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    02/08/2019

    Journalisme engagé, enquêtes et docus

    Pendant les vacances, relisez le meilleur de StreetPress

    Par Mathieu Molard

    Relisez les meilleurs articles de l’année. Au menu, un docu sur une équipe de foot de réfugiés, une série au long cours sur Roubaix, la crème du rap français en interview G.A.V et des enquêtes en pagaille. Rendez-vous début septembre.

    C’est la meilleure invention du XXe siècle, et elle date de 1936 : les congés payés. Comme chaque été, la rédac fait une pause. C’est l’occasion de lire – ou relire ! – le meilleur de StreetPress, en attendant des sujets frais à la rentrée. Au menu de cette rétrospective : des gitans Gilets Jaunes, un commissaire (et pas n’importe lequel) adepte du blackface, Kaaris en garde à vue…

    Avant de remonter le fil de l’année, on tenait à vous dire combien nous croyons à un journalisme d’intérêt public, accessible au plus grand nombre. C’est pour ça que tous nos articles et vidéos sont en accès libre et gratuit. Mais on ne va pas vous mentir, nos finances ne sont pas au beau fixe. Pour continuer, nous avons besoin de votre soutien. Il est le garant de notre indépendance, mais aussi tout simplement de notre survie. Chaque euro compte.

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    Les Gilets Jaunes, c’était le gros morceau de l’année. Des barricades enflammées sur les Champs-Elysées, des mecs qui attaquent un ministère au transpalette… Sur ce coup là, on avoue n’avoir rien vu venir. Si au départ, il s’agissait de contester l’augmentation des taxes sur l’essence, rapidement les revendications se sont élargies. Chacun réclame le droit à vivre dignement. Il se passe un truc. Et on veut raconter ça à notre sauce. Pas d’article sur la courbe de popularité du Président, mais du reportage et de l’enquête de terrain. Ceux qui d’ordinaire galèrent en silence ouvrent leur gueule. Et nous, on leur a tendu le micro (ou le stylo), de Cambrai (59), à la Réunion (974), en passant par les quartiers populaires, et les camps de gens du voyage.

    > Les gens du voyage aussi sont Gilets jaunes
    > Dans les manifs de Gilets jaunes, la guerre souterraine entre « antifas » et « fachos »
    > En uniforme et gilet jaune

    Le mouvement des Gilets jaunes, c’est aussi l’histoire d’une répression brutale. Les chiffres officiels (du 21 mai), forcément parcellaires, donnent le tournis : 3.830 blessés, 8.700 gardés à vue, 13.460 tirs de LBD 40 et 1.428 tirs de grenades lacrymogènes instantanées explosives selon le ministère de l’Intérieur. Pour tenter de comprendre, on décide de tourner un film. Cinq mois plus tard sort Gilets Jaunes, une répression d’Etat. Un documentaire d’une heure décryptant le tournant opéré dans la stratégie de maintien de l’ordre. Une politique de gestion des foules en gestation depuis près de 50 ans dans les quartiers populaires, les ZAD et aux abords des stades.



    Documenter les violences policières fait partie de notre job, ou en tout cas de l’idée qu’on s’en fait. « Par cette lutte, on peut sauver d’autres personnes. Comme dit Assa [Traoré], on peut sauver d’autres “Adama” », explique le militant Youcef Brakni, dans un article consacré au combat du comité Adama. Nous voulons obtenir « vérité et justice » pour Philippe Ferrières, Patrick Yem, Brahim Moussa, Zineb Redouane, Henri Lenfant, Romain Chenevat et Aboubacar Fofana, les sept noms que nous avons, cette année, ajoutés à notre décompte des personnes décédées au cours d’une intervention des forces de l’ordre. Portant le total à 60 décès en 12 ans. Sans compter Steve Maia Caniço, ce jeune homme disparu après une charge de la police à Nantes, le soir de la fête de la musique. Là aussi on s’est mobilisés, à notre façon, par des enquêtes et des reportages.

    > La garde rapprochée d’Assa Traoré en guerre contre les bavures policières
    > « La police lui a tiré dessus, il avait le visage déchiqueté »
    > Discours sécuritaire et blackface : on vous présente le commissaire mis en cause dans la disparition de Steve

    StreetPress propose un journalisme engagé. Nous voulons, par nos sujets, avoir un impact sur la société. Cette année, nous avons (modestement) participé au mouvement #MeToo, révélant de nombreux cas de harcèlement sexuel à l’université, dans les médias, à la RATP, à la mairie de Paris… On a dénoncé des actes racistes ou homophobes. Certains de nos articles ont déclenché l’ouverture d’enquêtes et mis fin à des comportements abusifs ou humiliants. D’autres, comme ce sujet révélant les liens troubles qui unissent des traducteurs assermentés à une dictature, nous ont valu des procès.

    > Accusations de harcèlement sexuel et de racisme à la mairie du 20e arrondissement de Paris
    > À RMC, un cadre poussé vers la sortie après des comportements déplacés et misogynes
    > Pôle emploi organise des recrutements inspirés de The Voice : un dispositif « humiliant » pour les chômeurs

    StreetPress, c’est aussi des histoires « pas vues à la télé », comme cette série au long cours sur Roubaix, l’une des communes les plus pauvres de France ou ce reportage en immersion dans le service de la maternité de Montreuil, réservé aux femmes en détresse. Ce sont les meilleures interviews vidéo de rappeurs (Kaaris, Koba La D, Soso Maness …) et des mini-documentaires vidéos. Cette année nous avons également suivi, caméra au poing, la saison d’une équipe de foot de réfugiés.

    > Le quartier de l’Alma, utopie ratée ratée de Roubaix
    > Decathlon, à fond la street
    > Paris d’exil FC

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