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    20/08/2012

    Les 2 clubs parisiens veulent attirer les aoûtiens avec une prog' estivale et... transats, cocktails et ambiance été

    La Plage (de Glaz'art) vs. La Prairie (de la Bellevilloise)

    Par StreetPress

    Où aller trainer ses tongs en cette fin août à Paris ? Avec « La Plage » et « La Grande Prairie », Glaz'art et la Bellevilloise proposent sans doute les meilleurs progs de l'été à Paname. StreetPress a testé les deux.

    Dur d’attirer à soi les derniers Parisiens restés à Paris pendant l’été ? « C’est déjà bien ouvre », rigole Camille de la Bellevilloise, « quand beaucoup d’autres lieux ferment ». « Tous ceux qui restent ouverts essaient de faire leur truc de l’été », ajoute Benjamin de Glaz’art : C’est vrai que le Batofar a lui aussi sa « Plage », le Nouveau Casino son « Colors Music Estival » et le Point Ephémère instaure son « Sunny Afterwork Apéro Mix ».

    Mais StreetPress a décidé de tester pour vous le Glaz’art (Paris 19e) qui propose « La Plage » jusqu’au 9 septembre et la Bellevilloise (Paris 20e) qui déploie « La Grande Prairie » jusqu’au 16 septembre. Parce que « La Plage vs. La Prairie » ça le faisait bien, comme titre.


    Vidéo Le Teaser de la Plage 2012

    Où c’est ? D’ordinaire, le plancher des vaches rase le sol mais la Bellevilloise peut difficilement être davantage en hauteur (à Paris, en tout cas) : vous découvrirez l’espace prairie de la salle de concert après avoir escaladé l’immense côte de la rue de Ménilmontant. Ne prévoyez surtout pas de rendez-vous galant ou alors arrivez une demi-heure avant pour avoir le temps d’aérer votre tee-shirt trempé de sueur. La Plage de Glaz’art elle, a déversé son sable à la périphérie nord-est de la capitale, à proximité de la Villette, sur la ligne 7 – oui, la ligne rose, oui la ligne la plus lente.

    L’ambiance ? Vous avez déjà mis les pieds dans un Nature & Découvertes ? Le bruit de l’eau qui coule doucement, les gens qui chuchotent sans savoir franchement pourquoi, les faux arbres en déco ? Bon, vous avez déjà mis un demi-pied dans « La Grande Prairie » de la Bellevilloise, étrange reconstitution grandeur nature du magasin. Ici, l’atmosphère est feutrée, détendue, un peu comme dans une bibliothèque – avec l’alcool en plus. Revues et magazines ou encore massages (1€ la minute, minimum 30mn) complètent l’atmosphère.

    Précision de Camille à la Bellevilloise :

    « C’est vrai qu’on a voulu créer un petit îlot de détente mais on a aussi une soirée krump ou hula hoop. »

    Si vous voulez vous assoupir, préférez donc « La Grande Prairie » à « La Plage » où, chaque soir, à partir de 19h, vous pouvez assister à des concerts gratuits. Ambiance plus sonore, même si la quasi-totalité des plagistes ne connaissent pas le groupe qui passe et préfèrent cancaner que franchement écouter. Le gros plus : située en extérieur, la Plage remporte la mise question ensoleillement alors que la Prairie est en intérieur.

    Les consos ? Côté prairie, 6 € la Kro, 9€ la Carlsberg – et 9€ le Mojito. Mais vous n’êtes pas là pour boire, vous êtes là, puisqu’il faut vous le rappeler, pour profiter de l’herbe (synthétique).

    Côté plage, le demi de Heineken est à 4€. Ou optez direct pour un cocktail à 8€.

    Ce qu’il y a à brouter ? Pâté landais au foie gras et chèvre avec sa confiture d’abricot du côté de la Prairie. Des bonnes choses de la terre, quoi – sachez que le service privilégie la qualité à la quantité.

    A Glaz’art, les crêpes de Roberto ne sont pas mauvaises et bien garnies. Attention, avec l’option Nutella c’est ravalement de façade et léchage de doigts assuré.

    Le dress code ? A la Plage, on a trouvé (largement) plus de moustaches à hipsters et de salopettes-je-suis-trop-en-avance-sur-la-mode qu’à la Prairiel’ambiance est plus familiale – famille de bobos où les jeunes enfants sont trilingues et boivent du « mojito sans alcool », s’entend.

    Dans les deux cas, même si c’est gratuit, le public, ce sont largement des jeunes trentenaires CSP+ – aucun lycéen à l’horizon, ici on préfère les robes rouges et les petites ballerines parfaitement assorties.

    Plus de hipsters à moustache à la Plage, plus de familles (bobos) à la Prairie

    Peut-on marcher pieds nus ? Sur l’herbe synthétique, oui – même si, bizarrement, rares sont ceux qui s’aventurent à lâcher la tong. Et c’est bien fait l’herbe synthétique : quand on s’y assoit, après une dizaine de minutes, on ressent le même style de moiteur que sur l’herbe « normale ».

    Et sur le sable ? Comme dirait le serveur, c’est pas la Côte d’Azur non plus. Un sable plutôt chantier que Caraïbes que la clientèle afterwork préfère fouler en baskets.

    La déco ? Transats identiques à la plage et à la prairie, mêmes tables en bois (avec un pouce levé pour la prairie où même certaines chaises et bancs sont creusés dans le bois), vous voilà loin d’Ikea.

    A la Bellevilloise, des hippopotames rampent sur les murs et les poteaux – oui, vous avez bien lu, des hippopotames, rapport au fait que ça grouille d’hippo dans les prairies. Et que c’est un animal bedonnant ma foi très sympathique. Mais ce n’est pas tout : y’a aussi un lion à poils, un singe porte-bougie, un boa géant, des poissons Nemo qui sourient au plafond… un vrai catalogue animalier. Vous pouvez même repartir avec votre porte-clés hippopotame, création de l’artiste Potam qui expose pendant la Prairie.

    Qui dit Plage ne dit pas océan. Un enclos de bambous pour tout horizon mais qui a l’avantage de vous couper de Paris. D’ailleurs, combinée au côté blockhaus du Glaz’art, La Plage pourrait faire l’affaire pour une version frenchie de Lost.


    ZEMap C’est par où la plage et la prairie ?

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