Jeudi après-midi, c’est un drôle d’engin que Noémie, une habituée de Nuit Debout, et ses potes ont vu débarquer sur la place Place de la République. Il est 14 h quand un petit camion, équipé d’une grue, s’avance sous les yeux médusés de la petite troupe :
Les déménageurs bretons (Crédit : Noémie Toledano)
« Il venait déposer un petit container rouge pour le kiosque à jeux de la Place de la République. »
Car cette année la ludothèque, qui squatte une partie de la place pendant l’été, ouvre plus tôt ! Sur Facebook, elle donne rendez-vous aux bambins du 16 avril au 1er mai. Pour Noémie, pas de doute sur la manœuvre. La Mairie, qui s’inquiétait de la « privatisation de la place », tente d’occuper le terrain. Même son de cloche chez la responsable d’une asso’ partenaire de l’aire de jeu :
« Je pense qu’ils espèrent essouffler Nuit Debout »
D’autant que la décision d’ouvrir pendant les vacances scolaires semble avoir été prise en dernière minute. Selon nos informations A l’adresse du jeu, l’asso qui gère le kiosque, n’a été prévenue de cette décision que le 8 avril. Sa présidente n’y voit cependant aucune objection. Catherine Watine explique que dans le contrat « des réouvertures ponctuelles étaient prévues ».
Hasard du calendrier
Du côté de la Mairie on assure qu’il ne s’agit là que d’un hasard du calendrier :
« On en parlait dès le mois de mars. Quand même, on ne peut pas nous accuser d’avoir anticipé Nuit Debout. L’aire de jeu est ouverte de 14h à 18h30. Ça se tient hors temps de manif de Nuit Debout. C’est parfaitement compatible »
De son côté, la responsable de la ludothèque se met carrément à rêver convergences des luttes :
« C’est passionnant ce qui se passe à Nuit Debout. Le jeu c’est magique. On est venu sur place rencontrer les gens de Nuit Debout. Ils étaient contents de nous voir arriver »
A partir de samedi, Catherine et son équipe déballeront jeu de construction et de société sur la Place de la République. De quoi donner des idées à certains ?
Cet article est en accès libre, pour toutes et tous.
Mais sans les dons de ses lecteurs, StreetPress devra s’arrêter.
Je fais un don à partir de 1€Si vous voulez que StreetPress soit encore là l’an prochain, nous avons besoin de votre soutien.
Nous avons, en presque 15 ans, démontré notre utilité. StreetPress se bat pour construire un monde un peu plus juste. Nos articles ont de l’impact. Vous êtes des centaines de milliers à suivre chaque mois notre travail et à partager nos valeurs.
Aujourd’hui nous avons vraiment besoin de vous. Si vous n’êtes pas 6.000 à nous faire un don mensuel ou annuel, nous ne pourrons pas continuer.
Chaque don à partir de 1€ donne droit à une réduction fiscale de 66%. Vous pouvez stopper votre don à tout moment.
Je donne
NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER