Avec la dissolution prononcée par Emmanuel Macron et les nouvelles élections législatives, ils pourraient être 200 et Jordan Bardella pourrait devenir Premier ministre alors que le Rassemblement national (RN) n’a jamais coupé les ponts avec la frange la plus violente de l’extrême droite. Marine Le Pen a bien évincé certains des cadres les plus gênants, aux manettes du parti au temps du père. Mais une nouvelle génération, aussi radicale, a bien pointé le bout de son nez. De nombreux néofascistes, monarchistes et identitaires, certains passés par des groupuscules dissous, militent activement au RN. Pire encore, notre enquête en novembre dernier révélait que plus d’une dizaine d’entre eux sont même salariés de députés.
Ainsi, chez les néofascistes, il y a Maylis de Cibon. Cette assistante du député du Var Philippe Schreck est responsable du syndicat d’extrême droite violent la Cocarde à Assas. Mais elle est surtout membre du groupe parisien Luminis. Des néofascistes qui assument leur suprémacisme : quand ils font des distributions de nourriture, ils ne donnent qu’aux blancs, comme l’a montré BFMTV en mai dernier. Un autre qui a côtoyé ce groupe et qui est au RN, c’est Vianney Vonderscher. Le responsable du mouvement jeunesse du RN dans les Yvelines, a également fait partie d’un groupe qui avait attaqué une manifestation féministe en 2021 à Paris. Il ne semble avoir aucun problème avec le néofascisme, comme le montre une vidéo où il est hilare devant des saluts fascistes de militants italiens.
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Le RN attire aussi des profils radicaux dans son mouvement de jeunesse : le RNJ. Comme Jayson, adhérent du RNJ de la Marne. Sur Twitter, il publiait sous sa véritable identité des propos haineux comme :
« J’aime juste ceux qui tuent du bougnoule ».
Dans la section, tout le monde était au courant, mais il n’a jamais subi la moindre remontrance. Au-delà de cette nouvelle génération, il y a une base militante qui était au FN avec Jean-Marie Le Pen, qui a continué d’être avec sa fille Marine Le Pen et qui est maintenant à fond derrière Jordan Bardella. Sur les 89 députés RN à l’Assemblée, 15 sont des frontistes de très longue date, comme José Gonzalez ou Caroline Colombier, qui ont adhéré au FN dans les années 70, juste après sa création par d’anciens Waffen-SS.
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Dans le bureau national, on retrouve Jean-Lin Lacapelle, également porte-parole du RN. Ce membre du FN depuis les années 80, est aussi un proche du Gud, syndicat étudiant violent et antisémite d’extrême droite, via certains de ses anciens cadres comme Frédéric Chatillon et Axel Loustau.
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