En ce moment

    29/07/2011

    Le groupe était en concert ce dimanche au festival Fnac Live

    Da Brasilians (pop-folk) « Le Brésil, on ne sait pas vraiment comment c'est »

    Par Etienne Gin

    Rémi et Jeff, du groupe pop-folk Da Brasilians, ne sont pas Brésiliens mais Normands. OK, ils écoutent « beaucoup de bossa nova » mais aussi « Metronomy et les Beach Boys. » Avis aux à tous les « folk rêveurs » amateurs d'exotisme.

    Un mot ou une phrase pour qualifier l’univers musical de Da Brasilians ?

    Rémi et Jeff : Exotique !

    Peut-on dire que vous faites de la pop rêveuse ?

    R : Ouais, du folk rêveur. On fait de la musique pour nous faire rêver d’abord, et du coup on espère pouvoir faire rêver les autres.

    Dans quelle condition faut-il être pour écouter votre musique ?

    Rémi : En toute détente, je crois…

    Jeff : Oui, en toute détente et en toute décontraction !

    Quelles sont vos principales influences ?

    Rémi : Parmi les anciennes, c’est Neil Young, les Beatles, les Beach Boys & les Byrds. Et parmi les artistes actuels, c’est Belle and Sebastian, les Kings Of Convenience & Tame Impala.

    Vous vous appelez Da Brasilians… Mais êtes-vous déjà allés au Brésil ?

    Rémi et Jeff : Non, jamais.

    Rémi : Peut-être Greg (autre membre du groupe), il a voyagé partout ! Mais le Brésil, on ne sait pas vraiment comment c’est…

    Et le Brésil, ça vous fait rêver ?

    Jeff : Pas plus que ça ! En fait, c’est un vieux nom…

    Rémi : Moi si, ça me fait rêver ! Et même à l’époque, j’aimais bien ce nom-là. Mais pas forcément pour les clichés du Brésil. J’aime bien l’imagerie du Brésil des années 60 : c’était une sorte de deuxième Amérique, qui était en pleine ascension.

    Est-ce que vous écoutez souvent de la bossa nova ?

    Rémi : Oui, moi j’en écoute beaucoup !

    Vous êtes un groupe normand. La Normandie est-elle une petite Californie pour vous ?

    Rémi : Oui, il y a la mer et le soleil qui se couche du même côté, voilà ce qu’on peut dire !

    Et comment peut-on se faire connaitre lorsque l’on vient de Normandie ?

    Rémi : Bah, il faut faire de la bonne musique ! Il y a pleins de bons groupes en Normandie et en province… Mais si tu as un projet qui tient la route, d’où que tu viennes, ça ne doit pas poser de problème. Après nous, pour être proche du milieu professionnel, on s’est installés à Paris.

    Jeff : Mais on n’est pas venus à Paris pour faire de la musique. On est venus à Paris pour y vivre avant tout.

    Vous avez sorti votre premier album officiel fin 2010, après une dizaine année d’existence du groupe, vous y avez toujours cru ?

    Jeff : Déjà, on se connait depuis au moins 20 ans. Tous, sauf Greg peut-être. Mais on a toujours fait de la musique ensemble et on le fait par plaisir. Après si ça marche, c’est que du bonheur.

    Rémi : Mais ça reste un projet professionnel, car on a toujours voulu faire de la musique. Comme c’est notre style de vie, autant qu’on en fasse notre métier. Et même si l’on ne gagne pas assez d’argent, on continuera quand même.

    Cet album, c’est la synthèse de 10 ans de production?

    Rémi : Oui, c’est vraiment l’aboutissement des 10 ans du groupe. Au début, ça faisait un peu compil’ de tout ce qu’on a composé et écouté pendant toutes ces années, mais à la fin ça donne un vrai album en soi !

    Vous composez tous les morceaux ensemble ?

    Rémi : Disons qu’à la base, c’est moi qui ramène des morceaux. J’arrive souvent avec de nouveaux arrangements, puis on retravaille ça ensemble dans la salle de répet’ ou à l’enregistrement.

