1 Les faits:
Depuis dimanche et le résultat des élections cantonales c’est la cacophonie à l’UMP. Alors que le Front National est en position de se maintenir dans 402 cantons au second tour, le parti présidentiel se dispute sur l’attitude à adopter. Jean-François Copé, secrétaire général du parti, déclarait lundi ne pas vouloir d’un « Front Républicain » alors que le premier ministre François Fillon a appelé à voter « contre le FN. » Dans son sillage Juppé, NKM, Borloo. De l’autre côté Sarkozy, Bertrand et Mariani.
2 Le contexte
Outre le clivage anti et pro Front Républicain, il faut ajouter le faible score national de l’UMP de 17%. C’est à peine supérieur au score des divers droite – 15% – qui ont pris leurs distances avec le parti présidentiel pour ne pas subir sa mauvaise image.
Pendant ce temps-là le FN obtenait plus de 14%.des suffrages. De la à dire que le parti présidentiel est en train de se faire siphonner ? Ajouter à cela les ambitions présidentielles des Borloo, Dupont-Aignant, Villepin et autres Morin.
3 La question de StreetPress
Quelle espérance de vie donnez-vous à l’UMP ?
En ayant une réaction de front républicain on fait le jeu complètement du Parti Socialiste
4 La réponse des députés
Ceux pour qui l’UMP est en phase terminale:
Jean Mallot – PS – Allier: « L’espérance de vie de quoi ? De l’organisation politique UMP ? Ça tient brinqueballant aux législatives donc ça explose à l’été 2012. Normalement. Ça fait pas deux ans mais moins de 18 mois ! »
François Pupponi – PS – Val d’Oise: « Je pense que si recomposition il doit y avoir, ce sera après 2012. »
Bruno Le Roux – PS – Seine-Saint-Denis: « Aucun camp n’étant aujourd’hui dans une position de force, celui qui perdra 2012 aura à faire face à de graves restructurations. Ça s’appellera restructuration pour la gauche si nous ne sommes pas capables [ de gagner], je pense que ça peut s’appeler éclatement pour la droite tant elle est aujourd’hui sur des positions extrêmes et incompréhensibles dans notre démocratie »
Pierre Cohen – PS – Garonne: « Le plus grave c’est qu’ils ont amené le discrédit à toute la politique. Nous on en fait aussi les frais. »
Ça tient brinqueballant aux législatives donc ça explose à l’été 2012
Ceux pour qui le diagnostic vital n’est pas engagé
Jacques-Alain Bénisti – UMP – Val de Marne: « L’espérance de vie de l’UMP ? Deux siècles, trois siècles ça dépend »
Christian Vanneste- UMP – Nord: « Alors là je ne suis pas médecin moi ! (…) Ces divisions sont géographiques et non pas idéologiques. L’Ouest est plus centriste. Le Nord et le Sud sont plus à droite ».
Bernard Debré – UMP – Paris:« Ce sont des élections cantonales. C’est peu de drames, c’est un peu une tempête dans un verre d’eau. Vous savez que j’ai fait un rapport sur les médicaments ? Il y en a qui ne servent à rien, c’est à dire de décider aujourd’hui de voter pour le PS. Y’en a qui servent ! S’interdire de voter pour le FN ! Bon médicament ! Et le reste un peu d ‘aspirine pour calmer les maux de tête, un tout petit peu de prozac pour certains … Et tout ira bien ! »
Françoise de Panafieu – UMP – Paris: « On a affaire à une population qui pour de multiples raisons, qui tiennent aussi au coté international, à l’internationalisation de la situation, est stressée et je pense qu’il ne faut pas la stresser plus qu’elle ne l’est déjà. »
Jean-Paul Garraud – UMP – Gironde: « En ayant une réaction de front républicain en fait on fait le jeu complètement du Parti Socialiste. »
Jean Leonetti – UMP – Alpes-Maritimes: « Oh vous savez l’espérance de vie de l’UMP importe peu. Quelle est l’espérance de vie des valeurs portées par l’UMP ? Après qu’il s’appelle UMP ou qu’il s’appelle l’Alliance, ou qu’il s’appelle autre chose peu importe. »
Un peu d’aspirine pour calmer les maux de tête, un tout petit peu de prozac pour certains et tout ira bien
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