« Et après tout ça, on ne me laisse toujours pas avoir une vie normale… » Adossée contre la table de son minuscule studio niçois (06), Vanessa craque. Dire que la jeune femme de 26 ans a traversé l’enfer relève de l’euphémisme. Violentée par son mari au Nigéria, emmenée puis prostituée de force en Italie, elle est parvenue à s’extirper du réseau qui la tenait sous son joug. Elle se bat depuis deux ans pour obtenir la protection de l’État français, sans succès. Aux murs comme dans les placards, pas un souvenir, pas une photo de sa terre natale, qu’elle a quitté il y a cinq ans.
Le passé, qu’elle jure désormais « vouloir à tout prix oublier », n’a pourtant pas toujours été si sombre. Douée pour la coiffure, Vanessa (1) gagnait il y a encore quelques années sa vie sur la place de son village de l’État d’Edo, situé au sud-ouest du Nigéria. C’est au cours d’une journée ordinaire qu’elle rencontre Daniel, qui va devenir le père de ses deux premiers enfants. Elle n’est pas vraiment amoureuse, mais elle tombe enceinte et comme sa famille la presse à quitter le domicile, elle se résout à emménager à ses côtés. Malgré « une bonne situation », Daniel refuse de garder le bébé. « C’est là que le cauchemar a commencé. Déjà, il a refusé d’emménager avec moi… » Il ne s’interdit pas pour autant des descentes surprises dans le logement dans lequel elle réside en colocation, de plus en plus musclées. Vanessa retrace :
« Partout où j’allais, il revenait. Et il me battait, et il me forçait à coucher avec lui. »
Les humiliations se poursuivent sur la place du village. Au fil du temps, les clients sont de moins en moins nombreux à confier leurs cheveux à ses mains expertes.
Puis un jour, l’espoir : Daniel semble s’être assagi. Il multiplie les visites chez les parents de Vanessa, auxquels il prête de l’argent, et leur rend tant de services qu’ils en deviennent amis. « Moi, je savais ce que j’avais vécu. Alors quand ils m’ont demandé de me remettre avec, c’était niet. » Niet une fois, deux fois. Puis, lassée des remontrances, elle finit par céder. Quelques mois plus tard, elle tombe à nouveau enceinte. Daniel, toujours pas prêt à devenir père, s’évapore, emportant avec lui la moitié des économies de Vanessa. « Je les gardais pour ouvrir mon salon. Ça aurait été sympa, de coiffer les gens chez moi. » Lorsqu’il réapparaît, la même litanie reprend son cours, ponctuée par les viols et les violences. Un soir, il menace de l’avorter avec la machette qu’il tient dans la main. Un autre, lui éclate un verre sur le crâne. Vanessa se souvient avoir été si sonnée qu’elle ne s’en est pas rendue compte :
« Ce sont des personnes qui ont vu la scène, qui m’ont demandé si je saignais ».
Vanessa se lève soudain de sa chaise. Dans un geste précautionneux, elle retire son tee-shirt, réajuste la bretelle de son soutien-gorge et passe sa main dans le dos. Sur le lit, ses deux jeunes fils ont posé les camions de pompiers en plastique. Les cris ont cessé. Les cicatrices sont toutes encore là : une dans le dos, une sur la main, une près de la clavicule. « Tout ça, c’est lui ».
Douée pour la coiffure, Vanessa gagnait il y a encore quelques années sa vie dans son village au sud-ouest du Nigéria. Des violences conjugales et sexuelles infligées par son compagnon entraînent une désertion de sa clientèle. / Crédits : Aurélie Garnier
Les rêves de salon de coiffure sont déjà loin, mais avec eux, ce sont désormais ceux d’un avenir paisible qui s’envolent. « J’ai tout simplement réalisé que je n’avais personne sur qui compter », résume-t-elle. Pas même sur ses parents, qui tentent de la glisser dans les bras d’un autre homme « super vieux, et qui avait déjà deux femmes ». « Moi, je voulais juste la paix. Une vie tranquille avec mes enfants », se justifie la jeune femme. Impossible également de se tourner vers la police, qui craint selon elle de se confronter à Daniel :
« Tout le monde avait peur de lui. »
Alors quand un cousin lui suggère de rejoindre l’Europe, où l’on saura sans nul doute apprécier ses talents de coiffeuse, Vanessa n’hésite pas : elle ira en Europe. « Si j’avais su… »
Un réseau de traite entre le Nigeria et l’Europe
« Si j’avais su », c’est aussi la phrase que répète souvent Mercy (1), 25 ans. Sur le canapé en cuir du local de l’association le Mouvement du Nid, tout près de la promenade des Anglais, c’est en fuyant systématiquement le regard qu’elle déroule son récit. « J’aurais aimé ne jamais raconter ça à personne », dit-elle. Et pourtant. Il lui a fallu le réciter devant les agents de l’Ofpra (l’organisme chargé d’accorder ou non le statut de réfugié, ou à défaut, une protection subsidiaire), puis devant son avocate, Pauline Soubié-Ninet. Vinrent ensuite les bénévoles des diverses associations qui lui sont venues en aide, et enfin, des juges de la CNDA (Cour Nationale du Droit d’Asile). Comme Vanessa et en dépit de son parcours chaotique, l’asile lui a, à ce jour, toujours été refusé.