    Lorsque vous créez vos chansons, ça se fait à partir de la mélodie ou de la voix qui va dessus. Car les harmonies vocales sont importantes sur vos morceaux…

    Rémi : Souvent, il y a des morceaux mélodie-basse où l’on s’amuse à harmoniser les voix après. Mais il y en a qui ont été créés pour trois voix directement.

    La production est très soignée…Retravaillez-vous souvent vos morceaux ?

    Jeff : Oui, disons que l’on est un peu maniaque !

    Rémi : Un peu dérangé et un peu fou même (rires)… Mais comme pas mal de musicien en fait ! Et comme c’était notre premier album, on s’est fait plaisir.

    Pourquoi avoir fait une version hippie du morceau Revolution ?

    Rémi : Cette nouvelle version nous plaisait bien et c’était l’occasion de faire un clip avec Antoine Wagner qui a été une rencontre sympa pour nous.

    Et avant votre morceau, quel est votre titre préféré qui parle de révolution ?

    Rémi et Jeff : Celui des Beatles forcément !

    Da Brasilians – Revolution

    J’aime bien l’imagerie du Brésil des années 60 : c’était une sorte de deuxième Amérique, qui était en pleine ascension

    Da Brasilians – About you

    Est-ce que vous pensez à la scène lorsque vous composez vos chansons ?

    Rémi : Oui. À la base, on est un groupe de scène. Mais depuis, on a eu des périodes où l’on était enfermés en studio. Donc les deux ont compté.

    Jeff : Mais comme en studio on les enregistre à cinq, sans rajouter beaucoup d’instruments, les versions live sont très proches de celles enregistrées. Ce qui n’empêche pas de rajouter quelques effets sur les enregistrements, comme sur le morceau « Greetings from America », enregistré avec des trompettistes.

    Vous jouez dans le cadre du festival Fnac Live. Vous préférez l’ambiance de vos concerts ou celle des festivals ?

    Jeff : Moi, je préfère celle des festivals. Il fait beau et c’est vraiment sympa !

    Rémi : Moi, j’aime les deux. Ca nous change les festivals, mais en réalité nos concerts se ressemblent peu !

    Mais vu que le public des festivals ne vous soit pas acquis (Fnac Live est un festival gratuit), ça ne vous motive pas plus lorsque vous montez sur scène ?

    Jeff : En fait, on a déjà fait une série de concerts avec Philippe Katerine, où à prime abord ce n’était pas notre public. Et on a été surpris car les gens ont été conquis par notre musique. C’est bien d’aller chercher le public, même lorsque tu n’attends rien à priori.

    Et quel serait votre plus gros fantasme scénique ?

    Jeff : La Route du Rock forcément, et puis l’Olympia et Venice Beach !

    Rémi : Et on devrait faire normalement bientôt des festivals aux Etats-Unis.

    En réalité nos concerts se ressemblent peu !

    Dernier CD acheté à la Fnac ?

    Jeff : Dernièrement, j’ai acheté Connan Mockasin et Metronomy.

    Rémi : Et moi, une vingtaine de Da Brasilians !

    Et enfin quel est ton tube de l’été cette année ?

    Rémi : « The look » de Metronomy, je pense vraiment que c’est ça le tube indé de l’été !

    Da Brasilians était en concert au Festival Fnac Live. Retrouvez toutes les infos du festival ici

    Cet article est en accès libre, pour toutes et tous.

    Mais sans les dons de ses lecteurs, StreetPress devra s’arrêter.

    Je fais un don à partir de 1€ 💪
    Sans vos dons, nous mourrons.

    Si vous voulez que StreetPress soit encore là l’an prochain, nous avons besoin de votre soutien.

    Nous avons, en presque 15 ans, démontré notre utilité. StreetPress se bat pour construire un monde un peu plus juste. Nos articles ont de l’impact. Vous êtes des centaines de milliers à suivre chaque mois notre travail et à partager nos valeurs.

    Aujourd’hui nous avons vraiment besoin de vous. Si vous n’êtes pas 6.000 à nous faire un don mensuel ou annuel, nous ne pourrons pas continuer.

    Chaque don à partir de 1€ donne droit à une réduction fiscale de 66%. Vous pouvez stopper votre don à tout moment.

    Je donne

    NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
    ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER