Namasté Raphaël ! Tu nous expliques le nom de ton groupe ?
Il y a 5 ans, je suis parti au Népal où j’ai commencé a écrire des textes et des chansons. Il y en a une qui s’appelait Namasté. Ça veut dire « Bonjour » et « Au revoir » en hindi. Je me suis dis que c’était ni de l’anglais ni du français, et que ça sonnait bien.
Namasté – Bio Express
Groupe : composé de Raphael Cornet (Chant, Guitare & Compositeur, Auteur), Kenzo Zurzolo (Claviers, Choeurs & Compositeur), Benoit Dordolo (Basse), Octavio Angarita (Violoncelle, Chœurs), Patrick Biyik (Beat & ScratchBox) et de Reda Samba, Stan Augris, Tiss Rodriguez (Batterie)
Débuts : dans les petits bars de Paris et de banlieue (2008) et des petites salles et petits clubs (2009)
Prix : Lauréats du tremplin Emergenza en 2008 pour lequel ils font la finale en Allemagne. Ils remportent en 2010 le tremplin RATP et jouent au Festival Solidays. Ils sont également lauréats du tremplin Paris Jeune Talent 2010.
Discographie : premier album prévu en 2011. Premier EP « L’absurde » disponible depuis mai 2010
Namasté sur MySpace
Tu as donc commencé l’aventure tout seul ?
Non, c’est pas ce que j’ai dit (rires) ! J’ai commencé à écrire seul en Inde. Mais avant, j’avais commencé le projet avec Kenzo, le clavier de Namasté, avec qui je compose de la musique depuis qu’on est tout jeune. Les autres membres sont arrivés au fur et à mesure, parce qu’on a voulu prendre notre temps pour trouver les gens avec qui ça passait musicalement et humainement.
Vous venez d’univers assez différents les uns des autres…
C’est ça qui est génial ! Je suis content qu’on ait pris le temps de vraiment trouver chaque personne du groupe. On a tous une personnalité et des influences musicales différentes, mais on s’y retrouve. Là justement, on commence à faire ce travail de composition ensemble, d’arrangement, et c’est vraiment intéressant. Il y a beaucoup d’idées, parfois même trop, du coup il faut trouver l’unité pour faire du son Namasté.
Mais c’est quoi un son Namasté ?
C’est hyper dur à définir ! C’est vrai qu’on aime bien dans notre société mettre de étiquettes de styles, les gens ont besoin de savoir, d’avoir des repères…
Oui, mais c’est aussi pour savoir ce qu’on va écouter…
Moi ce que j’aime dans la musique, c’est être surpris. Je peux dire qu’on va toucher au hip-hop, à la soul, on va mettre un petit peu de couleur acoustique… Quand je vais écrire en français, ça va toucher aussi à la chanson. C’est un peu tout ça mixé ensemble, avec des sons propres à chacun, des sons de basses, de syntés, et une batterie qui tape. C’est très personnel.
Tu chantes en plusieurs langues…Pourquoi?
C’est venu assez naturellement, pour deux raisons. La première, c’est que j’aime écrire en anglais parce que mes premières influences, celles qui m’ont donné envie de chanter ce sont James Brown, Ray Charles, la musique anglo-saxonne. A coté de ça je suis français, j’aime les subtilités dans les textes de ma langue, et je ne peux pas les exprimer en anglais. Pourquoi on ne se le permettrait pas? Il n’y a pas de règles.
C’est quoi tes thèmes de prédilection ?
J’aime bien parler des choses qui me sont arrivées ou que j’ai observées et qui me poussent à la réflexion, comme sur L’Absurde. La chanson dit « on m’enferme pour boire et on me chasse pour fumer ». C’est un truc con, mais c’est vrai qu’on a pas le droit fumer à l’intérieur et pas le droit de boire sur la voie publique. Quand tu réfléchis deux secondes, tu peux trouver pleins de trucs absurdes. J’ai aussi écrit un texte sur la patience, une vertu qui n’est pas donnée à tout le monde.
« Mes premières influences, celles qui m’ont donné envie de chanter, ce sont James Brown, Ray Charles »
Vous avez remporté le tremplin RATP, c’est mieux que la Star Academy non ?
Ça n’a rien à voir, mais c’est vrai que ça sonne un peu Star Ac’. J’ai apprécié avoir un jury de musiciens. Grâce à ce tremplin, on a joué aux Solidays en juin dernier et c’était magnifique. Une superbe ambiance, les gens viennent pour découvrir de la musique, pas spécialement pour quelqu’un. La programmation est vachement diversifiée. On a eu de supers retours, on a rencontré pleins de gens. Bref, c’était un super festival.
Il y a une plus grande reconnaissance à jouer dans le métro?
Carrément! Tu as tout à fait raison, c’est vrai que quand les gens s’arrêtent, alors qu’ils n’étaient pas amenés à te rencontrer, c’est gratifiant. On a aussi été lauréats Paris Jeune Talent cette année. Pour notre « CV », c’est vraiment bien, ça nous ouvre des portes pour de beaux concerts. On existe enfin grâce à notre EP sorti en mai dernier.
Vous avez déjà un orchestre musical assez riche, quels sont les futurs horizons musicaux que vous allez explorer?
C’est justement une discussion que l’on a en ce moment au sein du groupe. On a passé le mois d’août en campagne, on a emmené notre studio et nos instruments pour composer de nouveaux titres pour un premier album. Il y a clairement une couleur qui se dessine : on emploie du synthé, du Prophet, une guitare électrique plutôt qu’acoustique, il va y avoir un peu de hip hop, un peu de soul, un peu de chanson. Les mêmes éléments qui font un son Namasté quoi! On veut faire un son cohérent, et que les gens le mangent !
« On existe enfin grâce à notre EP sorti en mai dernier »
C’est la conclusion?
Oui voilà (rires)! Mangez Namasté!
Source: Audrey Radondy et Samba Doucouré | StreetPress
Crédits photos: Michela Cuccagna | StreetPress
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