1. La vidéo du DAL :
La vidéo du DAL a été mise en ligne par Mediapart et largement reprise par les télévisions.
2. La réponse de la préfecture :
Dans un communiqué envoyé aux rédactions à 11h40 ce vendredi, la préfecture réplique :
« Aucune personne présente n’a été blessée, et une équipe médicale des Sapeurs-Pompiers de Paris était présente lors de l’opération, à laquelle ont également participé la DRIHL et la Croix-Rouge. (…)
Malgré l’agitation et la vive résistance des squatteurs, qui ne peut conduire qu’à rendre plus difficile la tâche des policiers, ces derniers ont fait preuve de sang-froid et de professionnalisme. (…)
C’est en cela que les services de l’Etat confirment que cette opération a été menée dans de relatives bonnes conditions, une évacuation de ce type n’étant jamais chose aisée, lorsqu’il y a des résistances physiques, mais restant tout à faite nécessaire. »
3. La réaction des familles : « Nous avons des certificats médicaux qui attestent des violences »
Soumahoro, délégué des familles sans-logis, joint par StreetPress, réagit au communiqué de la préfecture :
« Nous avons des certificats médicaux qui attestent les violences policières. Ma femme a eu le pied cassé, le bras droit déboité et les ongles sortis. Nous avons aussi le cas d’un bébé de 3 mois qui éprouve encore des douleurs aux côtes. Une militante du DAL a eu une main fracturée. (…)
Ils disent que nous pouvons récupérer nos affaires mais quand vous habitez le 93, c’est difficile d’aller dans le 91 pour le faire. Ceux qui ont une voiture ont pu aller prendre leurs affaires mais les autres non. De plus, c’est difficile d’identifier ses affaires car elles sont toutes mélangées, je n’ai pas pu reprendre tout ce que je voulais.
Je suis déçu de l’attitude des autorités françaises. Il y en a parmi nous qui ont été traumatisés, certains sont venus ici pour fuir la guerre en Côte d’Ivoire et ils retrouvent la même barbarie ici. »
Comment se passent les négociations sur les relogements ?
« En ce qui concerne les négociations, ils cherchent à nous diviser en traitant les cas de régularisation de certains et en mettant de côté celui d’autres. Le relogement n’a toujours pas été abordé, on ne parle que des sans-papiers. (…)
Ils nous ont hébergés provisoirement, nous avons aucun engagement écrit de leur part, ce qui veut dire qu’ils peuvent nous virer du jour au lendemain. 5 personnes n’ont toujours pas été prises en charge et n’ont pas été hébergées à l’hôtel. Personnellement je crois que c’est pour nous diviser toujours plus ».
L’expulsion de la barre Balzac à la Courneuve, les articles de StreetPress :
22 juillet :
> Vidéo: A la Courneuve le sous-préfet du 93 dépêché en urgence pour reloger des familles expulsées lire ici
25 juillet :
> Expulsion de la barre Balzac à la Courneuve (93): Où en est-on ? lire ici
Source: Samba Doucouré | StreetPress
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