1. Les faits
Ce jeudi, au Centre d’Accueil de la Presse Étrangère (CAPE) à Paris, Diego Garcia-Sayan, Président de la Cour Inter-américaine des Droits de l’Homme , a tenu une conférence de presse sur l’évolution des sociétés civiles en Amérique latine.
2. Le contexte
En Amérique latine, la révolution bolivarienne du vénézuélien Hugo Chavez, a vite conquit l’Équateur et la Bolivie, et influencée le Nicaragua. Censée apporter développement social et richesse aux peuples concernés, elle est néanmoins controversée. Au mois de février, la Cour Inter-américaine des Droits de l’Homme publiait ainsi un rapport accusant le Venezuela de ne respecter ni les Droits de l’Homme, ni la liberté d’expression.
3. La question de StreetPress
Les gouvernements influencés par la révolution bolivarienne de Hugo Chavez (Équateur, Bolivie, Venezuela) sont-ils moins respectueux des Droits de l’Homme que les autres pays américains ?
4. La réponse de Diego Garcia-Sayan
Le président de la Cour Inter-américaine des Droits de l’Homme explique que ces pays ne comptabilisent pas plus de cas de violation des Droits de l’Homme que les autres précisant que d’une manière générale, « il n’y a pas en ce moment de pays qui aient statistiquement plus de cas que d’autres ».
Il insiste aussi sur le fait que de toute façon la Cour ne donne « pas d’évaluation sur le respect des Droits de l’Homme par les gouvernements, quel que soit leur tendance politique ». Une belle leçon de langue bois afin de ne pas prendre position.
Quelques accusions de non-respect des Droits de l’Homme au Vénézuela et en Bolivie
2002: Amnesty International fait état d’au moins 240 exécutions extrajudiciaires, infligées par la police vénézuélienne ainsi que divers cas de tortures et de maltraitances.
Oct. 2003: La Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), accompagnée d’autres associations dénoncent la morts de plus de 60 personnes lors de la répression de manifestations en Bolivie.
Déc. 2009: Arrestation controversée d’un juge au Venezuela. L’ONU accuse Chavéz de porter un coup « à l’indépendance des juges et des avocats dans le pays ».
Janv. 2010: Suppression de 6 chaînes câblées de la télévision vénézuélienne pour cause de non diffusion d’un discours présidentiel.
Source: Marine Selles | StreetPress
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