La France s’est engagée auprès de l’Union Européenne à réduire son déficit public de 100 milliards d’euros en trois ans. Et il va bien falloir tenir ces engagements. Pour se faire, l’Elysée a estimé pouvoir ramener le déficit à 3% du PIB en 2013. Vaste projet.
Le ministre du Budget, François Baroin a expliqué à l’ AFP son plan de réforme de l’Etat français. Et s’il faudra attendre septembre et le prochain projet de budget triennal pour connaître la part des recettes allouée à la réduction du déficit, on peut déjà avoir un aperçu de ce que vont devenir les dépenses de l’Etat.
Economie rime avec suppression
M. Baroin compte ainsi sur 45 milliards d’économies sur les dépenses en trois ans, soit près de la moitié de l’engagement sur la baisse du déficit. Il proposera mercredi son projet au conseil des ministres. Pour lui, économies rime avec suppression :
100.000 : c’est le nombre de fonctionnaires qui devraient disparaître d’ici à 2013, soit le non remplacement d’un poste sur deux. L’Etat a déjà statué sur 16.000 suppressions de postes de l’Education Nationale l’an prochain.
10.000 : c’est le nombre de voitures de fonctions qui devront être supprimées.
10%: c’est le nombre de postes qui disparaitront de l’administration centrale.
20% : c’est la part des « budgets communication » qui va s’envoler.
10 milliards : c’est, en euros, ce qu’espère récupérer l’état en misant sur une suppression de 10% des niches fiscales.
Sans compter les gèles des dotations faites aux collectivités locales, la limitation des dépenses de la santé et autres réformes pas encore chiffrées.
Et tout cela en espérant une croissance de 2,5% par an entre 2011 et 2013, une croissance jugée trop « optimiste » par bon nombre d’experts.
Source : Marine Selles | StreetPress d’après l’ AFP
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