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    05/10/2011

    Tu aimes les filles avec des couettes ?

    Nadéah: « Si quelqu'un me trouve sexy c'est sa vision, mais ça ne vient pas de mon attitude »

    Par Etienne Gin

    Sur StreetPress Nadéah -ex Nouvelle Vague- explique pourquoi elle préfère Paris à Londres. « Les Anglais ne font une connexion que s'ils sont ivres ! » Son premier album Venus Gets Even est sorti en septembre. A écouter plutôt sobre donc.

    Au niveau du look, peut-on dire que tu ressembles à Brigitte Bardot ?

    Ah oui, j’aimerais bien ! Mais si sur scène je laisse mes cheveux longs, ça pourrait ressembler à la manière dont elle danse dans certains films. C’est-a-dire très sauvage ! Donc pour que les Français ne disent pas ça, je me fais des couettes.

    Et tu connais un titre de Brigitte Bardot ?

    Oui, « Tu veux ou tu veux pas ? »

    Séduire le public, c’est important pour faire écouter ta musique ?

    Oui je pense que je dois séduire, mais pas dans le sens sexuel. Si quelqu’un me trouve sexy, c’est sa vision, mais ça ne vient pas de mon attitude. Je cherche plutôt à faire de bonnes connexions entre les musiciens et moi. Je veux transmettre l’ambiance de mes chansons pendant leur enregistrement puis avec le public en concert. Cela vient du fait qu’au début je jouais dans le métro parisien pour gagner ma vie. Donc si je séduisais, c’était mieux !

    Tu es connue pour tes « concerts sauvages » sur Paris. Ça vient donc du fait que tu as commencé dans le métro ?

    Oui car dans ce métier, je pense qu’il faut toujours garder un lien avec la réalité. Me couper des gens, ce n’est pas mon truc. Et même lorsque je joue devant 5.000 personnes (elle a fait les 1ères parties de Charlie Winston), j’essaye d’avoir la même énergie que lorsque c’est un petit bar. Comme en mai dernier, on n’a eu qu’une seule date sur Paris, j’ai dis « tant pis, je ferai mes propres concerts dans la rue ! ». L’accueil a été très bon et puis ça m’a permit de mieux jouer de la guitare acoustique. Donc j’ai continué tout l’été.

    Odile – Nadéah

    Au début je jouais dans le métro parisien pour gagner ma vie. Donc si je séduis, c’était mieux !

    Et ton lieu favori pour aller chanter dans la rue ?

    Dans un jardin partagé dans le 20ème, au passage des soupirs.

    Comme tu vis depuis 4 ans à Paris. Qu’est-ce que tu aimes dans cette ville ?

    D’abord, j’aime bien l’excentricité des gens. Je les trouve tous un peu fous ! J’adore la façon d’apprécier la vie et surtout dans l’ancien Paris avec l’architecture des immeubles et les marchés. Avant, j’aimais bien aussi le fait que l’on puisse fumer partout.

    Trouves-tu les Parisiens séduisants ?

    Les Parisiens aiment bien séduire. Disons qu’ils sont très joueurs de manière générale et aiment la psychologie. Ils veulent toujours savoir ce qui cloche chez les gens et n’ont pas peur de faire une connexion avec toi. En contraste avec les Anglais qui ne font une connexion que s’ils sont ivres ! Comme moi je ne bois pas, ça ne m’intéresse pas.

    Ton univers est assez rétro. Quelle est ton époque musicale préférée ?

    Je dirais le début de la pop, donc les années 60 et 70. Mais pour mon album, je me suis inspiré des années 30 à 50. J’aime le contraste des musiques rétro dansantes avec mes paroles qui sont courantes. Je parle ainsi de l’asile ou de l’alcoolisme sur des musiques dansantes.

    Tu étais dans le projet B for Bang qui reprenait les Beatles. Si tu vivais dans les années 60, lequel des 4 t’aurait fait craqué ?

    George Martin, le cinquième ! (le producteur des Beatles) J’adore les orchestrations magnifiques qu’il a donné à certains morceaux. Après physiquement, je ne l’ai jamais vu ! Parmi les vrais Beatles, ce serait John Lennon ou George Harrison.

    C’est le fait de figurer sur le projet Nouvelle Vague qui t’a donné envie de continuer à faire de la musique ?

    J’avais eu deux groupes avant. Mais j’avais un peu arrêté pour travailler. C’est Nouvelle Vague qui m’a propulsé et qui m’a permit de rencontrer les musiciens avec lesquels je joue actuellement.

    Pour mon album, je me suis inspiré des années 30 à 50

    Qui est Odile ? (le premier single de l’album, une chanson pop rétro swing)

    Le personnage d’Odile, c’est une femme qui a bien réussi sa vie et ses rêves, mais à cause de cela, elle n’a pas connu de relations romantiques. Car c’est dur de tenir les deux ! Ce manque affectif m’a inspiré cette chanson et le nom vient de la femme du patron lorsque j’étais hôtesse d’accueil. Elle était très efficace, élégante et elle m’impressionnait beaucoup.

    Il y a « Exterminateur » sur ton EP… Pourquoi il n’y a pas d’autres morceaux en français sur l’album ?

    Même si ça m’arrive d’avoir des paroles qui viennent en français, ce morceau est venu par hasard, dans un concert de transe expérimental ! Je me grattais les cheveux et on m’a demandé « mais qu’est-ce que tu fais ? ». J’ai répondu « j’ai des petites idées dans ma tête », et comme je trouvais cette phrase marrante, j’ai écris les paroles de cette chanson sur mon téléphone pendant la fin du concert.

    Et la chanson préférée de ton album ?

    Je suis fière de tous les morceaux, mais pour les paroles je dirais « Sunny Afternoon ». Cette chanson est nostalgique car je parle d’un amour que j’avais quand j’étais très jeune. Et puis à la fin de l’album, je parle aussi d’un tétraplégique.

    Selon toi, quel est l’endroit parfait pour écouter ta musique ?

    Partout, avec ton ipod ! En marchant, en te baladant dans les parcs ou en étant dans une voiture. Moi, j’écoute de la musique quand je fais du vélo.

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    Nadéah who are you ?

    Après un passage en Angleterre, Nadeah débarque en France et fait des petits boulots avant de se retrouver impliquée dans des projets musicaux: D’abord B For Bang et ses reprises des Beatles, puis Hollywood Mon Amour, et enfin Nouvelle Vague où elle remplace Phoebe Killdeer en 2008. Elle figure d’ailleurs sur l’album 3 de Nouvelle Vague. Nadeah sort en mars 2011 un premier single pop folk «Odile» avant l’album à la rentrée 2011.

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