1. Une expulsion « brutale » ou « dans le calme » ?
Suite à l’intervention des forces de l’ordre pour déloger les campeurs de la rue Balzac (voir notre reportage du jeudi 22 juillet), le collectif DAL dénonçait mercredi après-midi une « expulsion brutale » et des « violences policières ». De son côté, la préfecture de Seine Saint-Denis considérait elle, que l’évacuation s’était « faite dans le calme ».
Mercredi soir nous recueillions des témoignages de femmes affirmant s’être fait brutalisées, elles ainsi que leurs enfants. Si certaines de ces femmes ont manifesté leur souhait de porter plainte, la plupart n’osent pas car elles n’ont pas de papier. Il apparaît qu’aucune plainte n’a été déposée jusqu’ici. Des vidéos amateurs prises par les ex-squatteurs qui témoignent de la scène circulent depuis vendredi matin sur Youtube (Voir les images ci-contre).
2. Qu’en est-il des relogements temporaires ?
Vendredi après-midi, la sous-préfecture de Saint-Denis en charge du dossier se bornait à renvoyer à son communiqué de presse de l’avant-veille, sans faire davantage de commentaires. Le communiqué affirmait que 50 chambres triples étaient mises à disposition des occupants de la barre Balzac. Ca n’était pas le cas, le mercredi soir (soir de l’expulsion) quand le sous-préfet Dubaud n’a proposé qu’une dizaine de chambres. Seulement une trentaine de femmes et d’enfants avaient passé la nuit dans les hôtels mis à disposition. Les hommes avaient eux dû se débrouiller par leurs propres moyens.
A partir du lendemain, toutes les familles (hommes compris) ont obtenu un logement en hôtel. Elles resteront dans ces logements provisoires jusqu’à la résolution des négociations, nous explique une membre du collectif La Colombe, qui rassemble des jeunes militants associatifs de la région parisienne.
3. Comment avancent les négociations pour les relogements de longue durée ?
Des négociations ont eu lieu jeudi après-midi à la préfecture de Saint-Denis en compagnie des délégués des familles sans logis et des représentants du collectif DAL et du collectif La Colombe. Toujours selon La Colombe, il existe désormais une liste de 190 personnes qui seront traitées au cas par cas. Un problème délicat reste en suspens, celui des personnes sans titre de séjour et dont la situation reste compliquée.
Voir aussi :
22.07 > Vidéo: A la Courneuve le sous-préfet du 93 dépêché en urgence pour reloger des familles expulsées
Source: Samba Doucouré | StreetPress
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