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    17/02/2014

    StreetPress vous offre le visionnage gratuit du documentaire jusqu'à dimanche

    Un docu sur Jean-Marc Restoux, candidat SDF aux municipales de 2008

    Par StreetPress

    Back to 2008. Pendant les municipales à Paris, un SDF avait brigué la mairie du 6e. Aujourd'hui Jean-Marc Restoux est décédé, mais Francis Wolff a immortalisé cette campagne dans un docu attachant, en visionnage gratuit sur StreetPress cette semaine

    « Début 2008, France 3 Normandie annonce qu’un SDF compte briguer la mairie du 6e arrondissement de Paname et montre un type qui fait la manche devant un kiosque à Saint-Germain des Prés. Le lendemain, je débarque à Paris avec ma caméra, et j’explique à Jean-Marc que je n’ai rien à foutre en ce moment et que je veux suivre en vidéo sa campagne. »

    Voilà comment le réalisateur Francis Wolff, 28 ans à l’époque se retrouve avec des dizaines d’heures de rushs sur l’aventure de Jean-Marc Restoux, candidat SDF de 54 ans, qui réunira dans les urnes – à 3 voix près – le même nombre de suffrages que le candidat Vert.

    VIP Jean-Marc Restoux est parti fumer ses roulées au paradis il y a 2 ans. Reste aujourd’hui le docu signé Francis Wollf, que StreetPress offre à ses lecteurs en accès gratuit cette semaine. « Pipolisé » comme il aimait à le dire – invité chez Fogiel ou Delarue – Restoux ne se faisait pas de film sur la nature éphémère du buzz qui accompagnait la campagne qu’il avait lui-même baptisé joliment « Un autre son de cloche » – « cloche » pour clochard, ou pour désigner celles de l’église de Saint-Germain. Surtout, ce bohème au look attachant de père Noël diffusait autour de lui un sentiment d’empathie. Restoux tutoyait tout le monde, de Beigbeder qu’il avait embrigadé dans son comité de campagne, à tous ceux qui l’entouraient : des bourgeois du 6e, des freaks, ou un jeune handicapé qui vient distribuer des tracts à ses côtés.

    Après 27 ans passés dans la rue, Restoux venait de retrouver un toit quelques mois avant de se lancer dans l’aventure, après avoir fait partie des campeurs du Canal Saint-Martin en 2007. Celui qui continuait à faire la manche devant la librairie La Hune était « quelqu’un qu’on ne forçait pas ». Voila sans doute pourquoi dans le film les passages les plus caustiques sont ceux où les responsables des partis traditionnels viennent taper la discute avec Restoux, avec l’intention à peine masquée de draguer ses électeurs, de négocier lourdement un report de voix au second tour ou tout simplement essayer de bénéficier de son exposition médiatique. Et c’est là que le contraste entre une aventure politique sincère et la tambouille électorale actuelle est saisissant.

    StreetPress vous offre la VOD du docu un autre son de cloche toute la semaine. Loguez vous sur Vimeo, puis cliquez sur Louer
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