1. Les faits:
Alors que le gouvernement et l’UMP sont entachés par l’affaire Bettencourt, le président du Front National Jean-Marie Le Pen en profite, ce matin sur RTL, pour dénoncer « les pompes à fric » qui financent les partis politiques ainsi que l’absence d’indépendance du procureur de Nanterre Philippe Courroye qui se trouve « aux ordres du Ministre de la Justice ». Face au fort taux d’abstention lors des élections législatives partielles de Rambouillet, Jean-Marie Le Pen en appelle à la dissolution de l’Assemblée Nationale et à la mise en place d’une « proportionnelle intégrale » qui permettrait la « représentation de tous les courants politiques français ». Concernant les nuits de violence qui ont lieu à Grenoble, le président du Front National estime que nous nous trouvons au bord de la « guerre civile ».
2. La vidéo:
3. Le verbatim:
Sur les émeutes de Grenoble: « C’est de la comédie parce que l’appareil sécuritaire de l’État n’est pas à la hauteur des risques qui vont se développer (…) Notre appareil de sécurité à la fois policier, judiciaire ou pénitentiaire n’est pas à la hauteur des nécessités de la sécurité publique (…) Les prémisses qui sont exposés devant nous permettent de conclure que nous allons vers une aggravation très grave de l’insécurité dans notre pays et des épisodes peuvent ressembler aux prémisses d’une guerre civile »
Sur le système électoral: « La rupture qui existe entre le pouvoir et le peuple est de plus en plus large. Les élections partielles et même les élections générales montrent une abstention considérable. Les Français ne participent plus à la vie publique et cela – pour une raison qui est liée à la responsabilité du pouvoir – c’est la volonté d’imposer des systèmes électoraux réducteurs, alors que la seule mesure efficace et démocratique, c’est la proportionnelle intégrale. Si M. Sarkozy voulait changer les choses, il dissout l’Assemblée Nationale après avoir modifié la loi électorale et permet une représentation de tous les courants politiques français. Il faut que le peuple se sente impliqué dans la situation, faute de quoi le pouvoir capotera. »
Sur les micro-partis: « Ce sont des pompes à fric. Que ce soient les gens qui sont au pouvoir, qui en bénéficient alors qu’ils ont déjà tellement de moyens considérables, il y a quelque chose de très scandaleux. Je crois que le peuple ne se trompe pas (…) Si nous avions les mêmes moyens qu’eux, nous les battrions aux élections. Ce qui est choquant, c’est que ce qui apparait est très peu de chose par rapport à la réalité. Les mines effarouchées que font un certain nombre de ministres impliqués dans les scandales récents laissent penser que la vertu règne dans ces milieux, ce qui n’est pas vrai. »
Sur l’enquête du procureur Philippe Courroye sur l’affaire Woerth-Bettencourt: « Le parquet est aux ordres du Ministre de la Justice. Je suis pour le juge d’instruction encore que je n’ai pas une confiance absolue dans un juge d’instruction parce que c’est un juge d’instruction. Je sais aussi que la magistrature obéit à un certain nombre de lobbys. »
Source: Lisa Serero | StreetPress
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