Depuis novembre, près de 200 ressortissants français ont été rapatriés de Gaza vers l’Hexagone, avant d’être pris en charge. Repas périmés, logements insalubres, certains pointent des insuffisances « déplorables » de l’État.

À Nîmes, une fois par semaine, des femmes exilées se réunissent pour chanter. Ces ateliers, proposés par le centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) du groupe SOS, permettent à ces femmes d'apprendre le français et de nouer des liens.

À Nogent-Sur-Marne, 30 migrants mineurs dorment sur des lits de camp installés dans un gymnase vétuste. Douches communes, toilettes en nombre insuffisant, promiscuité et bruit, leur quotidien est difficile.

Ahmed jure avoir 16 ans, mais l’État ne veut pas le croire. Alors, il est condamné à dormir sous une toile de tente dans un coin du 93. Pour se nourrir, il ne peut compter que sur les associations. Et le confinement n’y change rien...

En France, les mineurs ont en théorie un toit et accès à l’éducation. Mais pour des milliers de migrants de moins de 18 ans, ces droits ne sont pas respectés. Le sociologue Dieudonné Kobanda, auteur d’une enquête sur ces jeunes, raconte leur quotidien.

Dans un immeuble dont l’adresse est confidentielle, 60 jeunes femmes se reconstruisent après des violences sexuelles ou sexistes. Les UniversElles, seul centre d’hébergement exclusivement pour femmes de moins de 25 ans victimes, nous ouvre ses portes.

Pour son premier hiver, le centre L'arche d'avenir ne désemplit pas. Bibliothèque, salle de repos, douche, 300 SDF profitent chaque jour de ses installations toutes neuves. Comme Moussa, 36 ans, qui vient « pour discuter avec ses amis. »