9e arrondissement, 17 heures ce mardi 8 décembre – Plusieurs dizaines de policiers et CRS assiègent le 29, rue Blanche. Impossible ni d’entrer, ni de sortir du bâtiment. Neuf camions de CRS stationnent par ailleurs dans la rue Moncey qui est adjacente. Un dispositif musclé qui n’est pas pour rassurer les riverains et passants. L’un demande aux CRS :
« – Mais c’est du terrorisme ? – Non, pas vraiment… »
A l’intérieur du bâtiment est en fait installé un squat de militants écolos pacifiques. Ils sont une centaine, pour la plupart étrangers, originaires d’Allemagne, d’Angleterre, de Finlande, de Hollande ou encore du Mexique. Tout ce beau monde s’est installé là le 5 décembre dernier pour le temps de la COP21. Cinq étages, avec 25 chambres et deux grandes salles utilisées à préparer des banderoles ou des happenings à l’occasion du sommet de l’écologie.
Des négociations pacifiques
(img) Paris 9e
Les grilles d’entrée fermées de l’immeuble séparent les policiers des squatteurs. A l’intérieur, Roch se roule paisiblement une clope. Il fait partie de la vingtaine de Français sur place et joue aujourd’hui les porte-paroles avec deux de ses camarades, « comme les étrangers ne parlent pas très bien français. »
En négociation avec les pandores, ses revendications sont claires :
« La mairie de Paris avait promis 7.000 places à différents collectifs pour la COP21, pour se loger et préparer des actions. Ils n’en ont finalement fourni que 200 ou 300… On s’est débrouillés autrement. »
Les échanges avec les autorités sont calmes. Les squatteurs assurent ne pas vouloir rester là éternellement. « Ils ne demandent qu’à rester jusqu’à dimanche, pour la fin de la COP vendredi et la manifestation du week-end », raconte un des responsables de la police à StreetPress.
« Ce sont des gentils, ils sont coopératifs. Ils ont accepté de partir si la loi l’exigeait. »
Promesse de relogement
Vers 20h, le squat est finalement vidé. C’est dans le calme que la centaine de squatteurs pacifiques évacue le 29, rue Blanche. « Ils nous ont promis un relogement dans un gymnase », explique l’un des Français. Une proposition qui ne tenait finalement pas la route pour le squatteur :
« C’est plus tard qu’on a appris que nous n’avions qu’un accès restreint au gymnase, de 22h à 8h. Sans possibilité de prendre nos affaires. »
Résultats des courses, les squatteurs se sont retrouvés sans rien. Le groupe s’est finalement divisé pour trouver un autre plan jusqu’à dimanche et la fin de la COP21.
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