Comme pour Vanessa, l’histoire commence dans un petit village nigérian, avec des ciseaux entre les mains et des nœuds dans le ventre pour payer les factures. Depuis peu orpheline, elle monte, âgée d’une vingtaine d’années, avec son frère à Bénin City au Nigéria. Parmi ses nouvelles clientes, une certaine Florida lui fait bientôt miroiter un avenir radieux dans le nord du pays, et la garantie de se refaire une santé financière en quelques mois. « Je n’avais pas franchement le choix ». Un rituel « juju » plus tard, et il est déjà temps de faire ses valises.
Le « juju », une cérémonie occulte très répandue au Nigéria, lie par un serment les futures victimes de traite à leur « Madam », sous la menace de représailles d’ordre surnaturel en cas de rupture du contrat. Doté d’une « légitimité réelle au sein de la société civile de Benin City », où ils ont une « dimension parajuridictionnelle et para-institutionnelle non négligeable », comme l’explique Bénédicte Lavaud-Legendre, chargée de recherche au CNRS. Ces rites, pratiqués devant témoins, exercent de fortes pressions sur les jeunes femmes, au point que nombre d’entre elles continuent d’honorer les termes du contrat, même après avoir pris conscience de la duperie dont elles ont fait l’objet.
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Mercy confie sa fille à son frère, auquel elle promet de revenir vite. Elle ne reviendra jamais. Première surprise, elle n’est pas conduite au nord du Nigeria mais à Agadez, au Niger, où elle est parquée dans une « connexion house ». « On n’avait pas d’eau, et à peine à manger. Les gens se battaient pour une baguette de pain », se souvient-elle. Dehors, ce n’est pas mieux : « Il faisait tellement chaud que le sable brûlait la peau ».
Dès lors, elle ne prendra plus aucune décision. Elle couche quand on lui demande de coucher. Elle se tait quand il faut se taire, c’est-à-dire toujours. Et le jour où on lui ordonne de sauter dans un canot pneumatique, elle embarque sans ciller, malgré la peur panique de périr en mer. En arrivant à Caprese, en Italie, un soignant de l’hôpital lui demande si elle va bien, après qu’elle a visionné une vidéo de sa traversée de la Méditerranée. Sans jamais quitter des yeux Dominique, le bénévole des Mouvements du Nid qui l’accompagne ce jour, elle esquisse un sourire :
« Dessus, on m’entend hurler : “À l’aide !” avec tous les autres. Comment est-ce que ça pouvait aller ? ».
Le calvaire en Italie
C’est ici, dans la botte transalpine, que les destins de Mercy et Vanessa, qui ne se connaissent pas encore, vont se croiser. Toutes deux, l’une à Caprese, puis Turin, et l’autre à Vérone, se retrouvent sous la coupe d’une « Madam », une proxénète qui leur impose de rembourser les frais du voyage, à hauteur de 20.000 euros. Et pas question de reprendre les ciseaux. « C’était la prostitution ou rien », affirme Vanessa.
Comme Mercy, Vanessa a d’abord transité par le Niger et la Libye, où elle dit avoir été allègrement menacée, battue et violée. Le cousin bienveillant a brutalement coupé les ponts. Le répit, lorsqu’elle arrive enfin en Espagne, après plusieurs mois de calvaire, sera de courte durée. Le temps de tomber amoureuse dans un centre d’accueil à Mislata et de se retrouver, une nouvelle fois, au mauvais endroit au mauvais moment. Alors que son compagnon voyage à la rencontre de son frère dans une autre ville, Vanessa sort faire des courses avec des connaissances, elle est finalement conduite auprès d’une certaine Trinity, qui se révèle être la sœur de son cousin. En quelques heures, le piège se referme. Vanessa se souvient :
« Au début, elle était gentille. Puis quand j’ai parlé de retourner au camp, elle s’est énervée et m’a demandé de l’accompagner sur un parking. Dans la rue, je priais pour croiser un policier. »
Mais elle ne croise pas de policier. Elle est embarquée de force à bord d’une voiture. Lorsqu’elle arrive à Vérone, on lui prélève une goutte de sang, lui coupe les ongles et lui rase les poils pubiens – la première étape d’un rituel « juju ». « Ils m’ont dit : “Si tu ne ramènes pas l’argent, on aura de quoi te faire du mal.” » Puis, et elle en pleure encore, ses cheveux. « Je n’ai pas été traitée comme une cousine », lâche-t-elle, prise par un sanglot. À nouveau, la valse des camions de pompiers cesse net dans le petit studio. Ses deux fils s’approchent et viennent caresser les cheveux de leur petite sœur, endormie dans les bras de Vanessa.
