50 ans que vous combattez le côté obscur de la force, la paix doit régner dans la galaxie ?
Pas vraiment, même si certaines causes ont progressé, il reste deux ou trois petites choses à corriger. En ce moment nous sommes très vigilants sur ce qui se passe dans le monde arabe. On accompagne certains pays comme la Tunisie, parce qu’une démocratie ne s’installe pas du jour au lendemain. Surtout on est sur le pied de guerre en ce qui concerne tous les pays qui ont les mêmes aspirations de liberté mais pour qui c’est plus long et plus compliqué.
Je pense à la Libye mais surtout à la Syrie. On dénonce, on tente de faire libérer les opposants. Toujours grâce à ces lettres que chacun peut envoyer pour faire pression. Mais maintenant nous utilisons aussi les réseaux sociaux. Nous avons pris le tournant des nouvelles technologies. Chacun peut agir à son échelle en soutenant telle ou telle campagne.
Mais alors vous avez servi à quoi pendant tout ce temps?
Nous avons tout de même eu de très belles avancées. Par exemple sur la peine de mort, 2 tiers des pays l’ont abolie, 1 tiers la pratiquent. Il y a 50 ans c’était l’inverse. Nous avons également beaucoup avancé dans le combat contre la torture grâce à de nombreuses petites victoires, de nombreuses personnes que nous avons fait libérer. Et surtout depuis 10 ans nous avons élargi notre champ d’action à l’ensemble des droits économiques sociaux et culturels.
Parce que nous pensons que quelqu’un de pauvre n’a pas les moyens de se faire entendre sur les questions de droits civils ou politiques. Il y a donc encore plus de combats en cours, c’est pour ça qu’on a besoin d’encore plus de monde.
Et pour fêter vos 50 ans, vous avez prévu une teuf de malade?
Pas une, des centaines dans toute la France et à travers le monde. A Paris il va y avoir un battle de fanfares, un concert de Hocus Pocus… On va aussi porter un toast tous ensemble simultanément partout dans le monde pour commémorer l’acte fondateur d’Amnesty.
En 1961 deux jeunes étudiants portugais trinquent dans un bar « à la liberté ». Le pays était sous régime franquiste, ils se font arrêter et condamner à sept ans de prison. C’est en apprenant cette histoire que l’avocat britannique Peter Benenson décide de fonder Amnesty International.
Nous avons tout de même eu de très belles avancées. Par exemple sur la peine de mort, 2/3 des pays l’ont abolie
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