1. Les faits
Benjamin Nétanyahou, le premier ministre israélien, était en visite à Paris aujourd’hui 27 mai pour assister à la cérémonie officielle d’adhésion de son pays à l’OCDE – l’Organisation de Coopération et de Développement Économique. Il déjeunera plus tard avec Nicolas Sarkozy avant de s’envoler pour le Canada et Washington où il doit rencontrer Barack Obama.
2. Le contexte
L’OCDE est une organisation économique à but consultatif qui réunit 31 pays industrialisés cumulant 80% du PNB mondial. Israël, l’Estonie et la Slovénie avaient été invités à y adhérer au début du mois de mai.
La candidature d’Israël a été acceptée malgré les objections du gouvernement palestinien et surtout ses relations tendues avec l’UE, l’Onu et les États-Unis, depuis la reprise de la colonisation dans Jérusalem-Est par le gouvernement Nétanyahou. En décembre dernier, l’UE s’était dite « consternée » par la politique du premier ministre israélien tandis que Barack Obama avait refusé de le rencontrer en public lors de sa dernière visite aux USA.
3. La question StreetPress
Après la bande de Gaza, Israël a investi la bande de l’OCDE. Mais que fait l’Onu ?
4. La réponse des députés
On ne rigole pas avec la politique internationale: Lionnel Luca, député UMP des Alpes Maritmes ne souhaite pas se prononcer sur ce dossier tandis que Jacques Myard (UMP Yvelines) balance: « la crise du Proche-Orient ne peut pas se résumer avec des slogans » avant de la jouer café du commerce: « Ce qui est certain, c’est qu’il faut qu’Israël reconnaisse un État Palestinien viable et que les palestiniens cessent d’attaquer Israël ».
Maurice Leroy, député du Nouveau Centre préfère prendre la défense de l’ONU à laquelle il croit encore: « L’ONU agit, il ne faut pas en permanence stigmatiser l’ONU, insiste t-il. La feuille de route qui permet d’avoir un vrai dialogue entre Israël et les Palestiniens se met en œuvre ».
De son côté Hervé Mariton (UMP Drôme) trouve qu’Israël a « tout à fait sa place dans l’OCDE », et que « la participation d’Israël à l’OCDE ne peut pas être toute entière enveloppée dans le débat sur les conditions d’administration des territoires ». Un discours qui contraste avec celui du désillusionné Henri Emmanuelli:« L’Onu ne fera rien, vous le savez autant que moi ». Il ajoute après un silence grave « … vous le savez autant que moi. D’ailleurs ce n’est pas l’ONU qui décide, c’est Washington. Si les Etats-Unis ne font rien contre Netanyahou, ou juste un froncement de sourcil, alors il restera impuni. Mais je ne confonds pas Israël avec Netanyahou. Je crois qu’il y a encore des gens qui pensent là-bas ». Nous, on se demande quel sera l’accueil que recevra Nétanyahou à Washington mardi prochain.
Source: Manuella Anckaert | StreetPress
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