C’est la fête à Internet à la rédaction de StreetPress. Robin le rédac’ chef a crié « Youhou ! ». Jo le big boss a piqué un plongeon dans le canal de l’Ourcq. Et Mike le patron de la vidéo en est encore au stade de la négation : il n’y croit tout simplement pas. Pourtant ce jeudi, après 2 mois d’emménagement difficile, votre site d’information préféré retrouve l’Internet haut débit.
Au départ, l’histoire commençait bien. StreetPress emménageait le 15 septembre dans une maison de ville de 200 mètres carrés sur le quai du Canal de l’Ourcq. Cette maison que nous louons était inoccupée depuis l’informatisation des écluses du bassin de la Villette. On s’apprêtait à y créer une maison éphémère pour ouvrir le journalisme à la cité : Un espace café pour les débats, les échanges entre les reporters, les journalistes citoyens et les lecteurs de StreetPress, une newsroom, un studio de webtv et tout et tout.
Problème : la maison n’était depuis longtemps plus reliée au réseau France Telecom. On a commencé par essayer de réparer le réseau télécom qui passe sous le bassin de la Villette. Peine perdue. On a acheté à prix d’or des clés 3G, mais le bridage du débit de ces clés « illimitées » nous a vite ramené à l’époque d’avant le modem 56kbps. On a tenté l’installation d’une parabole internet par satellite : Pas de bol, une tour bloque le passage vers le 9° Est. Entre-temps, c’est Maurice, un papy geek de 76 ans, qui habite au 5e étage de l’immeuble d’en face qui nous a gentiment dépanné sa clé wep. Et enfin depuis ce matin, notre box est connectée au réseau des réseaux.
Alors on s’excuse bien bas. A nos lecteurs d’abord, car la fréquence de mise à jour et la réactivité de votre site préféré a un peu été mise à mal ces 2 derniers mois. A nos reporters qu’on adore et à qui parfois on a tardé à répondre aux mails. A tous nos partenaires qui pour certains ont cru qu’on les avait oubliés.
Cette situation ubuesque pour un site pure player d’information – devoir produire de l’information en ligne sans connexion au WWW – nous aura rappelé la valeur de cette connexion au réseau. L’accès à l’Internet sans restriction ni sélection des contenus diffusés est nécessaire à la circulation de l’information et à la vie démocratique.
Merci Merci à tous ceux qui nous ont aidés à nous raccorder à la toile et à survivre pendant ces 2 mois difficiles : Maurice, notre papy geek préféré qui nous a prêté sa clé wep, le café Belushi’s pour sa connexion et ses serveurs australiens trop fun, nos voisins du Café Zoïde pour leur wifi et leur cacolac à 1,50€, Patricia, Joël, et toutes les équipes de France Telecom, les différents prestataires techniques de FT qui ont tiré 180 mètres de câbles jusqu’à notre maison, le génie civil de FT qui a creusé un trou pour que ça passe, Jean-Baptiste et Antonin qui nous ont redonné espoir, les équipes du service des Canaux de la mairie de Paris, l’atelier des canaux, la circonscription et la mairie du 19e qui nous ont aidé (et supporté !), nos amis allemands de Skydsl (l’internet par satellite sauf quand vous avez une tour à côté de votre maison), les sociétés Satbell et Batlec qui ont grimpé sur le toit de StreetPress et nous ont permis de découvrir de vieux grimoires dans le grenier, Bouygues Telecom pour ses clés 3G bridées au bout de quelques centaines de Mo mais qui nous ont bien aidé quand même, Philippe de Révolutions, le service client de Free et Pierre aussi qui ne s’occupe pas de ça mais qu’on a embêté quand même, et bien sûr nos anciens colocs’ de BSF qui quand on s’arrachait les cheveux devant nos ordis avaient toujours un bureau dispo pour nous. Merci à tous !
Votre site d’information préféré retrouve l’Internet haut débit
Entre-temps, c’est Maurice, un papy geek de 76 ans, qui nous a gentiment dépanné sa clé wep
bqhidden. On ne vous avait pas oubliés, on n’avait – juste – pas le net
Cet article est en accès libre, pour toutes et tous.
Mais sans les dons de ses lecteurs, StreetPress devra s’arrêter.
Je fais un don à partir de 1€ 💪Si vous voulez que StreetPress soit encore là l’an prochain, nous avons besoin de votre soutien.
Nous avons, en presque 15 ans, démontré notre utilité. StreetPress se bat pour construire un monde un peu plus juste. Nos articles ont de l’impact. Vous êtes des centaines de milliers à suivre chaque mois notre travail et à partager nos valeurs.
Aujourd’hui nous avons vraiment besoin de vous. Si vous n’êtes pas 6.000 à nous faire un don mensuel ou annuel, nous ne pourrons pas continuer.
Chaque don à partir de 1€ donne droit à une réduction fiscale de 66%. Vous pouvez stopper votre don à tout moment.
Je donne
NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER