1. Les faits:
Mercredi 2 juin, le président vénézuelien Hugo Chavez s’est déclaré « en guerre économique contre la bourgeoisie apatride », alors qu’il visitait une exploitation nationalisée d’huile végétale dans le centre du pays. Il a appelé « ceux qui aiment leur patrie » à le rejoindre avant d’ajouter: « Nous allons voir qui tiendra le plus longtemps: vous, la bourgeoisie de pacotille et apatride, ou bien nous ».
Directement visée par les propos du président, l’entreprise privée de distribution alimentaire Polar, ainsi que le principal syndicat d’entrepreneurs du Venezuela Fedecamaras.
2. Les acteurs:
Chavez et Lorenzo Mendoza, le président de Polar, sont en guerre ouverte depuis que le président vénézuelien tente de nationaliser la plus grande entreprise de distribution alimentaire du pays. Pour Hugo Chavez, l’entreprise Polar détient un trop grand monopole, et joue dessus pour sur-facturer le prix des denrées alimentaires. Il pointe aussi du doigt les conditions de travail des employés qu’il qualifie «d‘ esclaves». S’adressant directement au président de Polar, Chavez a dit: « C’est un bras de fer entre toi et tes millions et moi et ma morale ».
3. Le contexte:
Le Venezuela connait une grave crise: Le pays vient d’enchaîner son 5ème trimestre d’affilé de contraction de son économie. De janvier à mars 2010, l’activité économique a diminué de 5,8% et selon Bloomberg, en 2010 le Venezuela est la 78ème nation à connaître le plus l’inflation.
Dans les supermarchés, certains produits de première nécessité manquent. Les capitalistes blâment la politique de nationalisation de Chavez tandis que le président socialiste accuse les entrepreneurs privés de spéculer. En septembre prochain se tiennent des élections législatives. Le tour de chauffe a déjà commencé.
Afficher Venezuela sur une carte plus grande
Source: Robin D’Angelo | StreetPress et La Jornada
Cet article est en accès libre, pour toutes et tous.
Mais sans les dons de ses lecteurs, StreetPress devra s’arrêter.
Je fais un don à partir de 1€Si vous voulez que StreetPress soit encore là l’an prochain, nous avons besoin de votre soutien.
Nous avons, en presque 15 ans, démontré notre utilité. StreetPress se bat pour construire un monde un peu plus juste. Nos articles ont de l’impact. Vous êtes des centaines de milliers à suivre chaque mois notre travail et à partager nos valeurs.
Aujourd’hui nous avons vraiment besoin de vous. Si vous n’êtes pas 6.000 à nous faire un don mensuel ou annuel, nous ne pourrons pas continuer.
Chaque don à partir de 1€ donne droit à une réduction fiscale de 66%. Vous pouvez stopper votre don à tout moment.
Je donne
NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER