Réponse à StreetPress, Pascal Boniface et autres concernant l’affaire Kemi Seba…
Assister à la conférence d’un homme ne veut pas dire épouser ses idées, lire les essais d’un auteur ne veut pas dire soutenir leur contenu. Par contre mettre une distance politique (comme l’a fait Pascal Boniface sur Twitter, ndlr) avec un ami que l’on sait être dans une démarche universitaire et étudiante vis-à-vis des courants-mêmes les plus prétendument radicaux, c’est faire preuve d’une grande maladresse. Reproche-t-on à Caroline Fourest d’être extrémiste après avoir initié son reportage « les réseaux de l’extrême » ?
*> Relire l’article:* A la Main d’Or, Kémi Séba fait ovationner le rappeur Médine
Voilà 10 ans que j’étudie la question du communautarisme, de la radicalisation au sein de nos quartiers, non pas de façon traditionnelle mais avec une méthode qui semble avoir disparue : LE TERRAIN. Être sur le terrain, c’est être amené à comprendre les problèmes de l’intérieur. Faire des analyses depuis les salons a son utilité mais manque parfois de pertinence concernant les questions si délicates du radicalisme et du communautarisme. Ma démarche est une démarche de chercheur. Être capable d’aller au plus près de certains phénomènes pour mieux les comprendre et si nécessaire mieux les combattre. Aboyer avec les loups ne fait que garantir une place chaude et confortable dans le salon des bien-pensants.
Je suis un chercheur sincère qui ne redoute pas les critiques d’un public de part et d’autre. Un chercheur qui l’après-midi assiste à une conférence de Kemi Seba et le soir emmène son équipe assister à celle de Lilian Thuram sur l’égalité. Être dans le dialogue c’est avant tout ne pas en avoir peur. Voilà tout le sens de “Don’t Panik”, n’ayons pas peur de dialoguer.
Aussi, le succès de la fête de l’humanité a poussé mes nombreux détracteurs à se déchaîner. Certains sur les réseaux sociaux m’attribuent les paroles d’une chanson qui ne sont pas les miennes. En plus de cette erreur factuelle, ces paroles sont sorties comme d’habitude de leur contexte fictif. Tout ceci dans le but de m’attribuer des penchants racistes de nature anti-français. Toutes ces fausses accusations n’ont d’autres buts que d’impacter mon entourage et jeter le discrédit sur un discours cohérent depuis 10 ans. Je rappelle à ces détracteurs :
- Qu’il ne s’agit pas de mes paroles
– Je défie quiconque de trouver une seule parole raciste dans l’ensemble de mes albums
- Je suis Franco-Algérien, petit-fils de Marcelle profondément enraciné dans ma Normandie natale
- Mes derniers mots sur la grande scène de la fête de l’Huma était : Ne vous radicalisez jamais !
Quant au journaliste de StreetPress, j’aurais voulu que l’intégrité connue de votre media reste intacte. Malheureusement votre méthode de contacter les concernés après publication de vos articles et le titrage racoleur de ceux-ci, démontre votre alignement sur une presse de plus en plus sensationnelle et mensongère.
« Le démineur qu’on prend pour un poseur de bombe »
NDLR: StreetPress a contacté l’équipe de Médine le lundi à 12h47. N’ayant pas reçu de nouvelles, l’article a été publié en toute fin d’après-midi.
Cet article est en accès libre, pour toutes et tous.
Mais sans les dons de ses lecteurs, StreetPress devra s’arrêter.
Je fais un don à partir de 1€Si vous voulez que StreetPress soit encore là l’an prochain, nous avons besoin de votre soutien.
Nous avons, en presque 15 ans, démontré notre utilité. StreetPress se bat pour construire un monde un peu plus juste. Nos articles ont de l’impact. Vous êtes des centaines de milliers à suivre chaque mois notre travail et à partager nos valeurs.
Aujourd’hui nous avons vraiment besoin de vous. Si vous n’êtes pas 6.000 à nous faire un don mensuel ou annuel, nous ne pourrons pas continuer.
Chaque don à partir de 1€ donne droit à une réduction fiscale de 66%. Vous pouvez stopper votre don à tout moment.
Je donne
NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER