3.000 personnes qui assiègent le palais présidentiel
A l’appel de l’opposition (Mouvement Populaire Uni) au président du Kirghizistan, Kourmanbek Bakiev, entre 3.000 et 5.000 personnes se sont dirigés ce matin vers le palais présidentiel de Bichkek. La révolte fait suite à l’arrestation de trois leader de l’opposition en ce début de semaine dont l’ex-président du Parlement, Omourbek Tekebaïev, et l’ex-candidat à la présidentielle de Almazbek Atambaïev.
Un soulèvement national
Selon un photographe de l’agencer Reuters, la police aurait tiré sur la foule avant de se barricader dans le bâtiment présidentiel devant la pression populaire. On parle d’au moins 5 morts. Mardi déjà 1.500 manifestants avaient envahi le siège de l’administration régionale de Talas (Nord-Ouest) pour prendre le gouverneur en otage plusieurs heures tout comme a Naryn.
Le premier ministre s’engage à mater la révolte de la manière « la plus sévère »
Le Premier ministre kirghiz, Daniar Oussenov, a réagi mardi soir en accusant l’opposition de tenter d’organiser un soulèvement armé. Il s’est engagé à réprimer de la manière «la plus sévère» ce mouvement «illégal», ainsi que les manifestations prévues aujourd’hui dans tout le pays.
Le Président Bakiev avait pris le pouvoir il y a cinq ans à l’issue d’une révolution émaillée de violences en promettant de démocratiser le Kirghizistan. Depuis, la plupart de ses collaborateurs ont rejoint l’opposition, accusant le chef de l’État de dérives autoritaires et de népotisme.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, en visite samedi dans le pays, s’était déclaré troublé par les atteintes à la liberté de la presse au Kirghizistan.
Source: StreetPress & AFP
Face au péril, nous nous sommes levés. Entre le soir de la dissolution et le second tour des législatives, StreetPress a publié plus de 60 enquêtes. Nos révélations ont été reprises par la quasi-totalité des médias français et notre travail cité dans plusieurs grands journaux étrangers. Nous avons aussi été à l’initiative des deux grands rassemblements contre l’extrême droite, réunissant plus de 90.000 personnes sur la place de la République.
StreetPress, parce qu'il est rigoureux dans son travail et sur de ses valeurs, est un média utile. D’autres batailles nous attendent. Car le 7 juillet n’a pas été une victoire, simplement un sursis. Marine Le Pen et ses 142 députés préparent déjà le coup d’après. Nous aussi nous devons construire l’avenir.
Nous avons besoin de renforcer StreetPress et garantir son indépendance. Faites aujourd’hui un don mensuel, même modeste. Grâce à ces dons récurrents, nous pouvons nous projeter. C’est la condition pour avoir un impact démultiplié dans les mois à venir.
Ni l’adversité, ni les menaces ne nous feront reculer. Nous avons besoin de votre soutien pour avancer, anticiper, et nous préparer aux batailles à venir.
Je fais un don mensuel à StreetPress
NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER