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    30/11/2023

    Identitaires, néonazis et monarchistes avec Le Pen

    Le Rassemblement national et les radicaux poursuivent leur collaboration

    Par Arthur Weil-Rabaud , Daphné Deschamps

    La semaine, ils bossent à l’Assemblée pour des députés RN, le week-end, ils militent pour des groupuscules violents. Ces radicaux occupent aussi des postes-clés au sein du RNJ, la section jeunesse du parti ou tractent pour Marine Le Pen. Enquête.

    « Pour être crédibles, faites le ménage. Chassez de vos rangs les gudards, les identitaires, les nazillons, les racistes, les antisémites. » Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti est en verve, ce 28 novembre à l’Assemblée nationale. La séquence fait suite au meurtre de Thomas à Crépol (26) le 19 novembre lors d’une rixe et aux différentes manifestations et attaques racistes de l’extrême droite radicale à Romans-sur-Isère le week-end suivant. Sur les bancs du RN, on bout. Marine Le Pen ne goutte pas vraiment la diatribe « ordurière », dit-elle. Elle annonce porter plainte.

    Mais l’assertion est-elle fausse ? Marine Le Pen a bien évincé certains des cadres les plus gênants, aux manettes du parti au temps du père. Mais une nouvelle génération aussi radicale pointe le bout de son nez. De nombreux néofascistes, monarchistes et identitaires, certains passés par des groupuscules dissous, militent activement au RN. Pire encore, notre enquête révèle que plus d’une dizaine d’entre eux sont même salariés de députés. Preuve en est, s’il le faut, que le Rassemblement National n’a jamais coupé les ponts avec la frange la plus violente de l’extrême droite.

    Des radicaux au palais Bourbon

    Novembre 2022. Les députés du RN se regroupent devant l’Assemblée nationale, pour une minute de silence en hommage à Lola, une jeune fille assassinée quelques jours plus tôt. Marine Le Pen et Jordan Bardella apparaissent, l’air grave, au centre de la scène immortalisée par leur service com’. Derrière l’objectif se trouve Raphaël Attal. Le photographe est toujours au plus près du président du RN, depuis des mois. Il l’accompagne encore aujourd’hui dans tous ses déplacements, que ce soit au salon Milipol ou à Vesoul. Sur son temps libre, Raphaël Attal s’occupe également de la com’ du mouvement féministe identitaire Némésis, qui multiplie les happenings entouré de cogneurs venus de groupuscules violents. Rien de surprenant : le jeune photographe a milité à la Cocarde étudiante avec le patron du Rassemblement national de la jeunesse (RNJ) Pierre-Romain Thionnet, et l’une des fondatrices de Némésis, par ailleurs candidate aux législatives pour le RN l’année dernière.

    Vivier de jeunes parfois très radicaux, la Cocarde fournit de nombreux collaborateurs parlementaires au RN. Loin d’être de simples exécutants, ces collabs participent activement à la création de la ligne politique de leurs députés. StreetPress a identifié une dizaine de radicaux, issus principalement de groupuscules violents, voire dissous, actuellement en poste au Palais Bourbon ou au Parlement européen.

    Côté pile, Nina Azamberti est étudiante en droit à l’université d’Aix-Marseille et l’une des assistantes du député des Bouches-du-Rhône (13) Romain Baubry. Côté face, c’est une autre affaire : Nina devient Athénia, militante d’extrême-droite radicale. Membre de Némésis, c’est une des figures du mouvement identitaire Défends Marseille, qui roule pour le sénateur Reconquête! des Bouches-du-Rhône Stéphane Ravier. Pas sectaire, celle qui habille son téléphone avec des stickers de croix celtiques ou du groupuscule néonazi Zoulous Nice, fricote aussi avec le mouvement néofasciste Tenesoun. Présente à leur colloque de mars 2023, elle leur prête main forte pour une action contre l’immigration suite au meurtre de Lola, ou participe à des soirées dans leur local aixois.

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    Côté pile, Nina Azamberti est étudiante en droit et assistante du député de Romain Baubry. Côté face, c’est une autre affaire : Nina devient Athénia, militante d’extrême-droite radicale. / Crédits : Capture d'écran Instagram

    Tendance néofasciste toujours, Maylis de Cibon est dans l’équipe du député du Var (83) Philippe Schreck. Responsable de la Cocarde Assas, elle est également membre du groupuscule néofasciste parisien Luminis, étroitement lié Groupe union défense (Gud). Ses militants mènent régulièrement des actions communes. Avec Luminis, Maylis de Cibon a pu croiser un autre assistant parlementaire, habitué des couloirs de Bruxelles : Vianney Vonderscher.

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    Assistant de l’eurodéputé Jean-Paul Garraud, le président de la Cocarde, qui tente de conserver une image bien lisse, a été aperçu fin septembre à la conférence de rentrée de Luminis au parloir du Colombier. Vianney Vonderscher s’illustre aussi en 2021, dans le service d’ordre de Némésis pendant la marche Nous Toutes, qui finit en bagarre rangée. Et en mai 2022, avec son prédécesseur à la présidence de la Cocarde, Luc Lahalle, aujourd’hui assistant de l’eurodéputée RN Catherine Griset, ils participent à un déplacement à Turin pour voir leurs camarades du Fuan, la branche universitaire de Fratelli d’Italia, le parti d’extrême droite au pouvoir en Italie. Camarades transalpins qui, entre deux craquages de torches et conférences sur la jeunesse, s’adonnent à quelques saluts fascistes au son d’une chanson italienne anticommuniste, devant les attachés parlementaires du RN hilares.

    Des assistants déjà épinglés

    Nina, Maylis, Vianney et Luc sont loin d’être les seuls assistants du RN qui ont des accointances radicales. Certains, malgré plusieurs signalements dans la presse, sont toujours en poste. L’assistant du député de Haute-Saône (70) Émeric Salmon, Steven Fasquelle, avait par exemple été épinglé par le site participatif Dijoncter pour ses relations avec les ultra-violents des Vandal Besak à Besançon. Un groupuscule dont certains membres sont impliqués dans la descente raciste de Romans-sur-Isère samedi dernier. Contacté, Émeric Salmon nie tout rapport « ni de loin, ni de près » de son assistant avec le groupuscule, malgré les photos qui le prouvent.

    La liste ne s’arrête pas là. Bastien Holingue travaille avec le député de la Moselle (57) Laurent Jacobelli, porte-parole du RN épinglé en octobre 2023 pour ses insultes contre un élu Renaissance. L’assistant Bastien Holingue a lui été responsable de Génération Identitaire Normandie, révèle un autre média participatif : Manif-Est.info. Un groupuscule dissous, notamment en raison de ses actions violentes. Et puis, il y a Rémi Meurin, assistant accrédité au groupe RN au Parlement européen. Ce militant chevronné, ancien candidat RN à la mairie de Tourcoing (59), fut un pilier du bar des Identitaires lillois La Citadelle. StreetPress le présentait déjà en 2020 : après ce portrait et celui de Médiacités, Marine le Pen avait exigé « des explications » sur le passé de son candidat. Selon elle, « un engagement précédent chez les Identitaires n’était pas suffisant pour retirer l’investiture ». Elle ne semble donc pas avoir changé d’avis, malgré la dissolution du mouvement l’année suivante.

    À LIRE AUSSI : Pour la mairie de Tourcoing, le RN a investi un ancien activiste identitaire

    Enfin, certains, s’ils ne sont pas liés à des groupuscules en particulier, ne cachent toutefois pas leur radicalité. Andrea Orabona, collaborateur de Lionel Tivoli, élu des Alpes-Maritimes (06), est connu dans son université de Nice pour des propos racistes : il avait notamment publié des vidéos d’étudiantes portant le voile en les qualifiant de « Pokémons ». Dans la série des déclarations racistes, le royaliste Jérémie Boulet, qui assiste l’élu du Gard (30) Nicolas Meizonnet, aime aussi, entre autres, citer Maurras.

    Au RNJ, formations et afterworks avec des militants violents

    Dans le sillage de ces attachés parlementaires, c’est toute une génération de radicaux qui monte. Après la relance du RNJ début 2023, Pierre-Romain Thionnet, le boss de l’organisation de jeunesse, a créé les Forums RNJ. Des « moments de formation et de cohésion » selon lui, où militants et sympathisants du mouvement peuvent venir écouter des députés ou des universitaires leur parler d’écologie ou de l’IA. Objectif : former les cadres de demain. Le public est trié sur le volet.

    Parfois, les intervenants sont tenus secrets, comme le 7 juin, où une formation sur la Turquie d’Erdogan est donnée par le chercheur en géopolitique Tancrède Josseran, qui préfère se faire discret. Pierre-Romain Thionnet se fend même d’un rappel à ses troupes : pas de photos, de vidéos ou de mentions de son nom sur les réseaux sociaux. Pour participer aux conférences d’une cinquantaine de places, il faut fournir nom et prénom. Le boss du RNJ nous assure que ses équipes vérifient les profils des participants. Cela n’a pas empêché, en avril dernier, comme l’avait révélé Libération, à deux militants néofascistes bien connus, d’assister à une intervention sur la situation en Hongrie : Aloys Vojinovic, ancien N°2 des Zouaves Paris, un groupuscule nazifiant dissout, et Eyquem Pons, dit Etienne Cormier, cadre de feu Génération identitaire. Contacté, ce dernier dit ne pas se souvenir s’être déjà rendu à un Forum RNJ, malgré une photo l’attestant. Difficile d’imaginer qu’ils sont simplement passés « entre les mailles du filet » : Vojinovic connaît bien certains jeunes cadres du RN. Et notamment l’attaché parlementaire Luc Lahalle : les deux hommes ont posé ensemble, cagoulés. La photo a été postée sur le compte Instagram de l’actuel attaché parlementaire, qui fréquente souvent les forums RNJ.

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    À gauche, Aloys Vojinovic, ancien n°2 des Zouaves Paris. À droite, Luc Lahalle, aujourd’hui assistant de l’eurodéputée RN Catherine Griset. / Crédits : Capture d'écran Instagram

    Ces forums ne se tiennent pas qu’à Paris. Pour le premier Forum du Sud, en février, le RNJ des Bouches-du-Rhône accueille Franck Allisio, député local. Parmi les auditeurs, deux militants de Tenesoun sont dans la salle. Comme le notait Libération, Rafael F., le porte-parole du groupuscule, plus connu sous son pseudonyme militant Raphaël Ayma, est venu accompagné d’Hélios C., autre militant néofasciste passé par le Bastion social Aix-en-Provence avec lequel il anime régulièrement des « spaces » politiques sur le réseau social Twitter-X.

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    Pour le premier Forum du Sud, en février, le RNJ des Bouches-du-Rhône accueille Franck Allisio, député des Bouches-du-Rhône. De gauche à droite, chef de la section locale RN, Hélios C., Franck Allisio, Nicolas M., Ralph A., et tout à droite, Raphaël Ayma. / Crédits : Capture d'écran Twitter

    Dans la salle ce jour-là, on trouve aussi Nicolas M. Ce militant passé par l’UNI, a posé devant un tag « Clément mérite » – en référence au militant antifasciste Clément Méric tué à Paris en 2013 par des néonazis – et une croix celtique avec certains membres de Tenesoun, image relayée sur le canal Telegram néonazi Ouest Casual.

    À LIRE AUSSI : Frédéric Boccaletti, le député voyou du Rassemblement National

    Des radicaux localement aux responsabilités

    Le RNJ est organisé en sections locales, avec un responsable par antenne. Si le CV de ceux des plus grosses sections semble avoir été vérifié avec attention, ce n’est pas le cas de tous. Le nouveau responsable du RNJ 74, Édouard Bina, a fait ses armes à la Cocarde. Il vient même d’y reprendre le poste de Pierre-Romain Thionnet, celui de secrétaire national. Jusque là rien d’étonnant au RN. Mais il y a quelques années, ce militant lyonnais ne cachait pas ses sympathies pour l’Action française et baigne plus largement dans un milieu radical. À la Cocarde Lyon, il a rencontré Sinisha Milinov, candidat RN aux municipales en 2020, militant de GI puis porte-parole des Remparts. Tous les deux se sont rendus en mars 2022 à Clermont-Ferrand (63), où ils ont passé du temps avec leurs camarades de la Cocarde locale, mais aussi avec les militants du groupuscule néonazi Clermont Nationaliste, dont un ancien des Zouaves Paris, « Marceluss ». Une sacrée bande de copains.

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    Le nouveau responsable du RNJ 74, Edouard Bina, a fait ses armes à la Cocarde. Ici, il porte son manteau siglé du logo de la Cocarde. À sa gauche, Sinisha Milinov et « Marceluss ». / Crédits : DR

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    De gauche à droite, Pierre-Romain Thionnet et Edouard Bina. / Crédits : Capture d'écran Instagram

    À Clermont-Ferrand, Édouard Bina et Sinisha Milinov ont aussi rencontré Julien Chmielewski. Encore un ancien de la Cocarde, propulsé responsable du RNJ Puy-de-Dôme… et proche, comme l’avait révélé Mediacoop, de Clermont Non Conforme, le groupe néofasciste local, composé plus ou moins des mêmes membres que Clermont Nationaliste. Après ces révélations, il est resté en poste jusqu’au 5 octobre. Il ne s’agit là que des cadres du RNJ, si on se penche sur les simples militants, la liste est encore plus longue.

