1. Les faits :
Dominique de Villepin, président du nouveau parti politique de droite « République solidaire », était l’invité de Nicolas Demorand sur France Inter ce mardi matin. Il a estimé que l’affaire Liliane Bettencourt est « une affaire qui touche au bon fonctionnement de l’État, qui touche la justice, qui touche l’égalité, qui touche l’impartialité de l’État ». Il est également revenu sur la réduction du train de vie de l’État, pour laquelle le Président de la République ne fait pas figure d’exemple. Il a ajouté que même en temps de rigueur, la France ne pouvait se passer de justice sociale.
2. La vidéo :
3. Le verbatim :
Sur l’affaire de Liliane Bettencourt : Dominique de Villepin « refuse toute chasse à l’homme » mais énonce trois principes violés dans l’affaire. « Le premier principe, c’est celui de l’impartialité de l’État. Il y a incompatibilité entre la fonction de trésorier d’un parti, petit ou grand, et ministre, pas uniquement ministre du Budget. On ne peut pas à la fois solliciter des bailleurs de fonds et, en même temps, exercer la fonction de Ministre qui exige l’impartialité. (…) Le deuxième principe, c’est celui d’égalité devant l’impôt. (…) Il y a un troisième principe, c’est le plus grave parce qu’il touche directement au fonctionnement de nos institutions, c’est celui de l’indépendance de la justice. On apprend, à travers ce dossier, une immixtion régulière, constante, d’un conseiller du président de la République, dans un premier temps, et, par ailleurs, on voit une immixtion du procureur de la République (…) C’est une affaire qui touche au bon fonctionnement de l’État, qui touche la justice, qui touche l’égalité, qui touche l’impartialité de l’État »
Sur la réduction du train de vie de l’État : l’ancien Premier Ministre estime inapproprié l’achat, par Nicolas Sarkozy, d’un avion à 180 millions d’euros : « Le Président de la République aurait pu considérer que, dans cette période, il passait son tour.
Les cigares des uns, les permis de construire des autres, les jets privés des troisièmes… Qu’est-ce qui ne tourne pas rond ? Le pouvoir rend fou? Cupide ? Ou les deux à la fois ?
Les mauvaises habitudes sont promptes à être acquises et lentes à disparaître ». L’ex-Premier Ministre estime alors qu’il faudrait revenir à « un esprit d’économies ».
Sur la nécessité de conserver la justice sociale en période de rigueur : « [Il faut] faire en sorte que, dans une période difficile, ceux qui sont les plus aisés fassent l’effort supplémentaire et donnent le ton, donnent l’exemple. Il faut commencer à mettre la justice sociale au rendez-vous. »
Source: Lisa Serero | StreetPress
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