« Il fallait travailler tous les jours. Si je n’acceptais pas, ils me menaçaient de m’expulser de la maison, de ne plus me donner à manger, et ils me battaient. Donc j’ai serré les dents, et j’ai fini par faire ce qu’ils demandaient. » / Crédits : Aurélie Garnier
La jeune femme est d’abord marquée, en arrivant dans la maison où elle atterrit, par la taille des shorts de ses colocataires. « C’était tellement court… ». Elle refuse d’abord de se plier aux règles, puis finit par céder. « Il fallait travailler tous les jours, habillée comme ils décidaient, se souvient-elle. Si je n’acceptais pas, ils me menaçaient de m’expulser de la maison, de ne plus me donner à manger, et ils me battaient. Donc j’ai serré les dents, et j’ai fini par faire ce qu’ils demandaient. Tout le monde m’avait abandonnée, j’étais seule. Je n’avais plus la force de me battre. »
Un soir, entre deux passes, une voiture s’avance avec de la musique. Une femme noire en descend, lui demande si elle aime son travail. « Je me suis mise à pleurer. Evidemment que je n’aimais pas. » La femme lui donne des préservatifs, du thé, prend son numéro de téléphone et lui promet de revenir. Ce soir-là, Vanessa, portée par l’espoir, décide de rentrer directement :
« Ils m’ont battue comme jamais, car je n’avais pas assez travaillé. »
Un autre soir, elle raconte que l’un des « surveillants » de la maison, la conduit dans un buisson, et l’oblige, armé d’un couteau, à avoir des rapports sexuels. Une autre fois, c’est un client qui tente d’obtenir un second rapport sous la contrainte. « C’était un enfer », résume-t-elle. La femme de la voiture, qui s’avère être une médiatrice de l’association Projetto NAVe, qui vient en aide aux prostituées à la rue, finira par revenir, et la tirer d’affaire.
Mercy, de son côté, dit avoir coupé les ponts avec sa proxénète après être tombée enceinte, avec le soutien de son compagnon rencontré en Italie.
Des refus de protection injustifiés ?
En théorie, la convention de Genève stipule que peut prétendre au statut de réfugié toute personne craignant d’être persécutée, « du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques ». Tandis que « la torture, des peines ou traitements inhumains, ou dégradants » figurent, dans le code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, dans les conditions d’attribution de la protection subsidiaire. Cédric Uzan-Sarano, avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation, rappelle par ailleurs que la CNDA reconnaît que les femmes nigérianes originaires de l’Etat d’Edo – dans lequel les pratiques de proxénétisme ont le plus souvent cours – victimes de la traite et « désireuses de s’en extraire de manière active », constituent un « groupe social » particulièrement menacé, par conséquent « particulièrement éligible » à l’asile.
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Comment expliquer alors, que Mercy et Vanessa ont, à chaque étape de leur requête, essuyé des refus de protection par l’État français ? « En 2019, le Conseil d’État a durci les critères de sa jurisprudence, et n’exige désormais plus seulement des femmes concernées qu’elles manifestent le désir de s’extraire du réseau, mais prouvent leur extraction. Or, c’est très difficile à prouver. Personne ne va se présenter devant le juge avec une attestation du proxénète ou d’un ancien client… », peste Cédric Uzan-Sarano. La CNDA aurait par ailleurs pris l’habitude de considérer le dépôt de plainte contre les têtes de réseaux comme un critère déterminant de cette extraction. « Une sorte de chantage à la plainte », non sans risques pour les victimes, dénonce Cédric Uzan-Sarano. « Exiger de ces femmes qu’elles se mettent en danger ou exposent les membres de leur famille restés au Nigeria pour bénéficier de l’appartenance au groupe social, […] je trouve que ça pose un problème », argue-t-il, tout en s’interrogeant sur « la conformité en droit » de la pratique.
La Cour Nationale du Droit d’Asile aurait pris l’habitude de considérer le dépôt de plainte contre les têtes de réseaux comme un critère déterminant. « Une sorte de chantage à la plainte », non sans risques pour les victimes. / Crédits : Aurélie Garnier
Mercy et Vanessa, elles, ont pourtant accepté de porter plainte, communiquant au parquet de Nice toutes les informations en leur possession sur des membres du réseau. Elles vivaient alors toutes les deux, avec leurs conjoints respectifs et leurs deux enfants, dans le même centre d’hébergement de Breil-sur-Roya, un petit village situé à une heure de Nice. Et cette fois, c’est carrément un « détournement de pouvoir » que dénonce Pauline Soubié-Ninet, leur avocate.
