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    23/02/2011

    Vidéo: Le cahier des doléances des taxis parisiens

    Par Anaïs K.

    Le 21 février les taxis parisiens ont manifesté devant la mairie de Paris contre le projet Autolib. Une nouvelle raison de râler après « les bouchons », « la concurrence », « les heures de travail », « les vois sur berges » etc.

    En tête du classement des trois choses qui pourrissent le quotidien des conducteurs de taxis parisiens,  les bouchons font l’unanimité. « Même sur les axes où il y a des lignes de bus, on ne va pas plus vite que les autres voitures ». Un autre chauffeur d’ajouter que « pour faire une course de 10 minutes, on en met 30 ». Sans compter sur la consommation d’essence qui en prend un coup : « Quand ça roule très mal, au lieu de consommer 6,5 litres, on va en consommer 14 ! », se plaint Jean-Jacques qui exerce depuis 1971.
    Oyé Oyé, à tous ceux qui râlent lorsqu’ils doivent attendre un taxi aux heures de pointe, sachez que ce n’est pas de leur faute, « les pauvres taxis, ils sont pris dans la circulation », explique un manifestant.

    Couilles Deuxième du classement, la concurrence déloyale. Qu’il s’agisse de taxis clandestins, de taxis-motos ou de shuttle, les taxis parisiens n’en peuvent plus. « Ils nous narguent en nous disant qu’on a qu’à faire comme eux, qu’on n’a pas de couilles », proteste Moktar, chauffeur depuis plus de 10 ans. Chaque jour, ils perdent « près de 30% » de leur chiffre à cause de cette concurrence directe. « Moi je suis pour que tout le monde mange mais, il faut instaurer des règles », clame Max.

    Professeurs Enchaîner les courses pour rentrer dans ses frais, c’est l’objectif quotidien des taxis parisiens. « On a la réglementation la plus stricte du monde », affirme-t-on.  Avec la location de la voiture et les frais d’essence, les charges des chauffeurs s’élèvent chaque jour à, en moyenne, 140 euros. Et alors qu’ils ne peuvent travailler que 11 heures par jour, nombreux sont ceux qui sont contraints d’exercer 7 jours sur 7. Max regrettent de ne pas avoir le temps de « parler aux touristes, de leur présenter Paris alors qu’on est la vitrine de la capitale. On n’a pas le temps parce qu’on est stressé et qu’on essaie d’enchaîner les courses ». L’un de ses collègues va plus loin, « c’est dommage parce que c’est un beau métier, une prestation de service où on est très intime avec les clients. C’est comme un professeur ».

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