La bibliothèque Sainte-Barbe
Le test : 12h30, je campe à l’étage philo. En face de moi, un garçon maigrichon, cheveux gras, s’assoit maladroitement. Son visage est bientôt assorti au code civil de son voisin. L’étudiant délaisse la métaphysique et me fixe tel un vautour guettant sa proie. Tactique de drague directe ou manque de pratique ?
L’apprenti philosophe aux lunettes rondes semble n’avoir jamais été aussi serré dans son tee-shirt Adidas. « Ca t’ennuierait de me garder mon ordinateur à la pause déj ? » je murmure, avec un sourire en coin. Il rougit. Je lui souris encore plus. « Euh, mais d’accord» bafouille-t- il. On est mal barrés… Je préfère mater les deux pigeons qui roucoulent, eux, sur le bord de la fenêtre.
Après 4 heures d’hésitations Harry Potter gribouille son numéro sur le reçu d’un bouquin. Il sert fort le papier, hésite. Je prends un visage sympathique pour calmer ses angoisses. Il passe derrière moi, jette le papier sur la table et s’en va presque en courant. Pas un mot, juste un numéro inscrit timidement au crayon à papier. Tactique du coyote, efficace mais risqué. Ajouter un prénom n’aurait pas été de trop…
Ca t’ennuierait de me garder mon ordinateur à la pause déj ?
Le style des étudiants : Rien n’est laissé au hasard : « Lunettes en écailles marrons et barbe de trois jours pour les garçons, » Jeanne aime leurs airs « intello mais pas trop ». Côté filles, suivez le regard aiguisé du documentariste. Au menu : jupes et robes assez courtes.
A éviter : Débarquer l’après-midi, c’est prendre le risque de se retrouver face à une file d’attente digne d’un SpaceMountain à Disney.
Le grosplus : Les vigiles sont funky, et le Sorbonnard se veut cool et accessible. En plus, avec la moquette et les canapés au rez-de-chaussée, c’est comme à la maison.
Et c’est « chaud » ? On s’y sent tellement bien que deux étudiants ont dû interrompre leurs préliminaires en salle de lecture « C’est +18 ans ici » ricane le vigile.
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