de deuil national du 17 au 29 décembre 2011. Malgré ce changement de rythme, les émotions populaires sont au rendez-vous
La story La Corée du Nord a pris pour habitude d’accompagner ses funérailles de démonstrations d’hystérie collective savamment orchestrées. Des vagues successives de soldats éplorés se tapant la tête contre la statue du Grand Leader déferlent dans une macabre chorégraphie. Les images de la télévision nord-coréenne montrent également des groupes de femmes pleurant et perdant connaissance, unies dans le deuil. Simples méthodes d’Actor Studio pour faire preuve de zèle, comme le pensent les opposants au régime, ou sincères émotions dues au lavage de cerveau intense que les Nords-Coréens subissent, le débat reste ouvert. « En Corée, il est normal d’exprimer sa douleur et son deuil de manière extrême, un peu comme les pleureuses le font en Afrique. C’est aussi une forme d’expression du deuil », souligne d’ailleurs Juliette Morillot.
A savoir Le successeur de Kim Jong-Il, l’actuel Kim Jong-Un, dirige encadré par sa tante et don oncle. Le temps qu’il faudra pour peaufiner ses lancements de missiles, probablement.
L’image Le portrait géant du Cher Leader Kim Jong-Il, souriant, sur le capeau d’un corbillard à la tête du cortège funéraire.
R.I.P Le peuple pleure le grand Kim
3 Omar Bongo : 8 jours de deuil – Gabon
Le deuil L’Afrique n’est pas en reste. Omar Bongo occupe la troisième place de ce podium avec 8 jours de deuil national du 11 au 18 juin 2009, pour honorer « papa » comme l’appelaient affectueusement ses partisans.
La story Le défunt Bongo, président du Gabon depuis 1967, a réussi l’exploit de réunir deux présidents français qui se détestent, Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac Preuve de cet amour, ils sont arrivés à bord de deux avions distincts. « Ce qui intéressait les Français c’était de savoir qui allait succéder à Omar Bongo » affirme Régis Marzin, ancien administrateur de l’association Survie et journaliste spécialisé dans la politique africaine.
A savoir Omar Bongo était capable de retourner ses opposants de manière plus subtile que d’autres, il y avait un degré moindre de violence ». Un patriarche relativement fréquentable, en somme. Les rentes pétrolières du pays, combinées à un clientélisme de pointe amèneront l’Etat gabonais à déclarer les deux journées de funérailles « chômées et payées » pour les citoyens.
L’image Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac, collés serrés en costumes sombres, se recueillant devant le cercueil du vieux président.
Bongo a réussi l’exploit de réunir deux présidents français qui se détestent : Sarkozy et Chirac
4 Staline : 7 jours de deuil – URSS
Le deuil Staline arrive modestement à la quatrième place du podium, avec 7 jours de deuil national. Une petite semaine pour le Petit Père des peuples. Ses funérailles ne manquaient pourtant pas de ferveur.
La story Selon Maria Antonova, la correspondante de l’AFP à Moscou, « c’est probablement encore classé secret défense, mais on estime qu’il y a eu plusieurs milliers de morts, piétinés » dans la foule qui venait voir le camarade Joseph Staline
A savoir Le parti Communiste français y a mis du sien, en drapant son siège parisien de crêpe noir et d’une effigie du dictateur. En revoyant les images de ce carrefour parisien arborant la moustache soviétique, on ne peut s’empêcher de repenser à cet âge d’or du communisme français, où le PCF raflait 26% des voix aux législatives.
L’image La couverture de L’Humanité, clamant le « Deuil pour tous les peuples » en mémoire du « grand Staline ». De quoi avoir sérieusement envie de se réabonner.
Feront-ils la même chose pour Robert Hue ?
5 Hugo Chavez : 7 jours de deuil – Venezuela
Le deuil A égalité avec Staline, Chavez clôt ce classement : 7 jours de deuil national. Après un long combat contre le cancer, Hugo Chavez est mort le 5 mars dernier à l’âge de 58 ans. Après avoir été exposé à l’Académie militaire, le corps du président vénézuelien sera embaumé, comme jadis celui de Staline Rappelant au passage que le culte de la personnalité n’est jamais bien loin.
La story Au total, 32 chefs d’Etat ont fait le déplacement. Certains, à l’instar d’Ahmadinejad, se sont même payé une petite polémique maison. Photographié en train de consoler la mère du défunt président en lui tenant les mains et en collant sa joue contre la sienne, un parlementaire iranien conservateur a jugé l’attitude du président comme indigne. Selon un autre parlementaire, Ahmadinejad aurait même « perdu le contrôle ». Caliente les funérailles !
A savoir Ce qui différencie avant tout le président du Vénézuela des autres chefs d’Etat de ce classement est que sa légitimité est issue des urnes. Symbole de la nouvelle gauche latine, il est élu en 1998 puis réélu en 2000 et 2012.
L’image Le cortège funéraire traversant Caracas, accompagné par une marée humaine vêtue de rouge, couleur des soutiens de Chavez. L’émotion qui submerge certains badauds, moins coordonnée qu’en Corée du Nord, est d’autant plus crédible.
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