Vous le savez peut-être, depuis plusieurs mois, Reflets, Blast et StreetPress, trois médias indépendants, enquêtent ensemble sur l’un des hommes d’affaires les plus influents de France : Patrick Drahi. Il possède notamment SFR, BFM, RMC, et a la main sur Libération. Il est la 11e fortune française. Mais comme il déteste payer des impôts, il a fui la France, vivant entre la Suisse et un petit paradis fiscal baptisé Saint Kitts et Nevis, dont il s’est acheté la nationalité. Nous l’avions raconté.
Pire, pour payer moins d’impôts, l’homme d’affaires a fait semblant de quitter sa femme. Il a déclaré au fisc suisse qu’il était séparé. C’est un mensonge. Nous le démontrons dans une de nos enquêtes qui sort aujourd’hui. L’affaire pourrait lui coûter très cher, puisque le canton de Genève lui réclame 7,5 milliards d’euros d’arriérés d’impôts et autres pénalités.
Nous documentons tout ça grâce à un leaks. C’est-à-dire des centaines de milliers de documents piratés par des hackers russes que nous épluchons minutieusement avec des analystes financiers et des juristes qui préfèrent rester discrets. Ce que nous trouvons et ce que nous révélons fait peur à Patrick Drahi.
Il a d’ailleurs tenté de nous censurer en attaquant le média Reflets devant plusieurs juridictions. La cour d’Appel a reconnu que notre travail est d’intérêt général, mais le match n’est pas encore gagné, plusieurs autres procédures sont encore en cours.
Nous avons refusé de nous laisser faire. Et en décembre dernier, nous avons publié une première salve d’enquêtes, révélant les rémunérations secrètes de Jean-Jacques Bourdin, Jacques Attali, Bernard-Henri Levy mais aussi de certains cadres du groupe. Et nous avons commencé à décortiquer certains montages financiers qui lui permettent d’échapper aux impôts.
Aujourd’hui, nous publions au fil de la journée neuf autres articles. Nous nous sommes notamment intéressés à SFR. C’est le cœur de son empire. La société qui génère le plus de chiffre d’affaires. En auscultant les comptes nous avons découvert un scandale que nous révélons aujourd’hui. Patrick Drahi vide méthodiquement les comptes de cette entreprise. En six ans, 5,8 milliards d’euros sont partis au Luxembourg. Tout ça n’est pas sans conséquence sur les conditions de travail et l’organisation de la société. Ou plutôt sa désorganisation. Depuis son rachat en 2014, le milliardaire n’a eu de cesse de virer des salariés. L’effectif de SFR a été divisé par deux. Près de 7.000 salariés ont pris la porte. Il a délocalisé une partie des services de l’entreprise au Maroc où les salaires sont dix fois moins élevés qu’en France.
Suivez nos révélations au fil de la journée sur StreetPress, Reflets et Blast. Chaque heure, nous publions une nouvelle enquête.
Retrouvez nos articles au fil de la journée :
9h : Pour payer moins d’impôts, Patrick Drahi a fait semblant de quitter sa femme
10h : Comment Patrick Drahi a vidé les caisses de SFR
11h : Délocalisation et plans sociaux : comment Drahi a cassé les employés de SFR
12h : Patrick Drahi a monté une opération immobilière juteuse sur les sièges sociaux de SFR et de BFM
13h : La méthode de Patrick Drahi pour devenir riche
14h : Selon Moody’s, Altice est trop endetté et mal géré
15h : Les 750 millions d’euros d’œuvres d’art de Patrick Drahi échappent largement aux impôts
16h : Les ports francs, ces hangars sécurisés où les milliardaires cachent leurs tableaux
17h : I24 news, une chaîne d’info au bord de la banqueroute
Face au péril, nous nous sommes levés. Entre le soir de la dissolution et le second tour des législatives, StreetPress a publié plus de 60 enquêtes. Nos révélations ont été reprises par la quasi-totalité des médias français et notre travail cité dans plusieurs grands journaux étrangers. Nous avons aussi été à l’initiative des deux grands rassemblements contre l’extrême droite, réunissant plus de 90.000 personnes sur la place de la République.
StreetPress, parce qu'il est rigoureux dans son travail et sur de ses valeurs, est un média utile. D’autres batailles nous attendent. Car le 7 juillet n’a pas été une victoire, simplement un sursis. Marine Le Pen et ses 142 députés préparent déjà le coup d’après. Nous aussi nous devons construire l’avenir.
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