Jérusalem – 100.000 juifs ultra-orthodoxes ont défilé hier dans les rues de Jérusalem. Une manifestation monstre, à l’échelle d’un pays de 7 millions d’habitants. C’est « la mère des manifestations », dit-on ici.
La Cour suprême s’oppose aux discriminations dans les écoles
Le déclencheur, l’arrêt de la Cour suprême israélienne s’opposant à la séparation des élèves sépharades et des élèves ahkénazes dans une école : Des parents ashkénazes (juifs originaires d’Europe de l’Est) avaient retiré leurs filles des bancs de l’école religieuse de l’implantation d’ Immanuel) (Cisjordanie) pour qu’elles n’y côtoient pas des élèves d’origine sépharades, considérés comme « pas suffisamment religieux »
Une foule en noir s’oppose aux mandats d’arrêt
Le mandat d’arrêt contre une quarantaine de parents a suscité l’émotion dans le public ultra-orthodoxe. 100.000 hommes en noir ont défilé à Jérusalem (notre photo reportage) et 20.000 à Bnei Brak, la banlieue orthodoxe de Tel-Aviv.
Torah vs. Cour suprême
« Cour suprême contre la Torah: c’est la Torah que je choisis » ont scandé les manifestants. Hommes et femmes séparés dans le cortège, ont pouvait lire sur un mur le slogan « Kahanaavait raison », du nom du leader extrémiste religieux , dont le mouvement avait été interdit en Israël pour racisme.
Tensions dans le milieu orthodoxe
Au-delà de la fracture religieux / laïcs, les ruptures sont également fortes au sein du milieu religieux israélien : Entre religieux ashénazes et sépharades d’abord – le fils du leader du parti Shas (parti des religieux sépharades) s’est fait attaquer dans le cortège par des manifestants ashénazes, mais également entre sionistes religieux et ultra-orthodoxes qui défient la loi israélienne et la Cour suprême. Le rabbin Yuval Sherlo, un des responsables du mouvement sioniste-religieux, déclarait ainsi hier : « je ne peux prendre part au racisme et aux discriminations à l’œuvre ».
Mise à jour 20.06 : Correction de l’inversement dans le 2e paragraphe entre ashkénazes et sépharades.
Source et crédits photos: Yonatan Sindel pour StreetPress
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