C’est un de ces petits groupes d’électro-rock qui s’attire des bonnes critiques dans le milieu : Les Australiens de PVT étaient de passage à Paris. Le chanteur, Richard, revendique l’influence de Jean-Michel Jarre… Aïe !
Homosapaian : Ze story Ils s’isolent durant un mois dans une vieille maison au fin fond de la campagne australienne pour enregistrer l’album. « Je pense qu’elle était hantée ! » lâche Richard en rigolant. A travers cet isolement ils trouvent un moyen de se concentrer uniquement sur la musique. « C’était aussi un moyen de ne pas se soucier du temps. La location d’un studio est très chère de nos jours. Là, on pouvait ne penser qu’à la musique sans regarder notre montre ! » Un mois et une seule embrouille avec son frère confie Richard : « Mais c’était sur un sujet purement artistique et technique. Rien de vicieux. Ce n’est pas comme si il avait volé mes cornflakes. Choses qu’on aurait pu faire, il y a très longtemps ! »
Quelques jours avant la sortie officielle de l’album le groupe balançait chaque jour une nouvelle chanson en streaming. « On a essayé de faire quelque chose d’un peu nouveau, qui change. Et puis ça allait bien avec l’album qui raconte une histoire », nous dit Richard. L’évolution de la condition humaine est le thème de l’album. Le groupe n’étant pas né de la dernière pluie, le thème est un parallèle aux évolutions personnelles des musiciens au gré des années et des tournées qu’ils réalisent aux Etats-Unis et en Europe.
[Clip] Light Up Bright Fires
Kitsch Les deux frères ont aujourd’hui réussi à percer, et commencent à être reconnus de manière internationale, mais le chemin a été long avant d’y parvenir. « C’était loin d’être facile, surtout quand tu viens de la banlieue. D’autant que nos parents ne sont absolument pas du milieu de la musique. » Ce qui amuse aujourd’hui beaucoup le chanteur puisque son père, n’écoutant pas de musique qui soit sortie après 1965, compare son jeu de guitare à celui des « Shadows », un groupe britannique des années 50.
« Je n’ai pas sorti d’album avant mes 27 ans. Ça m’a pris beaucoup de temps d’apprendre comment fonctionne le milieu, me faire des contacts… C’est dur quand tu ne viens pas de ce monde, c’est effrayant, tu entends pleins de choses dessus, mais tu ne sais pas comment le pénétrer.»
Le chanteur ne cache pas que la « French Touch » fait partie de ses inspirations musicales : « Oui, c’est vrai. J’aime Jean-Michel Jarre ! Il est génial, bon pas trop ces derniers temps mais dans les années 70 !» rigole-t-il. « En fait, je l’ai connu parce qu’à l’école primaire, j’avais un prof qui se prenait pour un poète et qui nous jouait du Jean Michel Jarre. »
Oui, c’est vrai. J’aime Jean-Michel Jarre ! Il est génial.
Working Holliday S’ils ont grandi et fait leur premiers pas musicaux en Australie, Richard habite à Londres depuis 4 ans, la ville dont est originaire son père. « On a pris l’habitude de travailler par internet avec le groupe. J’envoie quelques essais, ils m’en renvoient, on en discute sur Skype ». Richard ne boude pas l’Australie pour autant. « J’y retourne assez souvent, mais je trouve que c’est un pays qui reste loin du monde et assez centré sur lui-même. On pensait qu’avec Internet et la technologie, ça le serait moins et en fait pas du tout. »
« En fait quand tu voyages, tu te rends compte combien ils sont chanceux en Australie. Ils ne sont absolument pas touchés par la récession. » Alors que le taux de chômage s’élève à 10,8% en France, l’Australie décroche un taux à 5,4 %. « Je suis complètement pour que vous envoyiez des jeunes Français en Australie, oui ! Je pense que ça peut réellement être un bénéfice pour le pays ! ». Et si Richard devait vous conseiller un endroit à Sidney : la plage, avant toute chose. « Après, il y a tellement de bons restaurants et de bars cools que je ne saurais pas par où commencer pour vous en citer. Et le milieu underground est en plein boom ! »
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