Après Hugo et Giulia, qui s’aiment au point de faire tout ensemble, au tour de Julien, 31 ans, et Dahila, 32 ans, en couple depuis 11 ans. Lui est sage-femme, un métier qui l’oblige à travailler de nuit, tandis qu’elle est diététicienne et – pas de chance – travaille certains week-ends.
Un rythme plutôt cool au début qui leur laissait pas mal de temps en journée puisque Dahila était à l’époque étudiante. Mais depuis qu’ils ont Padmé, leur fille aujourd’hui âgée de 2 ans, ils ont « l’impression de courir tout le temps » : « En fait on est souvent à l’arrache. »
On vit dans une société où tout est précaire, pourquoi l’amour échapperait à la règle ?
Julien : On s’est rencontrés et on se correspondait super bien, c’est aussi simple que ça. Pour utiliser un cliché, c’est l’âme sœur. Dans la vie il y a plein de choses qui me font chier mais ça, ça me fait kiffer, donc pourquoi changer ? En plus, ensemble j’ai l’impression qu’on est plus fort.
Dahila : Je ne sais pas vraiment ce que c’est que de ne pas être ensemble et je ne l’envisage pas autrement, parce que ce ne serait tout simplement pas ma vie.
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Les horaires décalés c’est une galère ?
Julien : On s’est rencontrés presque au moment où je commençais mes études de sage-femme et donc à faire des nuits. Il n’y a pas eu de virage, ça a toujours fait partie de notre relation.
Dahila : C’est l’arrivée de Padmé qui, en fait, a marqué un tournant. On se rend davantage compte de nos horaires décalés. On est obligés d’organiser un relais pour qu’il y ait toujours quelqu’un de présent pour la garder. Je ressens plus l’absence de Julien. Avant j’organisais mes soirées, j’en profitais pour sortir avec des amis, maintenant je suis obligé de rester à la maison avec Padmé.
Pour gérer ça, vous êtes obligés de fonctionner comme une PME ?
Dahila : Il y a un peu de ça. En début de mois Julien m’envoie son planning par mail pour que j’adapte le mien en fonction. Au final on se débrouille sans trop de problème.
Julien : Comme ça, ça a l’air très organisé mais en fait on est souvent à l’arrache. Ce qui est parfois plus compliqué, c’est la famille. On travaille un week-end sur deux et même en passant tous nos week-end en famille, comme mes parents sont divorcés, on les voit en gros chacun une fois par mois. Ça, ils ont un peu du mal à comprendre.
Julien et Dahila, ze story
> 2002 : Début de leur histoire, Julien squatte presque immédiatement chez Dahila
> 2003 : Julien prend un appart’, au tour de Dahila de poser ses valises chez Julien
> 2004 : Ils prennent un appart’ ensemble
> 2007 : Mariage à l’orientale, Dahila est d’origine algérienne
> 2011 : Naissance de Padmé
Et finalement, est ce que vous pourriez vivre avec un rythme normal ?
Dahila : Je ne sais pas. Je ne connais pas la routine. C’est peut-être ce rythme de vie qui nous permet d’y échapper. Et puis, quand on n’avait pas d’enfant, ça nous laissait pas mal de temps libre. Julien pouvait répéter avec son groupe. Et comme à un moment je faisais mes études par correspondance, finalement on pouvait passer pas mal de temps ensemble. On allait bruncher en semaine.
Julien : C’est vrai qu’au moins quand on se retrouve on en profite à fond, c’est plus intense. Après, là, on a tout de même l’impression de courir tout le temps. Quand on est en vacances, donc H24 ensemble, on kiffe plutôt pas mal. Finalement je suis sûr qu’on arriverait à s’adapter à un rythme plus tranquille !
“Mon Dealer” de Niluj, le groupe de Julien
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