On dirait un vendredi de printemps comme les autres. Apéro en terrasse, ciel bleu et soucis qui s’évanouissent avec l’arrivée du week-end. Pas vraiment d’humeur, je me rend au concert de Jamie Lidell. Je ne connais pas grand chose de lui sinon un tube qu’un stagiaire passe en boucle jusqu’à la nausée tous les matins à la rédaction. Le souvenir de ces heures matinales risque d’influer sur mon jugement. Ah, la crainte de ne pas pouvoir être objective ! Je ne suis certes pas dans mes meilleures dispositions, mais je vais tenter de remplir mon devoir.
Une énergie contagieuse
Dès que Jamie Lidell entre sur scène, notre esprit s’apaise doucement et notre première réaction est totalement positive. Ce jeune anglais libère une énergie contagieuse. Chaque morceaux nous révèle un répertoire varié qui passe de la pop, à la soul, en passant par le funk et le blues. Ce camarade de Gonzales et de Feist est un compositeur audacieux comme le prouve son quatrième album “Compass” (2010-Discograph), pièce complexe, mélange de nombreuses références musicales empruntées principalement à la black music.
Jamie Lidell – The Ring
Constructions sonores délirantes et surprenantes improvisations musicales
Jamie débute avec l’aide de Beck (qui entre temps a enregistré un duo avec Charlotte Gainsbourg), puis il termine le boulot tout seul, perdu dans ses constructions sonores délirantes. Je suis avec attention ses surprenantes improvisations vocales et ses mouvements fous. Je suis assez amusée par le passage de la fureur à des moments plus doux. Parfois comparé à Otis Redding, Marvin Gaye ou encore Prince, le soulman anglais enthousiasme avec élégance. Demain, je me passerais donc ses albums en boucle.
Le MySpace de Jamie Lidell
Source et Crédit photos : Michela Cuccagna | StreetPress
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