1. Les faits :
François Baroin, le ministre du budget était l’invité du « Grand rendez-vous » sur Europe 1 ce dimanche. Il a annoncé que l’administration fiscale allait examiner les comptes bancaires suisses de Liliane Bettencourt, héritière du groupe L’Oréal dont la fortune est évaluée à 20 milliards de $. Le ministre a fait comprendre durant son intervention que madame Bettencourt ne bénéficierait pas d’un traitement de faveur, « (la loi) sera appliquée avec rigueur et détermination. » Il a assuré que tous les biens de l’héritière seront examinés.
2. La vidéo :
3. Le verbatim :
« Lundi dans l’excellent Parisien les avocats de madame Bettencourt nous expliquent, prenant l’opinion publique à témoin, qu’il y a des comptes en Suisse, ce qui a été confirmé hier par je crois son gestionnaire financier. Il explique que c’est un montant de 78 millions. Évidemment l’administration est très intéressée par cette information. (…) [La fortune de Liliane Bettencourt] est favorisée d’une confidence qui est maintenant au grand jour. L’administration fiscale ainsi saisie va s’intéresser de près à ce sujet comme à la totalité de ses actifs.
-Et vous, à la tête de l’administration fiscale, vous suivrez la régularisation des comptes jusqu’ici illégaux de madame Bettencourt en Suisse ? Est-ce qu’on peut imaginer qu’il y ait des sanctions ?
Ça sera l’administration qui fera des propositions. Elle va examiner la totalité des actifs de madame Bettencourt sur la base des révélations effectuées par ses avocats en début de semaine dans la presse. Ce ne sont pas ses avocats qui vont rythmer le travail de l’administration fiscale, ce ne sont pas les conseillers fiscaux qui vont dire: ‘là dessus on est clair, et puis là dessus on vous dit pas grand chose.’ Non, on ira jusqu’au bout. On ira un peu partout dans le monde pour savoir précisément ce qu’il y a, où il y a. Et ensuite l’administration, dans son lien singulier avec les conseillers de madame Bettencourt, dira ‘sur tel sujet, sur l’ISF, sur l’impôt sur les sociétés, sur l’impôt sur le revenu il y a X, vous devez tant, il y a tant de pénalités’. (…) La loi est la même pour tous. Elle sera appliquée avec rigueur et détermination dans le discernement, dans le cadre général de la discussion. Vous avez des gens qui sont de bonne foi et qui viennent en disant : ‘J’ai oublié, j’ai commis une erreur, je ne savais pas’. Est-ce le cas là dessus ? Ce sera à l’administration de le dire et d’en discuter. »
Source: Manuella Anckaert | StreetPress
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