« Europe, jeunesse, révolution ! » Ce slogan a résonné à de multiples reprises dans les rues de Paris, à l’occasion de la manifestation annuelle du collectif Comité du 9 mai, une marche en hommage à un militant d’extrême droite déjà couverte par StreetPress lors des précédentes années. Les vidéos et les clichés des militants néonazis et nationalistes-révolutionnaires ont choqué sur les réseaux sociaux. À la manœuvre, se trouvaient de nombreux militants du Gud, un syndicat étudiant né en décembre 1968 au sein de l’université Assas à Paris. Le Gud, c’est l’acronyme de Groupe Union Défense. Ses militants sont appelés les Rats noirs et ils affichent comme emblème la croix celtique. Alors que ce mouvement était en sommeil depuis des années, il a été réactivé par des membres des Zouaves Paris, une bande dissoute en 2022 par le gouvernement pour ses nombreux actes de violences.
Depuis novembre, ces militants d’extrême droite s’entraînent au combat dans les parcs parisiens en faisant des fights et ont déjà foulé le pavé de la capitale lors de manifestations contre la GPA ou contre l’avortement. Lors du mouvement social contre la réforme des retraites, le nouveau Gud a également attaqué des étudiants à l’occasion de blocages d’universités.
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Durant sa cinquantaine d’années d’existence, le groupe a toujours fait preuve de violences. D’abord contre les groupes de gauche puis ensuite des actes racistes contre des personnes d’origines africaines ou maghrébines après 1980. Et il a toujours eu un lien avec le FN, même si les relations ont été dans un premier temps compliquées. Désormais, on retrouve des anciennes figures du Gud dans l’entourage de Marine Le Pen, comme les anciens cadres Frédéric Chatillon ou Axel Loustau, qui restent des prestataires du parti d’extrême droite. On parle même d’une « Gud connection ».
StreetPress revient sur l’histoire du Gud en vidéo.
Présentation et recherches : Christophe-Cécil Garnier. Cadrage et direction : Thomas Porlon. Montage : Nayely Remusat et Thibault Lauras.
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