    RNJ cherche petites mains radicales

    Le Front National a toujours fait appel à des petites mains issues de l’extrême-droite radicale, notamment pour faire face aux militants de gauche lors de ses collages et tractages ou pour sécuriser ses rassemblements. Et la tradition perdure. Ce dimanche 7 mai 2023, au marché Convention dans le 15e arrondissement de Paris, le membre du groupuscule violent Tenesoun Raphaël Ayma – encore lui – tracte avec une équipe du RNJ emmenée par son président Pierre-Romain Thionnet. La veille, ses camarades de Tenesoun étaient présents en nombre à la marche du C9M, où les néofascistes commémorent chaque année le décès d’un militant de l’Oeuvre française en 1994.

    Et la présence du militant de Tenesoun n’est pas un cas isolé au Rassemblement National : du Var au Tarn, en passant par la Marne ou le Loiret, le parti reste attaché à cette tradition pour occuper le terrain.

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    Le Front National a toujours fait appel à des petites mains issues de l’extrême-droite radicale lors de ses collages et tractages. Ici, le tractage de Raphaël Ayma avec le RNJ à Paris en mai 2023. / Crédits : Capture d'écran Twitter

    À Fréjus ou la Seyne-sur-Mer (83), Clément Girard milite très activement pour le RN, et s’affiche aux côtés des députés Frank Giletti et Frédéric Boccaletti. Mais dès qu’il retourne à Avignon (84), le jeune homme adepte des saluts de Kühnen – ersatz de salut nazi – milite surtout avec l’Action française.

    À LIRE AUSSI : L’Action française, école des cadres réactionnaires

    Le mouvement monarchiste fournit d’autres bras au parti d’extrême-droite, comme Ralph A., impliqué dans le RNJ des Bouches-du-Rhône, ou Axel Bonnefoi du côté d’Orléans (45), où il dirige la section locale de la Cocarde quand il ne passe pas ses soirées avec des militants néonazis ou relaie des sons néofascistes dans ses stories Instagram.

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    À Fréjus ou la Seyne-sur-Mer, Clément Girard milite très activement pour le RN mais dès qu’il retourne à Avignon, le jeune homme adepte des saluts de Kühnen milite surtout avec l’Action Française. / Crédits : Capture d'écran Instagram

    Pour occuper le terrain, le RN n’est pas sectaire et pioche dans toutes les chapelles de l’extrême-droite radicale. Dans le Tarn, avant d’être un militant du RNJ très présent, Aaron V. était membre du groupuscule Patria Albiges, impliqué dans plusieurs agressions à Albi (81). Plus violents encore : StreetPress évoquait également l’implication de membres du groupe hooligan néonazi des MesOs, basé à Reims, dans plusieurs sessions de collages du RNJ de la Marne (51).

    À LIRE AUSSI : À Reims, les néonazis des MesOs collent les affiches du RN

    Si le RN est si poreux aux groupuscules, c’est que la jeune génération d’extrême droite nage dans le même bain. Les jeunes du RN ne se contentent pas de tractages ou de formations idéologiques. Le futur du parti se retrouve aussi et surtout dans des afterworks où ils discutent politique et font la fête. À Paris, ces soirées très privées ont lieu dans les caves des bars du Quartier Latin. Des sympathisants racontent un « entre soi », dans lequel « on n’arrive pas par hasard ». On y croise les cadres du RNJ, mais aussi des militants de l’Action française, ou un militant du GUD, proche de Luc Lahalle (encore !) et Pierre-Romain Thionnet, le patron des jeunes RN.

    Interrogée par Le Monde en mai dernier sur l’influence de ses amis gudards Frédéric Chatillon et Axel Loustau, Marine Le Pen était pourtant catégorique :

    « Combien d’années va-t-il falloir que je me batte pour que les gens sachent quelles sont mes idées ? Ces groupes radicaux m’ont toujours détestée et combattue. Ils n’ont pas de place au RN. »

    Qu’importe, la nouvelle génération des radicaux entretient la flamme du Front.

    Contactés, Raphaël Attal, Vianney Vonderscher, Luc Lahalle, Maylis de Cibon, Nina Azamberti, Steven Fasquelle, Bastien Holingue, Raphaël Ayma, Hélios Cheylan, Édouard Bina, Andrea Orabona, Jérémie Boulet, Axel Bonnefoi, Julien Chmielewski, Romain Baubry, Philippe Schrek, Jean-Paul Garraud, Catherine Griset, Lionel Tivoli, Nicolas Meizonnet, Nicolas M., Ralph A. et Aaron V. n’ont pas donné suite à nos sollicitations.

    Photo de Marine Le Pen en Une prise le 26 mai 2019 lors des élections européennes par Yann Castanier. Enquête de Daphné Deschamps et Arthur Weil-Rabaud.

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