Le saviez-vous ? Entre autres études-absolument-intéressantes-et-pas-du-tout-débiles, un sondage Ifop réalisé en 2011 nous affirme que de plus en plus de gens s’enfilent des verres avec leurs collègues. “9 salariés sur 10 ont trinqué au moins une fois dans l’année”:http://www.terrafemina.com/emploi-a-carrieres/carriere/articles/9879-entreprise-de-plus-en-plus-de-pots-entre-collegues.html avec leurs voisins de bureau. Mais, question existentielle, est-on moins à l’aise avec son corps quand on avale des litres de bières avec ses collègues plutôt qu’avec ses potes ? Y’a-t-il des différences entre l’happy hour ingéré entre amis et celui absorbé comme une éponge avec ceux qui partagent votre open-space ? Pour vous, nous avons tenté de répondre à ces questions ô combien brûlantes – et comme les lignes qui suivent sont mon pot de départ de StreetPress, prenez-en soin et consommez-les avec mo-dé-ra-tion.
1 Le lieu
La principale différence : C’est plus près avec les collègues –généralement, vous ne vous tapez pas 45 minutes de métro pour les rejoindre. Vous allez donc toujours dans le même bar, si possible à cinq secondes de l’open space (quand vous ne buvez pas directement au bureau). À force, c’est bien simple, vous connaissez toute la vie sexuelle des serveurs et vous savez en quel mois ils ont repeint les toilettes. Même que « parfois ils m’offrent le café », sourit Magali.
C’est mieux avec : Vos collègues parce que non seulement, c’est plus près mais en plus, « vous pouvez faire une note de frais », me souffle Nicolas.
Le truc à éviter : Aller dans ce même bar, mais avec vos potes. Comme Chloé, vous auriez dû anticiper qu’ils allaient « finir la soirée en s’enfermant dans les toilettes pour s’écrire sur le corps le nom de leur candidat préféré à la présidentielle. » Et que bon, avoir des potes qui votent Éva Joly, ça fait mauvais genre.
Quand j’étais stagiaire, je buvais très lentement pour ne pas finir raide avant tout le monde
2 Les sujets de conversation
La principale différence : Avec vos amis, le rire gras de la nouvelle stagiaire passera inaperçu. Avec vos collègues, vous pouvez en disserter des heures. En revanche, c’est plus compliqué de leur demander ce qu’ils écriraient comme texto au mec/à la fille avec qui vous avez déjà eu deux dates constructifs. « Mais t’as vu le gars du service informatique ? Le mec, il ne connaît même pas Firefox, je-sais-pas-si-t’imagines ? »
C’est mieux avec : Les amis. Parce que vous non-plus, vous ne connaissez pas Firefox (sérieux ?!).
C’est moins bien avec : Le patron dans les parages. Parce qu’il a 20 ans de plus que vous et qu’il faut « inventer des vannes pour vieux, genre un petit jeu de mots », glisse, en expert, Mathieu. Et puis parce que le principe d’un verre entre collègues, c’est quand même de baver sur lui, non ? Le même Mathieu souligne : « Même si on l’aime bien, c’est naturel de le critiquer. »
Le truc à éviter : Emmener sa copine/son copain. Elle/il vous trouvera ennuyeux, répétitif et se sentira rapidement exclu(e). Oui, vous avez l’impression de lire un conseil de Psychologies Magazine. Eh bien tant pis pour vous si vous ne me croyez pas, vous êtes prévenus.
3 La quantité d’alcool
La principale différence : L’alcool appelant l’alcool, aucune. Bien sûr, au début, avec vos collègues, vous faites semblant d’être réticent : « Bon ok, mais juste un verre, je suis claqué. » Quatre pintes plus tard, vous avez perdu toute dignité. Faut dire qu’avec les collègues, les pots commencent généralement vers 19h – plutôt 20h quand vous êtes avec vos potes, le temps que vous les retrouviez. Vous gagnez donc une heure d’happy hour, ça ne se refuse pas.
Le petit truc en plus avec les collègues : Le regard complice (et cerné) le lendemain matin quand vous faites une distribution de dolipranes.
Le truc à éviter : Ne plus se rappeler quelle partie de votre vie sentimentale vous avez raconté à 3h du mat’. Pas de bol, il s’agit de votre passage trouple que vous auriez aimé garder secret. Evitez également de « boire du Cacolac » : « À chaque fois, mes collègues me regardent comme si j’étais fou », raconte tristement Johan.
Bon ok, mais juste un verre, je suis claqué
4 Ce que vous faites une fois bourré
La principale différence : Vos amis ne vous en tiendront pas rigueur si vous glissez une blague nullissime dans la conversation. Vos collègues feront semblant, eux, et trois mois plus tard, vous découvrirez que l’on vous surnomme Georges-André Gaillard (vous savez, le mec qui fait des blagues qui tombent toujours à plat dans les sketchs d’Elie Semoun).
C’est mieux avec : Les amis. Avec eux, au moins, « tu peux te foutre à poil pour pisser sur le comptoir », se souvient Mathieu. Un argument de poids.
Le truc à éviter : Avouer votre flamme à votre collègue de bureau qui se marie la semaine d’après. Elle risque de s’en souvenir, même si elle a bu la même dose que vous. Surtout si vous êtes le nouveau ou même, l’horreur, le stagiaire. Marie se rappelle que « quand j’étais stagiaire, je buvais très lentement pour ne pas finir raide avant tout le monde. »
5 Le retour dans la nuit noire
La principale différence : Avec vos potes, à-priori, sauf en cas de soirée « où tout le monde chope », vous finissez par dormir seul. Avec vos collègues, vous avez un petit espoir. Faites pas semblant, vu le nombre de couples qui se rencontrent au boulot, y’a des ouvertures. « Tout dépend de ton degré d’alcoolémie », lâche Maxime.
Le truc relou avec les collègues : C’est que vous avez peur qu’ils vous prennent pour un loser si vous prenez un vélib alors qu’ils rentrent tous en taxi – oui mais bon, vous n’êtes que stagiaire, vous ne gagnez pas 2.000 € par mois, vous.
Le truc à éviter : Comme Jonathan, « s’endormir dans son vomi et noyer son portable, du coup mon réveil s’est pas allumé et je suis arrivé en retard d’une heure au taf. » Petit joueur.
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