La fondation Nieman (Harvard) a récompensé vendredi 18 novembre Mohammed Nabbous par le prix Louis Lyon for Conscience and Integrity in Journalism.
Le journaliste-citoyen plus qu’engagé et presque suicidaire (disons téméraire) Mohammed Nabbous, est mort à Benghazi le 19 mars 2011. Sa couverture en solo et en livestream du soulèvement et de la répression à Benghazi a fait prendre conscience aux Occidentaux de la situation en Libye en plein blackout numérique et journalistique imposé par Kadhfai.
Eloge Les Nieman Fellows – des journalistes confirmés qui explorent à Harvard pendant un an de nouvelles façons de faire du journalisme– ont fait l’éloge de Mo, mort à 28 ans, presque le même âge qu’eux:
« Avec un énorme courage et malgré le danger, Nabbous a démontré le pouvoir du journalisme dans un pays qui n’avait pas vu de presse libre depuis des décennies. Il est devenu les yeux et les oreilles du monde, il en a payé le prix fort. Cela en est tout à son honneur ».
Ou encore:
« Mohammed Nabbous et les gens de sa trempe qui prennent d’énormes risques, ont aidés à reporter les faits et répandre les nouvelles du soulèvement du Printemps Arabe. »Une des dernières vidéos de Nabbous
Autre récompense, indirecte cette fois, les Rory Peck Awards Ce prix éponyme du nom du journaliste irlandais mort en 1993 pendant les émeutes à Moscou suite à la crise constitutionnelle, a récompensé plusieurs documentaires dont celui d’Abdallah Omeish pour son film sur Benghazi intitulé Through the Fire et qui a pour personnage central Mo Nabbous (voir ci-contre).
Le raté d’Envoyé Spécial Malheureusement, bien que la remarquable investigation d’Envoyé spécial en mode story telling qui n’a pas lieux d’être soutenait que CNN “allait même l’élever au rang de hero” , (entre autres faux-raccords), les internautes de CNN n’ont finalement pas classé le Libyen de Benghazi dans le Top 10 des CNN Heroes 2011 .
Le teaser de Throught the Fire
Cet article est en accès libre, pour toutes et tous.
Mais sans les dons de ses lecteurs, StreetPress devra s’arrêter.
Je fais un don à partir de 1€Si vous voulez que StreetPress soit encore là l’an prochain, nous avons besoin de votre soutien.
Nous avons, en presque 15 ans, démontré notre utilité. StreetPress se bat pour construire un monde un peu plus juste. Nos articles ont de l’impact. Vous êtes des centaines de milliers à suivre chaque mois notre travail et à partager nos valeurs.
Aujourd’hui nous avons vraiment besoin de vous. Si vous n’êtes pas 6.000 à nous faire un don mensuel ou annuel, nous ne pourrons pas continuer.
Chaque don à partir de 1€ donne droit à une réduction fiscale de 66%. Vous pouvez stopper votre don à tout moment.
Je donne
NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER