La thèque
Les règles : Baseball à la française, la thèque oppose deux équipes qui, à tour de rôle, doivent lancer un ballon ou le renvoyer avec un objet faisant office de batte. Le « batteur » doit faire le tour du terrain composé de 5 bases pour que son équipe marque un point. Le receveur qui a le ballon doit l’attraper pour l’éliminer.
L’avis de Claire, prof d’EPS et formatrice à l’IUFM : « C’est moins compliqué que les autres sports collectifs et surtout les deux équipes ne s’affrontent pas directement. Les équipes sont côte à côte, il faut aller plus vite que l’autre , pas dans le camp de l’autre. Il n’y a pas d’opposition. C’est bien pour apprendre les sports collectifs. »
Pourquoi on le veut aux JO : Avec nos joueurs-vedettes formés depuis le CE2, la France peut éliminer les Etats-Unis. Ce qu’on imagine mal au baseball.
Cyril B., 26 ans, est professeur d’EPS dans un collège des Hauts-de-Seine. Il joue aussi au basket, niveau région.
Le béret
Les règles : Le béret est une coiffure en feutre se posant sur le sommet du crâne. Mais c’est aussi un sport…et quel sport. Un foulard, un béret ou autre couvre-chef, est posé au milieu de deux équipes. A chaque joueur correspond un numéro. Ainsi, quand l’arbitre crie « deeeuuuux », chaque numéro deux doit s’élancer pour être le premier à attraper le foulard.
L’avis de Claire, prof d’EPS et formatrice à l’IUFM : « Le béret c’est intéréssant parce qu’on le fait évoluer. Très rapidement, on met un ballon de rugby à la place du foulard, et il va falloir avancer pour marquer un essai. Ce sont des jeux pré-sportifs parce qu’on fait évoluer les enfants vers les sports co. »
Pourquoi on le veut aux JO : Se battre pour un béret…un sport où seuls les Français peuvent remporter la médaille d’or.
Ce sont des jeux pré-sportifs parce qu’on fait évoluer les enfants vers les sports co
L’ultimate
Les règles : Tu vois quand tu lances un bâton à ton chien et qu’il doit te le ramener ? Eh bien l’ultimate, c’est un peu pareil. Sauf que ça se joue avec un frisbee et que deux équipes de sept personnes s’affrontent. Le but ? Amener le disque dans la zone de but du camp opposé par une succession de passes, comme au rugby. Un point est marqué quand l’un des joueurs réceptionne correctement le frisbee dans la zone adverse.
L’avis de Cyril, prof d’EPS : « Ce qui est bien, c’est que tu ne peux pas te déplacer avec le frisbee, il y a 0 contact, ce n’est basé que sur l’adresse. Moi je préfère ça au hand, où il y a trop de différences de niveau, des différences filles/garçons »
Pourquoi on le veut aux JO : Pour se sentir sportif quand on fait du frisbee au bord de la plage, entre deux mojitos.
[Vidéo | L’ultimate, version pro]
L’épervier
Les règles : Un épervier est désigné et doit attraper les joueurs qui traversent un terrain de droite à gauche quand l’arbitre crie « éperviers sortez ! » Les joueurs attrapés se tiennent la main et forment une chaîne au milieu du terrain pour bloquer le passage à ceux qui ne sont pas encore éliminés.
L’avis de Claire, prof d’EPS et formatrice à l’IUFM : « L’épervier, il y a des prises d’information intéréssantes : sur l’espace et comment se déplacer. C’est un petit peu comme au football où il ne faut pas se faire attraper. Si je prends la mauvaise info et que je vais du mauvais côté, je perds le ballon. »
Pourquoi on le veut aux JO : Parce qu’Usain Bolt ferait moins le malin avec un épervier aux trousses.
C’est un petit peu comme au football où il ne faut pas se faire attraper
La balle aux prisonniers
Les règles : Simples, claires et efficaces : il suffit de toucher les membres de l’équipe d’en face avec un ballon. Le but est de tous les éliminer. Ensuite, ça se complique un peu : si une personne est touchée et que la balle a rebondi par terre c’est direction la prison, située à l’arrière du camp opposé. Pour en sortir, les prisonniers doivent attraper une balle passée par là et toucher un membre de l’équipe adverse. Bonus pour les joueurs habiles qui rattrapent la balle en vol: la personne qui a vainement essayé de les toucher part en prison.
L’avis de Cyril, prof d’EPS : « Ce qui est bien avec la balle au prisonnier, c’est que tu n’as pas besoin de grand-chose. Quand il pleut, que tu ne peux pas aller au stade, que tu n’as rien à faire, tu peux en faire dans le hall. C’est un bon truc de repli mais tu ne le considères pas comme un apport pour les enfants. »
Pourquoi on le veut aux JO : Parce qu’avec Ben Stiller sur un podium – il est le héros de la comédie Dodgeball, sur l’univers de la balle aux prisonniers – on risque de bien se poiler.
[Video | La balle aux prisonniers version Hollywood]
La tomate
Les règles : Les joueurs de la tomate forment un cercle, les jambes écartés et les pieds collés à ceux de leur voisin. Il doivent empêcher le ballon de passer entre leurs jambes en le renvoyant avec leur paume. Les joueurs qui laissent passer le ballon sont éliminés. Les cercles rapetissent jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un seul joueur, le gagnant.
L’avis de Claire, prof d’EPS et formatrice à l’IUFM : « Je crois que ça ne se joue plus la tomate. On n’y apprend rien. C’est un jeu de centre aéré. Ça n’a un intérêt que pour que les enfants acceptent la tolérance, qu’ils acceptent que d’autres laissent passer la balle entre les jambes. »
Pourquoi on le veut aux JO : Un champion olympique de tomate, ça aurait de la gueule.
Je crois que ça ne se joue plus la tomate. On y apprend rien. C’est un jeu de centre aéré
La course d’orientation
Les règles : Le but est de former des futurs McGyver aux joies de la survie en forêt. Plus précisément, il faut savoir retrouver des balises dispersées dans la forêt (ou la ville pour les citadins) à l’aide de trois objets : une carte, une boussole… et ses jambes. Car l’objectif est quand même d’être le premier à trouver toutes les balises.
L’avis de Cyril, prof d’EPS : « La course d’orientation, ça peut aller du milieu connu – le parc du coin – avec des balises faciles, à un milieu inconnu où tu as besoin d’une boussole pour calculer les angles. Faut réfléchir. Tu peux aussi le faire avec des monuments, ça développe l’imagination. »
Pourquoi on le veut aux JO : Des hommes qui bravent les orties et des femmes qui se jettent dans la boue, on attend ça depuis longtemps.
[Vidéo | Le tutoriel indispensable pour la course d’orientation]
Dauphin dauphine
Les règles : Un joueur jette le ballon en l’air en criant le nom d’un autre joueur. Celui-ci doit rattraper le ballon avant qu’il ne touche le sol. Si le ballon rebondit, il crie « personne ne bouge » et tout le monde s’arrête de courir. Le joueur porteur de ballon va devoir toucher quelqu’un avec, s’il ne veut pas être éliminé.
L’avis de Claire, prof d’EPS et formatrice à l’IUFM : « Ça, ce n’est pas arrivé en Normandie. Mais ça fait partie des jeux où il faut toucher la personne avec la balle, comme la balle aux prisonniers. C’est intéréssant du point de vue moteur. On apprend à manipuler la balle. Au CP vous avez des petites filles qui n’ont jamais touché un ballon. »
Pourquoi on le veut aux JO : Parce que c’est un sport mixte.
On apprend à manipuler la balle. Au CP vous avez des petites filles qui n’ont jamais touché un ballon.
Le saut en hauteur (façon « ciseau »)
Les règles : L’athlète doit franchir un élastique en sautant mais contrairement au « Fosbury » – la technique en vigeur – il doit sauter « en ciseau. » C’est-à-dire de côté en élançant d’abord sa jambe droite, puis sa jambe gauche.
L’avis de Cyril, prof d’EPS : « Normalement le ciseau, ce n’est qu’une étape dans l’apprentissage. Mais certains profs un peu croûtons peuvent le faire pratiquer. Il y a un décalage, t’es quand même censé faire du Fosbury. Mais c’est vrai que si tu n’as que 3 ou 4 séances, c’est difficile. »
Pourquoi on le veut aux JO : Parce qu’on veut des records du monde en saut-en-hauteur qui aient l’air plus humain. Genre 1 mètre 39.
[Vidéo | Le “ciseau” ça peut aussi donner ça]
Le rugby sur béton :
Les règles : Prenez deux poubelles vertes pour faire les lignes d’essai dans la cour de recré. Servez-vous d’une balle en mousse comme d’un ballon de rugby. Essayez de marquer des essais. Pour le reste c’est du freestyle total.
L’avis de Claire, prof d’EPS et formatrice à l’IUFM : « Jouer comme ça, je ne connais pas… Après on peut se débrouiller pour que les enfants ne se plaquent pas, en favorisant plutôt un rugby d’évitement, où on survalorise les avancées vers les buts. »
Pourquoi on le veut aux JO : Parce qu’il n’y a ni rugby, ni free-fight aux Jeux Olympiques.
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