Appuyé sur ses béquilles, Tidiane peine à se tenir debout sur ses deux jambes. Son pied droit ne touche plus le sol. « Il y a 15 centimètres d’écart par rapport à la jambe gauche », explique le jeune homme, qui balance son pied accidenté d’avant en arrière. La vie de Tidiane s’est arrêtée le 13 novembre 2018. Ce jour-là, le grand gaillard se fait faucher par une voiture. Bilan : triple fracture du tibia. Mais sa blessure s’infecte. Après le choc, il a fallu faire un choix : se faire amputer ou essayer une méthode qui pourrait peut-être sauver sa jambe. Tidiane, qui a toujours été actif, tente la réparation et enchaîne les hôpitaux et les centres de rééducation :
« J’ai été hospitalisé pendant quatre ans. J’ai eu 42 opérations, un fixateur d’Ilizarov, huit greffes de peau… En fait, ma vie tourne autour de ça. Je ne peux rien faire d’autre. Ma vie, c’est que mes soins. »
Les tâches simples de la vie quotidienne se transforment en épreuves. Enfiler un pantalon peut lui prendre jusqu’à 20 minutes. Le sportif consacre désormais toute son énergie à sauver sa jambe.
Aujourd’hui, l’ancien chef d’entreprise vit presque en autonomie dans un appart-hotel. Il raconte son parcours semé de galères et de déceptions. Mais malgré les soins avec les infirmières tous les matins, les douleurs qui le réveillent la nuit et les déplacements sur un pied, Tidiane s’accroche :
« C’est mon quotidien, ce n’est pas pour autant que je vais baisser les bras ou m’apitoyer sur mon sort. C’est comme ça. J’accepte et j’avance. »
Et ajoute : « Maintenant, je ne me dis plus que c’est un accident ou une épreuve, dans ma tête, c’est une formation de vie. »
Cet article est en accès libre, pour toutes et tous.
Mais sans les dons de ses lecteurs, StreetPress devra s’arrêter.
Je fais un don à partir de 1€ 💪Si vous voulez que StreetPress soit encore là l’an prochain, nous avons besoin de votre soutien.
Nous avons, en presque 15 ans, démontré notre utilité. StreetPress se bat pour construire un monde un peu plus juste. Nos articles ont de l’impact. Vous êtes des centaines de milliers à suivre chaque mois notre travail et à partager nos valeurs.
Aujourd’hui nous avons vraiment besoin de vous. Si vous n’êtes pas 6.000 à nous faire un don mensuel ou annuel, nous ne pourrons pas continuer.
Chaque don à partir de 1€ donne droit à une réduction fiscale de 66%. Vous pouvez stopper votre don à tout moment.
Je donne
NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER