1 Le plus farniente : le mur Dénoyez
C’est où : Rue Dénoyez, à deux pas du métro Belleville, dans le 20e arrondissement.
Les artistes : N’importe qui, du moment qu’il sait manier une bombe.
Quoi : Le meilleur spot de Paris pour profiter d’un apéro tout en matant des fresques. Dans la rue Dénoyez, les terrasses des cafés sont exposées plein sud, un appel à la bronzette, pendant que les graffeurs repassent le mur mis à disposition par le squat « La Friche ». Dessus, on change de graf comme de chemise. Pour le pire mais souvent pour le meilleur. Petit plus : la rue est piétonne et l’été, il y a souvent des événements avec barbecues et petits concerts.
2 Le plus touristique : Jef Aerosol, place Stravinsky
C’est où : Place Igor Stravinsky, dans le 4e
L’artiste : Jef Aerosol, artiste pochoiriste français issu de la première vague d’art urbain dans les années 80.
Quoi : A deux pas du centre Georges Pompidou, l’immense pochoir « Chuuuttt » surplombe la fontaine de Niki de Saint Phalle. Un visage de 350 m2, les yeux écarquillés, l’index sur la bouche, nous invite à être attentifs aux bruits de la ville. C’est sûrement l’une des œuvres de street art parisien la plus photographiée par les touristes.
3 Le plus 1980’s : le mur de Gainsbourg
C’est où : 5 bis, rue de Verneuil, dans le 7e
Les artistes : Des admirateurs de l’homme à la tête de chou. Comme Joann Sfar, dessinateur qui a aussi réalisé le film « Gainsbourg, vie héroïque ».
Quoi : Au 5 bis rue de Verneuil, des centaines de tags rendent hommage à Serge Gainsbourg. Aujourd’hui ça sent la peinture fraîche car la façade de cet hôtel particulier qui appartient toujours à la famille du chanteur, vient d’être repeinte… mais pour faire de la place à de nouveaux hommages. Mais que le contribuable parisien se rassure : « C’est Charlotte qui paye », assure un ouvrier. Sympa, Charlotte…
4 Le plus germanopratin : les « êtres aimés » du 6e arrondissement
C’est où : Aux alentours du métro Saint-Germain-des-Prés.
Les artistes : Les Français Atma et C215 et les Mexicains René Almanza et Saner.
Quoi : En 2011, le projet Être aimés Paris 2011 a réuni des artistes pour réaliser les portraits de quatre personnalités du 6e, dont trois anonymes. Notre préféré, celui d’Ali Akbar, un vendeur de journaux à la criée, dont le portrait tout en couleurs orne l’angle de la rue du Four et de la rue des Canettes. Une réalisation signée Atma.
5 Le plus institutionnel : les grands ensembles du 13e arrondissement
C’est où : Sur les façades des HLM du 13e, comme dans la rue Jeanne d’Arc ou dans l’avenue d’Ivry.
Les artistes : Tout ce que le street art français connaît comme célébrités avec C215, Vhils, ou encore ZED. Et même une star internationale en la personne de Frank Shepard Fairey, aka Obey.
Quoi : Dans le 13e arrondissement, la mairie souhaite créer un parcours touristique sur le thème du street art. Pour cela, elle a fait appel à des pointures pour embellir les murs. Au 50 rue Jeanne d’Arc par exemple, c’est une immense fresque signée Obey que vous pouvez voir. « Rise above rebel » montre une femme « opprimée », mais le regard toujours fier et plein d’espoir, comme l’explique Obey dans cette vidéo (à partir de 4:00).
6 Le plus galerie à ciel ouvert : le M.U.R. d’Oberkampf
C’est où : 107, rue Oberkampf, dans le 11e
Les artistes : Les invités de l’association le M.U.R (pour Modulable, Urbain, Réactif,), fondée en 2003 autour de Jean Faucheur pour promouvoir l’art urbain.
Quoi : Un ancien espace d’affichage publicitaire transformé depuis 2007 en mur d’exposition. Ici, les street-artistes se suivent mais ne se ressemblent pas : environ tous les mois, la fresque change en fonction de la programmation de l’association. En août, c’est l’artiste parisien Lazoo qui est à l’affiche.
7 Le plus teenage : le skate park de Bercy
C’est où : Au 128 quai de Bercy dans le 12e
Les artistes : Des graffeurs venus rendre hommage à la culture skate.
Quoi : Haut-lieu de la glisse parisienne, le skate park de Bercy c’est « the place to be » pour faire des figures devant les filles. Souvent blindax, les ados amateurs de planches à roulette peuvent s’exercer sur plus de 800m2 de surface. Surtout, le spot est tapissé de graffitis multicolores. Pas de fresque élaborée, mais plutôt un amoncellement de blazes plus ou moins réussis qui donnent au skate park des faux airs de squat new-yorkais des années 80.
8 Le plus historique : les murs des Frigos
C’est où : Au 19, rue des Frigos, dans le 13e
Artiste(s) : Des crews confirmés comme la team de « GAP ». Mais aussi des newbies qui viennent s’exercer.
Quoi : Le blaze du crew GAP s’étale en grosses lettres vertes sur les murs de ces anciens entrepôts frigorifiques convertis en ateliers d’artistes et d’artisans. Sinon, il y a Mashe et Perim, 18 ans, qui taggent « depuis le CM1 ». Ils viennent souvent ici pour s’entraîner. « C’est légal mais les habitants en ont marre parce que ça pue la peinture », explique Mashe qui regrette que ses graffs soient tout le temps recouverts.
9 Le plus couleur locale : la rue de l’Ourcq
C’est où : Métro Ourcq, dans le 19e
Les artistes : Les gars du Nord-Est parisien Da Cruz, MarKo 93 et Artof Popof. Ainsi que le célèbre pochoiriste de Vitry, C215.
Quoi : Dans la portion de la rue de l’Ourcq qui joint l’avenue Jean Jaurès au canal, la façade de la ligne de métro désaffectée de la petite ceinture, a été embellie par les vedettes locales du street art. Big up à Da Cruz et ses fresques de visages naïfs aux airs de peinture incas. Et Marko 93 et son style futurisco-vintage.
10 Le plus festif : les abords du Point Ephémère
C’est où : Au 200 quai de Valmy, dans le 10e
Artiste(s) : Thomas Vuille, entre autres, et son célèbre M. Chat.
Quoi : Dédié à la fête et à la culture, l’ancien dock réinvesti par l’équipe du Point Ephémère est aussi un lieu d’expression pour les street artistes et les graffeurs. Qui décorent les murs, mais aussi une partie du quai.
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