Au printemps 2022, cette dernière lance, suite à leur dépôt de plainte et alors que les deux femmes sont toujours visées par une obligation de quitter le territoire français (OQTF), une nouvelle demande de titre de séjour en qualité de victime de traite auprès de la préfecture des Alpes-Maritimes. Le 10 août, « quand tous les avocats sont en vacances », coup de théâtre : non seulement la préfecture refuse à nouveau l’asile, mais délivre deux nouvelles OQTF, entraînant une expulsion du centre d’hébergement. Motif ? Les plaintes de Mercy et Vanessa auraient été classées sans suite par le parquet. Circonspect, un bénévole de l’association Mouvement du Nid décide d’aller vérifier auprès du palais de justice. « Et là, j’ai appris qu’une plainte était toujours en cours de traitement, et que l’autre n’avait même pas encore été transférée au parquet », raconte-t-il (2). Contacté, le procureur de la République du tribunal judiciaire de Nice confirme que la plainte a été transmise à l’Italie le 31 mars 2022, date depuis laquelle il « n’est plus saisi de ce dossier ».
Des avocats montent au créneau
Une succession d’incohérences qui poussent Cédric Uzan-Sarano à qualifier ces dossiers de « pathologiques ». « On ne comprend pas simplement pourquoi ces deux femmes n’ont pas bénéficié de l’asile », dit-il. Alors une fois n’est pas coutume, lui, Pauline Soubié-Ninet et Lorraine Questiaux, avocate et militante, ont décidé de les porter jusqu’au Conseil d’État. Une procédure coûteuse, et qui n’aboutit que rarement. « Celle de la dernière chance », résume, Cédric Uzan-Sarano, et qui devra d’abord être accordée. En effet, les magistrats peuvent, s’ils le décident, filtrer les dossiers dès le premier stade de la procédure, sans mener d’examen approfondi. « Pour que ça passe devant le Conseil d’Etat, il faut vraiment trouver des arguments juridiques. Mais là, je trouve qu’on en a un. Des dossiers, on en perd, on en gagne, mais ceux-ci sont choquants. S’ils ne passent pas au moins l’étape du filtre, je trouve qu’on sera dans le dysfonctionnement », juge Cédric Uzan-Sarano.
Rosemary, elle, a échappé de peu à la traite. Dans la maison qu’elle partage depuis le mois de septembre avec trois autres jeunes filles à Villeparisis (77), en banlieue parisienne, elle peine toutefois à se réjouir de son sort. Depuis trois ans qu’elle a échappé à sa « Madam », qui aurait tenté de la forcer à se prostituer lors de son arrivée en France pour rembourser sa « dette », la jeune femme de 23 ans dit craindre pour la sécurité de sa famille, restée au pays. Elle explique :
« Des hommes sont déjà venus deux fois menacer mes frères et sœurs. »
Alors, elle a, depuis six mois, coupé les ponts avec sa grande sœur. « Elle me manque, mais c’est mieux comme ça ». Malgré les dangers qu’elle dit encourir, l’asile ne lui est pas non plus accordé. Sans travail, argent ni occupation, elle regarde la vie défiler par la fenêtre. Ce jour-là, le voisin, Claude, lui a prêté une cisaille à gazon. Avec Nour, sa partenaire de chambre, elle a défriché tout l’arrière-jardin, dans lequel elles s’imaginent désormais faire des barbecues. « On aurait pu faire ça depuis le début, en fait », lui lance-t-elle. « Comme quoi, une bonne journée, ça dépend parfois de pas grand-chose. »
Le 29 juin, son dossier sera appelé au cours de la même audience que celui de Mercy et Vanessa devant le Conseil d’État. Dans sa petite chambre niçoise, Vanessa, elle, n’a pas le temps d’y songer. Ses deux jeunes fils, qu’elle n’a pas encore réussi à scolariser, tournent en rond et s’agitent entre le lit et la table, la table et l’évier. « Quand j’étais jeune, je disais à ma mère : “J’espère que je n’aurais pas un enfant toujours en train de courir partout” », confie-t-elle, les yeux tournés vers son aîné de trois ans et demi. « Mais ici, ils ne courent nulle part. »
Le 29 juin, le dossier de Rosemary sera appelé au cours de la même audience que celui de Mercy et Vanessa devant le Conseil d’État. Une procédure coûteuse, et qui n’aboutit que rarement. « Celle de la dernière chance. » / Crédits : Aurélie Garnier
(1) Le prénom a été modifié.
(2) Contacté par StreetPress, la préfecture des Alpes-Maritimes n’a pas répondu à nos questions.
Enquête de Julie Déléant, illustrations d’Aurélie Garnier.
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