Après le décès jeudi d’un jeune de 21 ans, tombé accidentellement d’un pont en marge de l’apéro Facebook de Nantes, les politiques, de droite comme de gauche, n’ont pas manqué de réagir. A se demander si un concours Facebook n’a pas été organisé pour savoir qui en ferait le plus.
Le gouvernement prépare des réunions de travail sur les apéros géants
C’est Jean-François Copé qui a ouvert le bal ce matin estimant que « la gestion de ce nouveau phénomène, apparu sur les réseaux sociaux, était un sujet national ». Le ministre de l’intérieur Brice Hortefeux lui a rapidement emboîté le pas en annonçant la tenue pour la semaine prochaine d’une “réunion de travail sur ces apéros géants”, comme on en a connues pour la burqa, le terrorisme ou les nanotechnologies.
Pour la gauche, l’apéro géant ne véhicule pas de bonnes valeurs
Pour la gauche aussi, « l’apéro géant Facebook » est une menace à l’ordre public. Le maire PS de Nantes – ville où le jeune homme est mort – Jean-Marc Ayrault le qualifie de « problème national », et rejoint la position du gouvernement en appelant à « une table ronde afin de traiter ce phénomène raisonnablement ». Puis, il s’envole à la manière d’un Philippe De Villiers déclarant « qu’un apéro géant, ce n’est pas une fête. C’est glauque et lamentable ! Les jeunes y viennent pour se défoncer ». Un jugement de valeur que partage visiblement Claude Bartolone pour qui « boire un coup à 10.000, n’est pas tout à fait une réunion entre copains”.
« L’apéro géant Facebook », la rave des années 2010
Nathalie Kosciusko-Morizet, bien connue pour avoir arpenté tout au long des 90’s les teknivals de la Bretagne à la Slovaquie, franchit le pas en comparant « les apéros Facebook à des raves party ». Un équation que n’a pas hésité à reprendre Xavier Ronsin, le procureur de la République.
Jusqu’ici aucune preuve de consommation de drogues dures n’a été recensée aux apéros géants Facebook.
Source: François Nazon | StreetPress
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