1 Les faits
Lundi soir sur Radio Campus Paris, StreetPress organise une Matinale Politique consacrée au Street Art . Parmi les questions que nous allons nous poser : Les politiques sont-ils de véritables soutiens au Street Art ou… des hypocrites ? Pour tout savoir sur le programme de l’émission et les invités, cliquez ici .
2 Le contexte
« Parcours touristique dédié au graffiti » , fresque pour décorer le fronton des mairies, des écoles ou même des maisons de retraite …. Depuis une dizaine d’années, les mairies se servent du Street Art pour attirer les touristes – comme dans le 20e arrondissement à Paris , ou plus simplement pour décorer les bâtiments municipaux.
Si vous êtes un sale troll, vous trouvez ça paradoxal puisque que le Street Art s’est construit dans la rue, contre la police et les institutions. Pire encore, les jolis collages et les pochoirs des street artistes ont souvent un message subversif. Autant d’arguments franchement peu compatibles avec l’institutionnalisation du Street Art par les pouvoirs publics.
A l’Assemblée Nationale , on a voulu mesurer le degré d’institutionnalisation du Street Art. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on n’a pas été déçu. Car (presque) tous les députés aiment le Street Art et ont un graffeur chouchou dans leur circo.
3 La question de StreetPress
Quel est votre street artiste préféré ?
L’harmonie des couleurs, le style, la justesse du trait…
Allez voir à Prague ou en Europe Centrale, vous verrez de très belle chose en matière de graff’
4 La réponse des députes
Olivier Faure – PS –Seine-et-Marne : « Si je vous dis Basquiat, ça va être un peu vieux non ? Moi je connais quelqu’un qui s’appelle Noël H, qui est un artiste seine-et-marnais »
Eric Woerth – UMP – Oise : « Y’a Speedy Graphito, y’a des gens comme ça. Y’a un certain nombre de gens qui font des choses très bien, qui évoluent d’ailleurs. [A Chantilly] on a essayé d’organiser les choses, car ça ne sert à rien de les effacer. Autant que ce soit bien, et laisser un certain nombre les faire tout à fait correctement. »
Olivier Dassault – UMP – Oise : « Oui j’aime le Street Art. Je vais vous montrer une ou deux photos dans mon téléphone (…) Il faudrait pouvoir les découper, car à partir du moment où c’est sur un mur, il faudrait casser le mur et pouvoir transporter le mur… Ou alors le reproduire sur une toile… »
Patrick Ollier – UMP – Hauts-de-Seine « Il y a des œuvres d’artistes exceptionnelles. L’harmonie des couleurs, le style, la justesse du trait… »
Marc-Philippe Daubresse – UMP – Nord : « Je n’ai pas de nom car c’est des styles qu’il faut donner. Allez voir à Prague ou en Europe Centrale, vous verrez de très belle chose en matière de graff’. »
A partir du moment où c’est sur un mur, il faudrait casser le mur et pouvoir transporter le mur
Moi je connais quelqu’un qui s’appelle Noël H, qui est un artiste seine-et-marnais
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