Les 10 pires navets du marché du film de Cannes

Cannes n’est pas que le plus grand festival du cinéma d’auteur du monde, c’est aussi le lieu où se vendent et s’achètent les pires nanars jamais réalisés. StreetPress a enquêté dans les sous-sols du marché du film, là où aucun critique des Cahiers du cinéma n’oserait mettre les pieds, pour vous proposer la meilleure came du moment.

1 Exodus to Shanghai, la palme du nanar Seconde Guerre mondiale

Gros remake du 11 janvier / Crédits : CC

Résumé : Basé sur l’histoire vraie du docteur Feng Shan Ho, un diplomate chinois à Vienne qui sauva des milliers de juifs en leur accordant des visas pour Shanghai, le film raconte l’histoire d’amour entre Fania, une belle violoniste juive et Bruce, un violoniste chinois adepte des arts martiaux. Pourchassés par la Gestapo, ils tentent de rejoindre Shanghai coûte que coûte.

C’est pour qui ? Pour les fans de La liste de Schindler et de Bruce Lee.

Signe distinctif : La référence à la marche du 11 janvier 2015 avec la photo des chefs de gouvernement sur le flyer de présentation du film… Le film est aussi produit par Michel Adam, propriétaire de la chaîne de télévision Fashion TV.

2 Paranormal Sorority, la palme du jeu de mot pourri

(img) Trois filles et une tronçonneuse

Résumé : Michelle invite ses copines de sa sororité dans son chalet à la montagne. Elles ont malheureusement la mauvaise idée de se mettre au spiritisme et de rentrer en contact avec l’esprit de la mamie de Michelle, qui a été brûlée à mort au même endroit des années auparavant.

C’est pour qui ? Pour les fans de potiches et de tronçonneuses.

Le signe distinctif : Les films de série B qui font subtilement référence aux succès du Box-Office dans leur titre sont l’une des grandes tendances du marché du film. On a aussi croisé White Swann, Apocalypse Pompeii ou Avengers Grimm.

3 Stone Cold Jane Austen, la palme de la meilleure affaire

(img) Le film le moins cher de la Croisette

Résumé : Deux chanteurs de rock sud-africains anglophones tentent de percer sur le marché de la musique Afrikaans sans parler un seul mot de cette langue.

C’est pour qui ? Pour celles et ceux qui, par hasard, voudraient se mettre à la langue Afrikaans.

Signe distinctif : Acheter un film c’est cher. Pour être sûrs de leurs coups, les auteurs du film « Stone cold Jane Austen » ont décidé de le vendre à n’importe quel prix. D’où une jaquette qui ressemble plus à une remise de solde qu’à un poster de film.

4 Astronaut et the Martial Arts Kid, la palme ex-aequo de la contrefaçon

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Résumé : La même histoire que Gravity pour le premier et la même histoire que Karate Kid pour le second.

C’est pour qui ? Pour celles et ceux qui peuvent pas se payer un vrai Gravity et un vrai Karate Kid.

Signe distinctif : Pourquoi faire original quand on peut juste copier ?

5 Raiders of the Lost Shark, la palme du film de requins méchants

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Résumé : Un requin génétiquement modifié qui tue tout sur son passage.

C’est pour qui ? Les surfeuses et surfeurs.

Signe distinctif : Un requin très mal dessiné sur l’affiche et des filles en bikini tout aussi mal dessinées.

6 Artificial Robotronic Canine Hyper-Intelligence Experiment, la palme du film d’animaux et de robot mélangés

(img) La tentation de l’acronyme

Résumé : Les aventures de la jeune Isabel Sullivan et de A.R.C.H.I.E un chien robotisé qui peut parler et scanner les bagages aux rayons X.

C’est pour qui ? Pour tous les enfants qui ont un jour rêvé d’avoir un chien et qui pourront dorénavant en construire un eux-mêmes.

Signe distinctif : Un chien ressemblant à Uggie , le Parson Russell Terrier de The Artist avec une caméra à la place d’un œil.

7 Hip-hop eration, la palme du docu sur des seniors plus cools que les jeunes

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Résumé: Des vieux néo-zélandais de plus de 90 ans qui participent à une compétition de hip hop à Las Vegas.

C’est pour qui ? Pour toutes celles et ceux qui ont la honte de danser en soirée.

Signe distinctif : Une protagoniste pose avec des lunettes de soleil en forme de dollars. (Mais pas de faux billets ou de champagne Cristal à l’arrière-plan).

8 The night before, la palme du film sexiste

Résumé : Un homme sur le point de se marier profite de sa dernière nuit de liberté avec son pote, un noceur invétéré.

C’est pour qui ? Pour ceux qui seraient passés à côté de Very Bad Trip et qui en chercheraient un nouveau.

Signe distinctif : On aurait pu citer beaucoup d’autres films car au marché du film, le concept de la femme-objet fait fureur.

9 Chick magnet, la palme du meilleur scénario

(img) Aimant à filles

Résumé : Un loser trouve un jour une chemise magique qui lui permet de faire tomber toutes les filles qui y touchent. Il décide de l’utiliser pour tenter de reconquérir son ex-petite amie.

C’est pour qui ? Pour ceux qui croient aux publicités pour les déodorants Axe.

Signe distinctif : On met en avant les noms des célébrités comme Owen Wilson ou Rosario Dawson qui font en fait des simples cameo plutôt que ceux des comédiens jouant les rôles principaux. Sinon, l’actrice Meli Cady qui joue l’un des rôles principaux a passé trente jours en maison d’arrêt pour trafic de marijuana.

10 Perfect Weapon, la palme d’honneur pour l’ensemble de la carrière de Steven Seagal

(img) Steven ne meurt jamais

Résumé : Steven Seagal joue un tueur à gages travaillant pour le gouvernement d’un Etat totalitaire, qui se retrouve à fuir ses anciens commanditaires.

C’est pour qui ? Les fans de Steven.

Signe distinctif : C’est le 49e film où joue Steven Seagal.