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    26/05/2011

    G-Rien

    StreetPress réussira-t-il à hacker le G8 à Deauville ?

    Par Johan Weisz

    Grand plateau TV géant bunkerisé, le G8 est un rendez-vous so 20e siècle, à l'heure où le monde change du tout au tout. Une grosse blague que StreetPress va tacher de couvrir en mode roots.

    Deauville (Calvados) – Comment vous dire ce qu’on ressent depuis près de 18 heures qu’on est à Deauville… Le G8 est une énorme blague. Avec un flic tous les 5 mètres, les grands de ce monde roulent des mécaniques pour faire croire qu’ils travaillent à de « nouvelles idées » pour un « nouveau monde » (c’est le slogan de cette édition).

    Vacuité Pour hacker le G8, il faut d’abord reconnaître la vacuité complète d’un événément vide de sens, d’un Deauville Jack Bauer-isé vidé de ses citoyens et de journalistes quasi-condamnés à relayer la grand-messe bidon.

    Taddéï Première blague, on discutera à ce G8 de 3 thèmes. Comme une émission de plateau à la Taddéï : On va enchaîner les prises de position attendues ou faussement provoc’ pour faire le « pop » pendant l’émission. Les thèmes de débat de cette édition ont sans doute été choisis par un chargé de prod’ entre la salle de maquillage et la machine à café. Aujourd’hui et demain à Deauville, on causera donc nucléaire, révolutions arabes et FMI.

    Médiasphère Deuxième joke, les 4.000 journalistes présents relaieront assez logiquement les prises de position des uns et des autres (ou pas). C’est pour cela qu’on les a accrédités. Dans ce Disneyland pi-pôlitique, les journalistes sont tous à l’hippodrome, avec des stands de bouffe, de clopes et tout et tout pour bien travailler. Ils ont même des autocars pour les transporter. La médiasphère doit vous faire croire qu’il se passe un truc ici. Des directs et des flashs spéciaux pour rendre consistant le vide de l’événement.

    Out Les présidents du G8 ont vidé Deauville de ses habitants. C’est la 3e esbroufe. Il faut imaginer une ville où il faut sortir badgé pour acheter sa baguette, les zones numérotées, les barrages appelés « checkpoints » entre chaque zone et les patrouilles de 20 policiers qui déambulent à chaque coin de rue. Comme si les citoyens étaient out d’un débat qui ne les concernait pas. Là où c’est rassurant c’est que le débat est pipô. Alors…

    Les thèmes du G8 ont été choisis par un chargé de prod’ entre la salle de maquillage et la machine à café

    Les citoyens hors du talk pendant le show

    Alors pour hacker ce G8, StreetPress va garder 2 idées en tête.

    1. Le G8, c’est le rendez-vous du rien, à l’heure où le monde change du tout au tout.

    2. En mettant à l’écart les citoyens, le G8 n’a rien compris aux transformations du monde d’aujourd’hui, quand les citoyens des révolutions arabes se réapproprient la parole et que les jeunes espagnols viennent dire – en installant leur tentes sur les grandes places au cœur des villes – qu’ils veulent être entendus, et que les politiques doivent au moins pour jouer leur rôle de managers de la vie publique, échanger avec eux, aller à leur rencontre, les écouter.

    StreetPress ici pendant 48 heures sera sur le terrain. Avec Marcel, Jeannine et Lola les Deauvillois, avec Paul de la compagnie de CRS de Limoges et Patrick de la BAC de Lille. Sous la pluie sur la plage ou dans la rue, dans notre QG le café des Sports avec son flipper top cool et peut-être aussi au Centre International des Congrès. Si on nous laisse rentrer.

    Le QG de StreetPress au café des Sports, avec son super flipper et son café Lavazza

    Toute l’actu du G8 du Deauville sur StreetPress c’est “ici”:http://www.streetpress.com/tag/g8

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