En ce moment

    09/12/2015

    Ils refusent d’être relogés à mi-temps dans un gymnase

    COP21 : Une centaine de militants expulsés dans le calme

    Par Inès Belgacem

    La mairie leur avait garanti 7.000 hébergements pour la COP21. Comme la promesse n’a pas été tenue, les militants ont ouvert un squat. Mardi, ils ont été expulsés. Ils refusent « l'accès restreint à un gymnase » proposé en guise de relogement.

    9e arrondissement, 17 heures ce mardi 8 décembre – Plusieurs dizaines de policiers et CRS assiègent le 29, rue Blanche. Impossible ni d’entrer, ni de sortir du bâtiment. Neuf camions de CRS stationnent par ailleurs dans la rue Moncey qui est adjacente. Un dispositif musclé qui n’est pas pour rassurer les riverains et passants. L’un demande aux CRS :

    « – Mais c’est du terrorisme ? – Non, pas vraiment… »

    A l’intérieur du bâtiment est en fait installé un squat de militants écolos pacifiques. Ils sont une centaine, pour la plupart étrangers, originaires d’Allemagne, d’Angleterre, de Finlande, de Hollande ou encore du Mexique. Tout ce beau monde s’est installé là le 5 décembre dernier pour le temps de la COP21. Cinq étages, avec 25 chambres et deux grandes salles utilisées à préparer des banderoles ou des happenings à l’occasion du sommet de l’écologie.

    Des négociations pacifiques

    (img) Paris 9e rue_blanche.jpg
    Les grilles d’entrée fermées de l’immeuble séparent les policiers des squatteurs. A l’intérieur, Roch se roule paisiblement une clope. Il fait partie de la vingtaine de Français sur place et joue aujourd’hui les porte-paroles avec deux de ses camarades, « comme les étrangers ne parlent pas très bien français. »

    En négociation avec les pandores, ses revendications sont claires :

    « La mairie de Paris avait promis 7.000 places à différents collectifs pour la COP21, pour se loger et préparer des actions. Ils n’en ont finalement fourni que 200 ou 300… On s’est débrouillés autrement. »

    Les échanges avec les autorités sont calmes. Les squatteurs assurent ne pas vouloir rester là éternellement. « Ils ne demandent qu’à rester jusqu’à dimanche, pour la fin de la COP vendredi et la manifestation du week-end », raconte un des responsables de la police à StreetPress.

    « Ce sont des gentils, ils sont coopératifs. Ils ont accepté de partir si la loi l’exigeait. »

    Promesse de relogement

    Vers 20h, le squat est finalement vidé. C’est dans le calme que la centaine de squatteurs pacifiques évacue le 29, rue Blanche. « Ils nous ont promis un relogement dans un gymnase », explique l’un des Français. Une proposition qui ne tenait finalement pas la route pour le squatteur :

    « C’est plus tard qu’on a appris que nous n’avions qu’un accès restreint au gymnase, de 22h à 8h. Sans possibilité de prendre nos affaires. »

    Résultats des courses, les squatteurs se sont retrouvés sans rien. Le groupe s’est finalement divisé pour trouver un autre plan jusqu’à dimanche et la fin de la COP21.

    Cet article est en accès libre, pour toutes et tous.

    Mais sans les dons de ses lecteurs, StreetPress devra s’arrêter.

    Je fais un don à partir de 1€
    Sans vos dons, nous mourrons.

    Si vous voulez que StreetPress soit encore là l’an prochain, nous avons besoin de votre soutien.

    Nous avons, en presque 15 ans, démontré notre utilité. StreetPress se bat pour construire un monde un peu plus juste. Nos articles ont de l’impact. Vous êtes des centaines de milliers à suivre chaque mois notre travail et à partager nos valeurs.

    Aujourd’hui nous avons vraiment besoin de vous. Si vous n’êtes pas 6.000 à nous faire un don mensuel ou annuel, nous ne pourrons pas continuer.

    Chaque don à partir de 1€ donne droit à une réduction fiscale de 66%. Vous pouvez stopper votre don à tout moment.

    Je donne

    NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
    ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER